samedi 23 avril 2016

Heinz Mack Spectrum, galerie Perrotin


Heinz Mack, Lightgitter-Relief, 1984, galerie Perrotin Paris
Heinz Mack, Lightgitter-Relie (détail signature), 1984, galerie Perrotin Paris
Heinz Mack dans son atelier (1959?)
Heinz Mack, vue de l'exposition Spectrum, galerie Perrotin Paris
Heinz Mack, Maquette de “Stelen-Wald”, 1970/83galerie Perrotin Paris
Heinz Mack, vue de l'exposition Spectrum, galerie Perrotin Paris
Heinz Mack, vue de l'exposition Spectrum, galerie Perrotin Paris
Heinz Mack et Matthieu Poirier, salle de bal, galerie Perrotin Paris
Photographies Alice Bénusiglio
Je recommande la magnifique exposition rétrospective Spectrum présentant 70 œuvres de Heinz Mack à la galerie Emmanuel Perrotin. Est-ce parce que j’adore la musique de Thelonious Monk que je vois son nom inscrit partout ? La musique de ce pianiste de génie s’accorderait à merveille comme fond sonore. La recherche fondamentale sur les matériaux et la cohérence caractérisent l’œuvre de cet artiste majeur, peintre et sculpteur abstrait.

Communiqué de la galerie

Heinz MACK « Spectrum » (1950-2016) Curated by Matthieu Poirier
Galerie Perrotin, Paris / 23 avril - 4 juin 2016

En 1973, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présentait une importante rétrospective de l’oeuvre de Heinz Mack. Pourtant, les décennies suivantes, à mesure que la carrière de l’artiste prenait une ampleur internationale, sa présence s’amenuisait sur la scène artistique française. La présente exposition se propose dès lors de renouer avec ce réformateur essentiel de l’histoire de l’art abstrait. Avec le concours enthousiaste de l’artiste, de prêteurs et d’institutions de premier plan, j’ai retenu un ensemble conséquent de plus de soixante-dix œuvres dont certaines, très anciennes, n’ont jamais été montrées au public. Le parcours se déroulera exceptionnellement sur l’ensemble des espaces de la Galerie Perrotin à Paris et articulera différents formats, natures et périodes, afin de pointer certains des axes essentiels, pour ne pas dire « tout le spectre », d’une ample carrière.

Les toutes premières réalisations caractéristiques de Mack apparaissent autour de 1950, dans le cadre de la Kunstakademie de Düsseldorf, puis lors d’études de philosophie à l’université. L’artiste y privilégie d’emblée un langage volontiers abstrait et nonfiguratif, tout en étant déçu par la plupart des développements récents de ce courant, qu’il estime académiques et par trop redevables de la composition traditionnelle et de l’imagerie. L’avant-garde historique et les travaux de Malevitch, Rodtchenko, Mondrian ou encore Balla retiennent en revanche toute son attention. Rapidement, autour de 1953-54, il conçoit des tableaux, reliefs et sculptures selon une logique radicale, qui se déploie encore aujourd’hui dans sa pratique quotidienne, ceci de l’atelier de Mönchengladbach à celui d’Ibiza. Ce principe esthétique concerne ses nombreux voyages au Sahara où ses réalisations et actions, dès 1962, préfigurent le land art nord américain. La période 1957-1966 est une étape tout aussi cruciale : avec Otto Piene, puis Günther Uecker (qui les rejoint en 1962), Mack est le fondateur et l’animateur central de ZERO, une entité artistique à géométrie variable, pivot international du renouveau cinétique de l’abstraction dont Yves Klein ou encore Jesús Rafael Soto furent membres et dont, très récemment, de nombreuses institutions, avec le concours de la ZERO Fondation à Düsseldorf, ont tenté de rendre compte, du Guggenheim à New York au Stedelijk à Amsterdam, en passant par le Martin-GropiusBau à Berlin ou encore le Grand Palais à Paris, avec «DYNAMO» — dont j’avais par ailleurs proposé le titre en référence à l’usage récurrent qu’en fit Mack lui-même à cette époque historique. Les années 1970-80, quant à elles, relèvent d’une même singularité esthétique, et nombre des sculptures de Mack, dont de très nombreuses stèles et autres obélisques volontiers hors-échelle, engagèrent un dialogue fécond avec l’architecture et l’espace urbain, principalement à travers toute l’Allemagne.

D’une période à l’autre, la quête esthétique de Mack est une exploration constante, à la fois systématique et sensuelle, du spectre lumino-chromatique et de ses seuils perceptifs. Cet objectif immatériel prend chez l’artiste une dimension philosophique qui s’appuie, paradoxalement, sur des moyens hautement matériels et exploite la simplicité brute de matériaux naturels ou manufacturés, tels que la peinture, le métal, le bois, la pierre, le verre, le plexiglas ou encore le sable. La variabilité de la réalisation manuelle, à la fois contrôlée et aléatoire, ainsi que cette réduction primitiviste, font chez Mack le lit d’un exceptionnel déploiement phénoménologique. Dans ce cadre, le spectateur est amené à faire l’expérience tangible de la vision et à considérer le temps et l’espace comme des médiums à part entière.

Sur sa carte de visite, Heinz Mack se présente comme « sculpteur et peintre ». L’ordre de ces mentions est significatif en ce que la modulation de la matière dans l’espace y prévaut sur la création d’images à la surface du tableau. Autrement dit, même les toiles tendues sur châssis - des tableaux - de l’époque ZERO se trouvent chez Mack recouvertes d’empâtements abondants qui les tirent vers ce domaine intermédiaire de l’histoire de l’art qu’est le relief, situé entre peinture et sculpture, et dont les éléments forment une saillie conséquente par rapport au plan qui les reçoit. Leur apparence, toute aussi ambiguë, voire paradoxale, rend difficile toute fixation mentale ou photographique. Car l’œuvre de Mack n’existe que dans un double mouvement d’apparition et de disparition. La matière, instable, y est constamment rongée par l’obscurité ou la lumière. Il s’agit là d’un paradoxe, inhérent à l’histoire du cinétisme et de l’art perceptuel dont Heinz Mack fut un acteur central, entre l’évidence tangible du fait matériel et le mystère insoluble de ses effets.

– Matthieu Poirier

www.perrotin.com

Robert Longo, Luminous Discontent, Galerie Thaddaeus Ropac

Robert Longo, Untitled (X-Ray of St. John The Baptist, 1513, After da Vinci) 2015-2016
Galerie Thaddaeus Ropac

Communiqué de la galerie
La Galerie Thaddaeus Ropac a le plaisir de présenter Luminous Discontent (Lumineuse Inquiétude), une exposition qui aura lieu sur les trois étages de sa galerie parisienne du Marais, et rassemblera une sculpture et dessins grand format au fusain de l’artiste américain Robert Longo.
Pour cette exposition, Robert Longo a utilisé la galerie comme un espace de collision pour ses images épiques. Le visiteur se voit d’abord confronté, de loin, à un dessin abstrait de grand format intitulé Untitled (Shipwreck, Redux), 2016, représentant une composition brouillée qui semble à la fois sortir du futur et du passé, lui proposant une première impression confuse. Cette œuvre donne le ton de l’exposition de Robert Longo, qui, après avoir désorienté le visiteur, l’incite à changer de perspective, et à voir au-delà pour accéder à une intuition de l’image plus profonde, plus instinctive et viscérale.
Au rez-de-chaussée, des paroles inaudibles émanent des murs. Ce sont les mots d’une lettre d’amour jamais envoyée de Beethoven qui affleurent à la surface du visible. D’un mur à l’autre se répondent les craquelures de glace d’un gigantesque iceberg et les éclats d’une balle d’arme à feu dans la vitre d’un bureau parisien. Les œuvres de Robert Longo sont les reflets de notre époque : parcourues de chaos et d’incertitudes.
Une nouvelle série d’œuvres réalisée d’après des images aux rayons-X de peintures de Van Gogh et des grands maitres sera présentée au premier étage. Olivia Murphy a écrit à propos de ces dessins : « On peut sentir la violence du clou planté dans le châssis, les craquelures et la matière de la peinture qui s’est écaillée avec le temps. L’essence de l’image se révèle par les détails dissimulés sous la surface. C’est l’invisible même qui nous est donné à voir, l’aura éternelle de la peinture que seuls les rayons-X permettent de dévoiler: son âme même. Dans un sens, la vénération de ces peintures et leur transposition en dessins devient une sorte de béatification qui les érige au rang de saints dans le paradis artistique de Robert Longo. »
Au moyen du fusain et du jeu sur les échelles, Luminous Discontent explore la manière dont la croyance en l’invisible engendre une opposition de forces, entre confiance et scepticisme, peur et espoir. Dans l’œuvre de Robert Longo, la lumière éclaire notre histoire et réfléchit notre présent chaotique.
L’exposition sera accompagnée de la publication d’un catalogue bilingue (anglais/français) présentant un essai de l’artiste et écrivaine new-yorkaise Olivia Murphy.
Robert Longo est né en 1953, à Brooklyn, New York. Son travail est présent dans de nombreuses institutions prestigieuses et collections privées à travers le monde telles que le Museum of Modern Art et le Whitney Museum of American Art de New York, le Los Angeles County Museum of Art, le Centre Georges Pompidou à Paris, l’Albertina de Vienne, et la Tate Modern de Londres. En 2005, Robert Longo a reçu le prestigieux Goslar Kaiser Ring en Allemagne pour ses « réalisations exceptionnelles dans le domaine de l’art moderne » ; et en 2010, il s’est vu décerner le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture française.

vendredi 15 avril 2016

HEINZ MACK, SPECTRUM (1950-2016), Curated by Matthieu Poirier, Galerie Perrotin Paris

Heinz Mack dans son studio à Düsseldorf, 1959. Photo : Archive Heinz Mack
Événement à la galerie Perrotin !

Celle-ci organise du 23 avril au 4 juin 2016 l’exposition personnelle de Heinz MACK « Spectrum », dont le commissariat a été confié à Matthieu Poirier et qui réunira plus d'une soixantaine d’oeuvres des débuts (1950) jusqu'à maintenant, dans 3 espaces de la Galerie, au 76 rue de Turenne et 10 impasse Saint-Claude. Il s’agit de la première grande exposition monographique en France consacrée à Heinz Mack, membre fondateur avec Otto Piene en 1957 du groupe ZERO, depuis celle du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1973. Heinz Mack, né en 1931 à Lollar (Hesse) en Allemagne, vit & travaille entre Mönchengladbach (près de Düsseldorf), Allemagne et Ibiza, Espagne.

Vous êtes invités à une conversation entre Heinz Mack et Matthieu Poirier qui aura lieu le jour du vernissage, samedi 23 avril à 18h à la Salle de Bal – 60 rue de Turenne, Paris 3e. Plus d'informations en cliquant ici

Spiegelwand für Licht und Bewegung (Modell für ein monumentales Project), 1960/2015 Acier inoxydable, miroirs, bois. 117.5 x 210.5 x 135 cm / 46 1/4 x 82 7/8 x 53 1/8 inches Photo: Pierre Antoine © Heinz MACK / ADAGP, Paris, 2016
Vibration im Blau, 1959 Résine synthétique sur toile.128 x 162 cm / 50 3/8 x 63 3/4 inches Photo: Pierre Antoine © Heinz MACK / ADAGP, Paris, 2016

mercredi 23 mars 2016

L’art plus fort que la terreur : Kin No Kokoro de Jean-Michel Othoniel.



Jean-Michel Othoniel, Kin No Kokoro, photographies ©Koichiro MATSUI 
L’art est plus fort que l’obscurantisme et la haine. Kin No Kokoro, la sculpture monumentale de Jean-Michel Othoniel installée de manière permanente dans le Mohri Garden à côté du Mori Art Museum le prouve. Tokyo est en ce moment entourée de cerisiers en fleurs. Un moment magique de l’année que les japonais nomment Hanami.

lundi 14 mars 2016

La librairie Paul Jammes “Gloire à l’Imprimerie”

Librairie Paul Jammes, livres rares et anciens, 3 rue Gozlin, Paris VI
Vitrine de la librairie Paul Jammes, Gloire à l’Imprimerie, Les Estienne
Vitrine de la librairie Paul Jammes, Gloire à l’Imprimerie, l’Imprimerie royale
Vitrine de la librairie Paul Jammes, Gloire à l’Imprimerie, l’Imprimerie royale
Photographies : Alice Bénusiglio
La sublime librairie Paul Jammes présente dans ses vitrines un florilège de livres précieux édités par l’Imprimerie royale et les imprimeurs Estienne. Libraire de livres anciens comme ses parents, collectionneur passionné, éditeur et historien de la photographie, André Jammes est également l’auteur d’ouvrages sur les techniques d’impression, la typographie, la calligraphie et de travaux sur les papiers dominotés. Il met en lumière à travers “Gloire à l’Imprimerie” l’humanisme de la Renaissance avec une Bible et des ouvrages scientifiques édités pas Les Estienne. La famille Estienne, famille d’imprimeurs, est originaire de Provence et s’installa à Paris à la fin du XVe siècle. Vers 1505, elle s’installe à Paris, dans le quartier Saint-Jacques. Cette famille illustre, résume en elle seule, l’érudition et la science grammaticale de XVIe siècle. cf. Wikipédia.
La seconde vitrine expose des joyaux de l’Imprimerie royale avec notamment le livre des Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand, cet ouvrage magistral entièrement dédié à la gloire de Louis XIV, a nécessité le savoir-faire des meilleurs artisans du royaume. Une nouvelle typographie royale fut spécialement créée : le caractère Romain du Roi.

Librairie Paul Jammes, Médailles sur les principaux événements du règne entier de Louis le Grand
André Jammes précise dans l’avant-propos du livre Le romain du Roi, la typographie au service de l’État, 1702-2002 :
“Une telle production ne pouvait être laissée au hasard de l’inspiration d’un « artisan-artiste » et c’est une commission, véritable petite académie typographique qui statua sur les formes que devaient prendre les nouveaux types,  « les romains du roi », gravés par Grandjean. Cette entreprise est sans équivalente dans l’histoire de l’imprimerie, néanmoins, la nature de certaines discussions qui nous sont parvenues, grâce à ces documents manuscrits, peut nous éclairer sur les problèmes généraux qui se sont posés aux typographes de tous les temps. Les travaux de ce comité scientifique avaient pour but principal le renouvellement de la typographie de l’Imprimerie royale afin de conduire à bien l’impression des Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand. Un conseil d’érudits, la « Petite Académie », préfiguration de l’Académie française, procédait au choix des sujets des médailles, des textes historiques et des devises ainsi que des inscriptions à graver sur les médailles qui devaient être reproduites dans le livre. Parallèlement à la Petite Académie, un comité de « techniciens », qui plus tard seront intégrés à l’Académie des sciences, était chargé de décrire les arts et métiers en commençant par l’imprimerie. C’est ce comité scientifique qui sera élargi et présidé par l’abbé Bignon qui décidera des formes que les nouvelles lettres devront adopter. Membres de la commission Bignon :
– L’abbé Bignon (1662-1743) organise et réforme les académies. Auprès de cet abbé travaillent cinq personnages :
– Gilles Filleau Des Billettes (1634-1720) est technologue et travaille à la description du métier d’imprimeur.
– Jean Truchet, en religion le Père Sébastien (1657-1729) est savant, mathématicien et technologue.
– Jacques Jaugeon (1646-1724) est technologue, attaché à la description des arts du livre. Il sert de secrétaire à la commission.
– Louis Simonneau (1654-1727) est graveur sur cuivre. Il joue un rôle essentiel dans l’élaboration du grand livre des Médailles, il grave les encadrements dessinés par Bérain. Son rôle dans l’élaboration des caractères royaux est difficile à déterminer, mais il est certain que la gravure sur cuivre, et notamment les livres entièrement gravés, à l’imitation des manuscrits, ont exercé une influence sur les décisions esthétiques du comité Bignon ; Simmoneau a pu se faire l’avocat de cette tendance novatrice.
– Jean Anisson (-1721) est libraire imprimeur. Il est nommé à la tête de l’Imprimerie royale et appartient à une très puissante dynastie d’imprimeurs. Son expérience sera sans doute déterminante lors des arbitrages, entre les théoriciens de la construction des lettres et les praticiens liés aux contraintes de l’atelier.
– Philippe Grandjean (1665-1714) est graveur de poinçons. Il doit se plier aux exigences de Bignon et des membres de la commission, pour qui il exécute de nombreux essais et variantes de caractères, avant l’adoption des formes définitives. Doué d’un talent remarquable, on lui doit l’essentiel du succès des romains du roi, sans qu’il soit possible d’évaluer les limites de la liberté dans laquelle il pouvait exercer son habilité.”
Librairie Paul Jammes. Antoine Benoist, Portraits de Louis le Grand suivant ses âges (1720?). Gravure réalisée par Charles Louis Simonneau l’aîné.
Librairie Paul Jammes, Louis Luce, Épreuve du premier alphabeth droit et penché, Paris, Imprimerie royale, 1740.
In-32 de 8 ff. Reliure de l’époque maroquin rouge, tranches dorées.
“C’est le plus petit caractère gravé en France à cette époque. Il est diminué d'un tiers par rapport à la sedanaise gravée vers 1625 par Jean Jannon à Sedan. Cet exploit ne sera renouvelé que par William Pickering vers avec son caractère «diamond» et par Henri Didot au milieu du siècle suivant. Les ornements gravés par Luce sont composés de différentes pièces ou morceaux qui peuvent s'arranger de plusieurs façons. Louis Luce est resté au service de l’Imprimerie royale jusqu'à sa mort en 1774. En 1771, il a publié son Essai d'une nouvelle typographie. Ce spécimen de format très réduit (10,5 x 6,8 cm) contient non seulement les nouveaux carctères, mais la collection des cadres, filets et ornements. Le premier et le dernier feuillet en forme de couverture décorée montrent ces nouvelles vignettes de fonte.” extrait du livre Collection de spécimens de caractères 1517-2004 édité par la Librairie Paul Jammes et les Éditions des Cendres.

www.librairiejammes.com

mercredi 17 février 2016

Björk photographiée par Nick Knight, stylisme Katy England, AnOther Magazine S/S16




Magnifique shooting réalisé pour AnOther Magazine S/S16. “We publish an exclusive preview of Nick Knight and Katy England's cover story for AnOther Magazine S/S16, in which renowned nonconformist Björk is transformed in a series of decadent face applications by Peter Philips for Dior. Photography : Nick Knight Styling : Katy England”
http://www.anothermag.com/fashion-beauty/8393/the-full-shoot-bjork-by-nick-knight-and-katy-england http://showstudio.com/project/red/editorial_gallery

vendredi 5 février 2016

Robert Mapplethorpe, XYZ, un hymne au pénis !

Robert Mapplethorpe, XYZ curated by Peter Marino, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais
Robert Mapplethorpe, Self Portrait, 1988, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais
Robert Mapplethorpe, XYZ curated by Peter Marino, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais
Robert Mapplethorpe disait : “Je recherche la perfection dans les formes. Je le fais avec les portraits. Je le fais avec les bites. Je le fais avec les fleurs”. Cette citation illustre l’exposition XYZ commissionnée par Peter Marino, architecte et designer américain possédant la plus grande collection privée de photographies de Mapplethorpe. L’architecte a décidé de revisiter les thèmes qu’il considère comme fondamentaux dans l’œuvre de l'artiste s’inspirant du fameux portfolio intitulé XYZ (X pour les photographies de sexe, Y pour les natures mortes florales et Z pour les nus masculins). Soyons honnêtes ! les compositions florales du photographe sont élégantes, mais ce n’est pas ce que l’on retient de l’exposition. XYZ est un hymne au corps de l’homme avec une focalisation sur son appareil génital, présenté comme objet de désir et de contemplation dans tous ses états. Les premières photographies pornographiques et sadomasochistes présentant des sexes harnachés avec une quincaillerie propice à la torture ne sont pas ma tasse de thé. En revanche, les nus masculins m’intéressent. On passe de la pornographie à l’érotisme le plus abouti. Le corps de l’homme est sublimé comme une sculpture sensuelle de chair et d’os. Le grain de la peau, les muscles, la pilosité, le sexe transcendent l’image, magnifiés par une lumière révélant chaque détail.
Dans une interview de Thibaut Wychowanok pour Numéro, Peter Marino dit à propos de Mapplethorpe : “Son travail faisait écho, entre autres, à la révolution sexuelle des années 70, mais sa sincérité le rend éternel. Lorsque vous regardez l’une de ses photographies, vous entrez en connexion avec le sujet – qu’il s’agisse d’un chien ou d’un corps nu. Vous êtes envahi par des émotions profondes. Et ces sentiments humains sont immuables. Robert Mapplethorpe nous permet d’atteindre la vérité des êtres, des choses et du monde. Ses œuvres parlent à notre humanité, à notre capacité de percevoir et de ressentir la beauté.”

à lire aussi : Mapplethorpe et sa photo de l’homme au sexe en vadrouille, une histoire un peu raide par Emmanuel Tellier

XYZ Curated by Peter Marino, jusqu'au 5 mars 2016, galerie Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme 75003 Paris.
https://www.ropac.net/exhibition/xyz-curated-by-peter-marino

samedi 23 janvier 2016

Typograhie, direction artistique et photographie sur le nouveau portfolio d’Alice Bénusiglio

Nouvelle année, nouveau site ! Vous pouvez découvrir mes créations typographiques, graphiques et photographiques sur http://alicebenusiglio.com/. Excellente année 2016 à tous, pleine de couleurs et de créativité.

lundi 11 janvier 2016

Adieu David Bowie

Illustration Helen Green
Tristesse en apprenant le décès de David Bowie ce matin. Ce chanteur aura su se renouveler tout au long de sa vie en remettant en question sa production musicale et son image à chaque nouvel album. Son dernier disque Blackstar, débridé, proche de la new wave et du free-jazz montre une fois de plus la richesse de cet artiste inclassable.


Encore disponible 2 jours en replay : david-bowie-lhomme-cent-visages-ou-le-fantome-dherouville/diffusion-du-06-01-2016

jeudi 17 décembre 2015

Les Aventuriers de l’Art Moderne, par Amélie Harrault, Pauline Gaillard et Valérie Loiseleux

Maquette de Vincent Pianina et Lorenzo Papace, réalisateurs du générique de la série
Bohème (1900 – 1906) © Silex Films/Financière Pinau
La bande de Picasso © Silex Films/Financière Pinau
La bande de Picasso © Silex Films/Financière Pinau
Coup de cœur pour Les Aventuriers de l’Art Moderne, une somptueuse série de documentaires réalisés par Amélie Harrault, Pauline Gaillard et Valérie Loiseleux. “Mêlant documents d’archive et techniques d’animation traditionnelle (peinture sur verre, papiers découpés, encre, gouache...), Les aventuriers de l’art moderne raconte la vie intime des artistes et des intellectuels de la première moitié du XXe siècle. Par son approche audacieuse, novatrice et visuellement splendide, la série révolutionne le documentaire d’art : les peintures en mouvement, les dessins, les archives animées servent le propos, ajoutant une émotion visuelle à celle de l’histoire. Scandales, célébrations, tragédies et triomphes : sous le pinceau, le documentaire se transforme en tableau vivant. À travers ces photos animées et ces peintures mouvantes, Picasso, Apollinaire, Soutine, Breton et les autres aventuriers de l’art moderne ressuscitent, d’une manière troublante et magnifique.”
Le site Les Aventuriers de l’Art Moderne

mardi 15 décembre 2015

Pégase et Icare, Alexis Gruss et Les Farfadais

Alexis Gruss, Pégase et Icare, photographie Jacques Gavard
Pegase et Icare est un spectacle féérique et étincelant qui réjouira les petits et les grands. Il incarne l'excellence du cirque traditionnel mêlant les arts équestres et aériens. Alexis Gruss, maître écuyer de la quatrième génération d’une grande famille française d’écuyers, est avec ses enfants et petits-enfants le dépositaire et le continuateur d’un répertoire et d’un savoir-faire exceptionnel dans les arts équestres. La famille Gruss s'est associée à la compagnie Les Farfadais fondée par les frères Haffner. Cette dernière est composée d'artistes acrobates accomplissant des danses aériennes, glamour et sensuelles. Ce spectacle entre ciel et terre est une interprétation flamboyante de la mythologie liée à Pégase et Icare.

La déesse Athena, Pégase et Icare, photographie Jacques Gavard
La valse aux rubans de 6 étalons d’Alexis Gruss, synchronisée à la prestation aux tissus aériens des Farfadais,
Pégase et Icare, photographie Jacques Gavard
Extrait du dossier de presse :

“ L’an passé nous avons inauguré une nouvelle dimension dans le spectacle équestre et sa culture en nous produisant, à la faveur de nos premières Equestriades dans le prestigieux cadre du Théâtre Antique d’Orange, en totale symbiose avec une exceptionnelle compagnie d’artistes aériens, Les Farfadais. De notre rencontre est né le spectacle Pégase et Icare. Deux grandes figures de la mythologie grecque qui permettent d’évoquer, en les actualisant, les scènes mythiques d’une antiquité aux racines de notre culture. 300 000 spectateurs ont assuré le succès de cette nouvelle expression de notre art. Six générations d’écuyers Gruss symbolisent Pégase, le cheval ailé. Les Farfadais, quant à eux, comptent parmi les meilleurs acrobates aériens au monde. Ils incarnent superbement Icare, ce héros mythique doté d’ailes d’oiseaux. Quelles meilleures références pour illustrer la symbolique de ce nouveau type de spectacle, qui fait à la fois de la terre et du ciel ses lieux d’expression ? Plébiscité par les spectateurs parisiens l’hiver dernier, Pégase et Icare retrouve Paris du 17 Octobre 2015 au 6 mars 2016 au Bois de Boulogne, avant de partir en tournées à travers la France pour 22 spectacles, dans 11 Zénith, afin de diffuser plus largement sa magie, dans les meilleures conditions de confort pour des milliers de spectateurs en régions. La conquête d’un nouveau public élargi, sera, n’en doutons pas, particulièrement fertile en émotions artistiques partagées, afin que le spectacle vivant demeure au coeur de notre culture européenne ! Permettez-moi de faire mienne cette citation de Victor Hugo :
L’étude du passé et la curiosité du présent donnent l’intelligence de l’avenir.
— Alexis Gruss

www.alexis-gruss.com

vendredi 4 décembre 2015

Le musée du Louvre et Amnesty International présentent Liberté et création du 4 au 6 décembre 2015

Chéri Chérin, Parle menteurs des parties pourritiques, 2011
Exposition Beauté Congo 1926 – 2015 Congo Kitoko,
Fondation Cartier, photographie Alice Bénusiglio
“Cette collaboration inédite entre le musée du Louvre et Amnesty International France marque une volonté commune de s’engager pour la défense des droits humains et notamment la liberté de création. De nombreuses personnalités ont répondu à notre invitation pour venir débattre, nous faire partager leur expérience artistique et présenter un projet de parcours des droits humains dans les salles du Louvre. Ce week-end est organisé à l’occasion de la campagne « 10 jours pour signer », mobilisation mondiale annuelle d’Amnesty International autour de la journée internationale des droits de l’Homme, chaque 10 décembre.”

Dimanche 6 décembre à 14h, Rencontre
« Filimbi, Yen a marre, Balai citoyen : les nouveaux mouvements de jeunesse citoyens en Afrique » Avec Serge Kambale, fondateur du mouvement Lucha (RDC) et Gaétan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest pour Amnesty International. Au Sénégal, au Burkina Faso, en RDC… les autorités en place tentent de se maintenir au pouvoir : mais elles font face à des mouvements exigeant d’avantage de transparence et de démocratie. Certains militants, comme Fred Bauma et Yves Makwambala, emprisonnés en RDC, en paient le prix fort.

Des œuvres de JP Mika et Chéri Chérin seront évoquées.

Tout le programme sur http://www.louvre.fr/progtems/le-musee-du-louvre-et-amnesty-international-presentent-liberte-et-creation

mardi 17 novembre 2015

Joann Sfar, Les gagnants

Joann Sfar, dessin du vendredi 13 novembre
On se souvient du dessin datant du 7 janvier de Joann Sfar “Si Dieu existe, il ne tue pas pour un dessin”. Le dessinateur a encore su trouver le ton juste lors de cette nouvelle tragédie. Le dessin, l'art, la culture, la compréhension de l'autre et du monde sont les seules armes contre l'obscurantisme et la barbarie.

Joann Sfar 3 jours plus tard sur France Inter

vendredi 13 novembre 2015

Erwin Olaf, Waiting, à la galerie Rabouan Moussion

Erwin Olaf, Waiting, Portrait 1, La Défense, 2014 
Erwin Olaf, Waiting, La Défense 1, 2014
Erwin Olaf, Waiting, La Défense 2, 2014
Erwin Olaf, Waiting, Portrait 1, Nairobi, 2014
Erwin Olaf, Waiting, Nairobi 3, 2014
Les collectionneurs se pressent dans le magnifique nouvel espace de la galerie Rabouan Moussion pour acheter les photographies d'Erwin Olaf, le plus talentueux des photographes néerlandais. Waiting est le titre du dernier projet artistique d'Erwin Olaf associant installation, photographies et vidéos actuellement exposées à la galerie. L'exposition commence par une petite salle avec d'impressionnants autoportraits du photographe puis continue avec la série Waiting. Chaque photographie d'Erwin Olaf est composée avec tant de soin qu'elle ressemble à un tableau. La qualité du décor, la précision de la lumière, la mise en scène sophistiquée, l'attitude du modèle dirigé comme un acteur, l'atmosphère de solitude souvent mélancolique caractérisent l'univers artistique du photographe. On pense aux tableaux d'Edward Hopper en découvrant la série Waiting, La Défense. Le temps semble figé face à l'attente de ces femmes enfermées dans la solitude. L'esthétique des décors est digne des films de Jacques Tati. Enfant, le photographe adorait regarder Mon oncle et Playtime. Dans une interview du magazine IDEAT, il évoque également son goût pour la peinture “L'influence de Rembrandt transparaît dans mes portraits, par l'intensité des regards et les vêtements sombres. Je ne veux pas décevoir les gens que j'immortalise. La façon dont ils posent est très importante. Je me souviens d'avoir photographié Rem Koolhaas. Il avait quelque chose d'un dictateur soviétique... comme la plupart des architectes !”

Erwin Olaf, Waiting, Portrait 2, Shenzhen, 2014
Erwin Olaf, Waiting, Shenzhen 2, 2014
Erwin Olaf, Selfportrait, Tar and feathers n°2, 2012
A propos de cet autoportrait (extrait de l'interview du magazine IDEAT, Vanessa Chenaie et Mikael Zikos) : “J'étais en train d'embrasser mon ami à Amsterdam lorsqu'un homme est arrivé et nous a dit qu'on ne pouvait pas faire ça en public, devant son magasin. J'ai alors créé un évènement Facebook en demandant aux gens de s'embrasser comme nous dans la rue. Nous étions en été, donc les Hollandais sont venus en masse et la police m'a appelé. Un journaliste de la presse à scandale m'a poussé à embrasser une fille et, me sentant offensé, je lui ai craché au visage. Puis j'ai fait cet autoportrait en guise de thérapie. Aujourd'hui, les médias cherchent des stars dans tous les domaines, mais je n'ai jamais cherché à attirer l'attention de cette façon. Je préférerais recourir au cinéma pour cela.”
A découvrir également dans le magazine IDEAT spécial Erwin Olaf, une série surprenante intitulée Violence & Fashion avec un sosie d'Anna Wintour franchement drôle.

Courrez voir cette somptueuse exposition Waiting visible jusqu'au 28 novembre à la galerie Rabouan Moussion, 11 rue Pastourelle, Paris 75003. Ouverture exceptionnelle de la galerie le dimanche 15 novembre de 10h à 19h.

erwin-olaf-berlin-la-galerie-rabouan, 2013
erwin-olaf-berlin-hasted-kraeutler, 2013
erwin-olaf-pour-le-vogue-neerlandais, 2013
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