jeudi 29 avril 2010

Wim Delvoye au musée Rodin

Wim Delvoye, Tour 2009-2010
acier Corten découpé au laser

Wim Delvoye, Tour 2009-2010 (détail)
acier Corten découpé au laser

Wim Delvoye, Gate (maquette), 2008
acier Corten découpé au laser,
210x75x190cm

Quelques œuvres de l'artiste belge Wim Delvoye (célèbre pour ses provocations et son humour) sont actuellement exposées au musée Rodin.
L'artiste est connu notamment pour avoir réalisé la Cloaca, une machine capable de faire des excréments humains avec un processus digestif mécanique. Il est également célèbre pour ses cochons tatoués, vivants paisiblement dans une ferme à Pékin, la Art Farm, dont les collectionneurs ont acheté des actions. Les collectionneurs, par le biais de webcam peuvent observer les cochons tatoués, sortes d'œuvres d'art vivantes.

Au musée Rodin sont exposés, La Tour (construction de style gothique construite en métal comme à l'époque de l'architecture industrielle du XIXe siècle), Gate (la maquette de la porte de son atelier), Gandagas A78522 (des bonbonnes de gaz customisées façon antiquité grecque) et enfin Double Helix Crucifix Alternating Current (des crucifix en torsade prenant la forme d'un ADN). Hélas, il y a peu d'œuvres à voir, mais celles-ci sont symboliques du travail de l'artiste. Gate, la maquette de la porte de son atelier reprend des symboles graphiques, puissants et nombreux chez Wim Delvoye, le monsieur Propre avec ses intestins visibles (sorte de logotype de la Cloaca), le logo WD comme Wim Delvoye (détournement du logo de la Warner Bros), des fourchettes faisant des doigts d'honneur. Tout cela est accumulé dans un style baroque flamboyant cher à l'artiste. Le décalage entre le style et le sens de l'œuvre est le propre de l'œuvre de Wim Delvoye, son étrangeté aussi. Dans le même registre, les bonbonnes de gaz décorées à la façon antiquité grecque me laissent plus sceptique et les crucifix en ADN sont bizarroïdes. Ses dernières œuvres me touchent moins.

Auguste Rodin, Petite fée des eaux, 1903
marbre exécuté par le praticien Mathet


Andrieu d'Andres, figure drapée, 1888
bronze


© photographies Alice Bénusiglio

La visite du musée Rodin et de ses jardins est un régal même si l'accrochage est un peu vieillot. Les jardins et leurs bosquets sont des joyaux.

Exposition Wim Delvoye
du 16 avril au 22 août
Le musée Rodin
77 Rue de Varenne
75007 Paris

www.wimdelvoye.be

mercredi 21 avril 2010

Antonio Caballero: Fotonovelas extension à la galerie Polaris

Antonio Caballero
Véronica Castro, fotonovela para la revista Capricho, ca 1970
Silver gelatin print / 100 x 100 cm / Ed. 3 ex
Courtesy galerie Polaris


Antonio Caballero
Anel, Fotonovela para la revista Capricho, ca 1970

Silver gelatin print / 100 x 100 cm / Ed. 3 ex
Courtesy galerie Polaris

Antonio Caballero
Javier Rizzo y Sylvia Suarez, fotonovela para la revista Capricho, ca 1980
Silver gelatin print / 100 x 100 cm / Ed. 3 ex.
Courtesy galerie Polaris

— Communiqué de presse —

Nouvelle exposition à Paris de ce photographe Mexicain, né en 1940, spécialisé dans le roman photo (Fotonovelas) Mexicain.

Considéré comme le plus grand photographe de Fotonovelas dans les années 60 et 70 au Mexique, Antonio Caballero réalisait à l’époque toutes les tâches , celles du scénario, du casting, du décor, de l’éclairage et bien entendu de la prise de vue. Aujourd’hui on comprend mieux la vision d’avant-garde de cet artiste, tant sur sa vision de ce que devait être à l’époque la photographie , que sur la mise en scène, et certaines photographies ne sont pas sans rappeler l’œuvre de Cindy Sherman ou de Jeff Wall.

Antonio Caballero
Fotonovelas extension
du 24 avril au 29 mai 2010
galerie Polaris
15 rue des Arquebusiers
75003 Paris

mardi 20 avril 2010

Chuck Close, Polaroïds à la galerie XIPPAS

Chuck Close Self-portrait 2008
Photographie Polaroid noir et blanc
84 x 56 cm
Courtesy Galerie XIPPAS


Communiqué de la galerie

Célébré comme l’un des peintres figuratifs américains les plus influents de notre temps, Chuck Close a depuis les années 60, exclusivement concentré son œuvre sur l’art du portrait, employant toutes les techniques d’impression et de reproduction possibles : peinture, photographie, sérigraphie, lithographie, gravure, collage, etc. Ses modèles sont les membres de sa famille, ses amis et artistes, ou lui-même, qu’il représente en gros plan et de face sur de très grands formats verticaux.
Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Xippas, Chuck Close présentera un ensemble de polaroïds originaux, pièces donc par définition uniques, parmi lesquelles un ensemble saisissant d’autoportraits pris durant les vingt-cinq dernières années. L’exposition présente également des portraits de ses amis proches Jasper Johns, Robert Rauschenberg, et Roy Lichtenstein. Chuck Close utilise la photographie comme un support à la réalisation de ses portraits peints. Le portrait photographique préalablement quadrillé est reproduit carré après carré pour obtenir des images gigantesques et incroyablement détaillées, qui vues à distance sont dotées d’une grande fidélité photographique, mais qui de près ne laissent voir qu’une multitude de taches colorées abstraites, de sorte que les surfaces apparaissent comme des sortes d’écrans pixellisés. Le visage humain est traité comme une carte dont la topographie est uniformément intéressante, cherchant à ne pas privilégier un élément plutôt qu’un autre. Ce souci du détail l'a amené à utiliser des formats d’appareils photographiques de plus en plus grands. Ainsi il a commencé à travailler avec un appareil polaroïd de très grand format lui permettant de capturer les détails les plus infimes et les moindres défauts des visage de ses sujets, produisant ainsi des images souvent sans concession. Loin de ne servir qu’à reproduire mécaniquement ses peintures, pour Chuck Close le travail de la photographie s’est avéré essentiel à l’ensemble de son œuvre. Comme il l’affirme lui-même : « Pratiquement tout ce qui s’est produit dans mes œuvres a été influencé par les œuvres imprimées »


Chuck Close est né en 1940 à Monroe dans l’Etat de Washington ; il vit et travaille à New York City et Long Island. Diplômé de l'Université de Washington (Seattle), il poursuit ses études en art et architecture à l’Université de Yale où il obtient son doctorat en 1964.
Une exposition de ses photographies "Chuck Close" (1989-90) a été organisée par l’Art Institute of Chicago, puis présentée au Ansel Adams Center de San Francisco. Le Metropolitan Museum of Art de New York lui a consacré une exposition de ses œuvres imprimées "Chuck Close Prints: Process and Collaboration" (2004). En 2007, le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia de Madrid en Espagne lui consacrait une importante rétrospective de ses peintures qui fût présentée par la suite au Ludwig Forum für Internationale Kunst de Aix-la-Chapelle en Allemagne. Le Musée de l’Hermitage de St Petersbourg présentait Chuck Close: Self Portrait en 2008, puis Close Prints: Process and Collaboration, la même année au Sungkok Art Museum de Séoul en Corée du Sud. Il a participé à de nombreuses expositions de groupe parmi les plus prestigieuses à travers le monde dont la Documenta de Kassel en Allemagne (1972 ,1977), la Biennale de Tokyo (1974), la Biennale de la Corcoran Gallery of Art (1975, 2001), la Biennale du Whitney Museum of American Art (1977, 1979, 1991), la Biennale de Venise (1993, 1995) et Carnegie International (1995-96).

Chuck Close
Polaroïds
du 10 avril au 22 mai
galerie Xippas
108, rue Vieille du Temple
75003 Paris

Action! exposition de photographies à la galerie Polka

André S. Solidor / Elliott Erwitt Cohiba cigar with smoking fish
Courtesy Polka Galerie, Paris.


Action ! Polka, édition # 8. Sont exposés à la galerie les photographes suivants :
Tiziana et Gianni Baldizzone, Jodi Bieber, Nick Danziger, Stefano De Luigi, Krisanne Johnson, France Keyser, William Klein, Mary Ellen Mark, Yves Marchand & Romain Meffre, Jürgen Schadeberg, André S. Solidor, Tomasz Tomaszewski.

Polka est à la fois une galerie et un magazine spécialisés dans le photojournalisme, dirigé par la famille Genestar. La galerie a été lancée par Edouard et Adélie Genestar, frère et sœur issus des médias et de la presse. Le magazine est dirigé par Alain Genestar. Son départ de la direction de la rédaction de Paris Match suite à la publication des déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy avait fait du bruit. Il fût également directeur de la rédaction du journal du dimanche pendant une dizaine d'années.

La galerie Polka est un drôle d'endroit. Une sorte de fourre-tout de la photographie ou se mélangent des grands noms à d'autres moins connus. Les deux espaces regorgent de photographies accrochées un peu partout, même derrière les bureaux. On passe d'un sujet à un autre comme du coq à l'âne. L'accrochage est bizarroïde et les explications succinctes, mais le désordre de l'endroit fait également son charme. Dans l'espace rue Saint-Gilles, on peut apprécier les magnifiques clichés des années 50 de Jürgen Schadeberg sur l'Afrique du Sud retracant une époque du pays que l'on connaît mal (à lire à ce sujet l'article sur le magazine DRUM dans rue 89). A ne pas rater également dans le second espace, cour de Venise, quelques photographies d'Elliott Erwitt de Marilyn très réussies.

Action !
du 11 mars au 22 mai 2010
Polka Galerie
Cour de Venise
12, rue Saint-Gilles
75003 Paris

article rue 89

jeudi 15 avril 2010

Rose, c'est Paris, par Bettina Rheims. Une exposition magistrale mêlant érotisme, audace et surréalisme à travers un jeu de piste dans Paris.

BETTINA RHEIMS JOYAU DE L'ART GOTHIQUE, 2009
Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris

BETTINA RHEIMS CAUSES PERDUES, 2009
Tirage Gélatine au Bromure d´argent
5 exemplaires et 2 épreuves d´artiste : 105 x 81,5 cm
Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris

BETTINA RHEIMS SACRE-COEUR, 2009
Tirage gélatine au bromure d´argent
5 exemplaires et 2 épreuves d’artiste : 105 x 81,5 cm
Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris

Bettina Rheims n'aime pas le mot érotique qu'elle trouve trop mou, pourtant il est bien question d'érotisme et de fantasmes tout au long de l'exposition Rose, c'est Paris. Les femmes sont nues, provocantes et désirables avec des seins généreux. Elles se montrent sans se donner, femmes fatales et vénéneuses, elles restent mystérieuses. L'univers de Bettina Rheims est formidablement complexe et sophistiqué. Chaque photographie est le résultat d'un long cheminement créatif lié à des listes, des références sous forme de cadavres exquis qu'elle a réalisés avec l'aide de son complice, l'écrivain Serge Bramly. Les images qu'invente la photographe semblent directement issues de son inconscient. Elles sont truffées de références à l'histoire de l'art, aux surréalistes (et Marcel Duchamp en particulier), aux rêves de l'enfance.

Bettina Rheims est une photographe majeure de notre époque. Elle a su conjuguer une fulgurante carrière commerciale (dans la mode, la publicité et la presse du monde entier) ainsi qu'une carrière artistique brillante. Elle capte dans son objectif la sensualité, l'érotisme et la chair humaine comme personne. La sophistication extrême de ses mises en scène font de ses photographies des tableaux, en particulier à travers son projet I.N.R.I, retraçant les principales scènes de la Bible et de la vie du Christ. Cette série mémorable consacra la réputation de l'artiste en étant exposée dans les grandes institutions culturelles à travers le monde.

Bettina Rheims Wikipédia
Bettina Rheims (mode, publicité, célébrités)
Bettina Rheims (art)

Rose, c'est Paris.
Bettina Rheims
du 8 avril au 11 juillet 2010
Bibliothèque nationale de France
5, rue Vivienne
75002 Paris
bnf.fr

Bettina Rheims interviewée par Pascale Clark


présente son exposition Rose, c'est Paris à la BNF.
émission du 12 avril Comme on nous parle
sur France Inter.

mercredi 7 avril 2010

Jean-Michel Othoniel signera son livre WHY GLASS samedi prochain


L'artiste signera , Why Glass (aux éditions Jannink) le samedi 10 avril de 17h à 19h à la Galerie Emmanuel Perrotin, 76 rue de Turenne, Paris 75003.
A travers l'ouvrage, Jean-Michel Othoniel parle de son rapport avec sa matière de prédilection, le verre. Le livre est édité à 285 exemplaires et est accompagné d'un miroir en obsidienne noire, œuvre unique signée par l'artiste.

Jean-Michel Othoniel

supplément de SANG BLEU V sur la toile


http://sangbleu.com/sb5/