samedi 23 janvier 2010

Henrik Vibskov, The slippery spiral situation. Men's collection AW 2010.11


Henrik Vibskov est la bonne surprise de cette semaine de défilés. Ce styliste danois diplômé de la Central Saint Martins, artiste en tous genres (musicien et réalisateur) signe une collection pleine de fantaisie the slippery spiral situation au style électrique, déjanté. Le premier passage est un homme avec une grande barbe, en kilt, avec des lunettes et un bonnet improbables. Immédiatement, nous sommes plongés dans une drôle d’ambiance. L’humour décalé à la monsieur tournesol, le style patchwork bizarroïde de la collection ne gâchent pas le talent du créateur. Les tricots sont particulièrement réussis et l’ensemble reste cohérent. Kanye West et sa compagne au premier rang ont applaudi avec le sourire la collection.

















henrikvibskov.com

vendredi 15 janvier 2010

TERRY TERRY TERRY

Libération, supplément style n°12, Hivers 2004—2005

Libération, supplément style n°12, Hivers 2004—2005

Purple, n° 7 printemps 2001, modèle Karen Elson, stylisme Katja Rahlwes

Purple, n° 7 printemps 2001, modèle Karen Elson, stylisme Katja Rahlwes

Purple, n° 7 printemps 2001, modèle Karen Elson, stylisme Katja Rahlwes

Vogue, février 2008, réalisation Emmanuelle Alt







Vogue, septembre 2001, réalisation Emmanuelle Alt, modèle : Angela Lindvall





Quelques vieilles séries de Terry Richardson que j'aime particulièrement. article à venir.

mercredi 13 janvier 2010

Jen Ray et Wawrzyniec Tokarski

Wawrzyniec Tokarski "ok" 2009 Acrylic on canvas 300 x 300 cm

Jen Ray "Untitled (Bear and women)"
2007 Ink, water colour on hand made paper 104 x 78 cm

Dans le cadre de l'échange de galeries Berlin/Paris 2010, la galerie Emmanuel Perrotin collabore avec la galerie Wentrup. Cette dernière organisera une exposition présentant les œuvres de Jen Ray et Wawrzyniec Tokarski. Une performance est prévue le vendredi 29 janvier à 20h à l'occasion du vernissage de l'exposition.

— Communiqué de presse —

La galerie Wentrup est heureuse d’annoncer sa participation à l’échange Berlin-Paris 2010. Lors de la deuxième édition la galerie Wentrup exposera l’americaine Jen Ray et le polonais Wawa Tokarski sur deux étages à la Galerie Emmanuel Perrotin.

La décadence, tel un révélateur extrême du romantisme, imprègne ses dessins dans un rapport de forces baroque entre joie de vivre et vanité. Les œuvres de Jen Ray ont un lien étroit avec l’érotisme, le sexe et les fantasmes violents, comme on en trouve dans les photographies de mode de Guy Bourdin. De plus le spectateur peut y trouver des références aux dessins psychosexuels de Rudolf Schlichter ainsi qu’à la bande dessinée Justine de Guido Crepax. Les insignes, les uniformes et la mascarade — ainsi que la transparence et le dépassement sexuel — prennent ici un sens particulier.
Avec les performances Last Call (Wentrup, Berlin 2009) et Barbelo (abc/def, Akademie der Künste, Berlin2009) Jen Ray a transformé ses idées de dessins en performance. A la galerie Emmanuel Perrotin elle présente un film basé sur les performances berlinoises, des dessins et une nouvelle Live-performance le jour du vernissage. Les costumes sont créés par le designer berlinoise Svenja Specht (www.realitystudio.de).

Les peintures de Wawrzyniec Tokarski ne sont pas des utopies positives ou négatives : il n’assemble pas des mondes désirables qui utilisent les signes de la culture pop. Cependant on trouve là un désir pour l’authenticité des choses. Non pas dans un sens romantique mais plutôt existentiel, qui commence là où les symboles laissent derrière eux leur lot de références. De ce fait Wawrzyniec Tokarski est un des rares peintres contemporains dont le travail se base sur la politique et il réussit, avec les moyens de la peinture, à énoncer une volonté de réforme radicale. Il travaille à l’aide de citations et de décors empruntés à différentes iconographies, se sert dans les poubelles médiatiques d’une époque basée sur la consommation, et les associe dans des toiles à la fois critiques et ironiques.

Jen Ray et Wawrzyniec Tokarski
29 janvier — 6 février 2010
Galerie Emmanuel Perrotin
76 rue de Turenne
75003 Paris

Terry Richardson

Terry Richardson lance son blog
http://www.terrysdiary.com/

mardi 12 janvier 2010

SANG BLEU V





Le prochain magazine Sang Bleu V sur la culture underground tattoo, fetish, artistique, etc... sortira au mois de février. J'ai déjà hâte de feuilleter les 616 pages de ce magazine toujours plus imposant et étonnant à chaque numéro. Voilà un magazine qui ne tourne pas en rond et se renouvèle profondément à chaque fois. La direction artistique toujours impeccable est menée par Maxime Buechi (directeur artistique, tatoueur et typographe de talent). Ses goûts et sa sensibilité pour cette culture définissent directement le contenu du magazine c'est pourquoi Sang Bleu est un magazine original et personnel. Sang Bleu, c'est le sang de Maxime, son originalité et sa distinction.

extrait du blog Sang Bleu Magazine :

what we do
December 31, 2009
by Maxime Buechi
making SB

For more than 10 days now we have been literally trapped in our studio, working all of our awake-hours. 616 pages to lay out is a serious amount as you can guess. Add to that the fact that I have been making hardly any kind of graphic design in the past year as the production work took most of my time. It means that within a month and a half since we started working on the layout, I had very little brain space and time available to post here. And it will be like this till the 7th, day on which we will deliver the files to the printer.

In the meanwhile I count on those of the SB crew who find themselves less busy to keep this blog alive. And, jsut for the hell of it, here is the 20th version of the cover… Which will change until the very last hour, I guess…

M.B

mercredi 23 décembre 2009

Aya Takano, FROM HERE TO ETERNITY

Aya Takano, Summoning her owls, she looked yonder. The buildings shone. 2007
Acrylique sur toile 194 x 259 cm
©2007 Aya Takano/Kaikai Kiki Co., Ltd. All Rights Reserved.
Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin

Un documentaire réalisé par Hélène Sevaux de 20 minutes sur l'artiste japonaise Aya Takano à ce lien :
FROM HERE TO ETERNITY

Au passage, je mets en ligne une ancienne interview (mai 2008) d'Aya Takano que j'avais réalisée pour kaléido III qui n'a jamais été publié :

Jeune artiste japonaise de trente deux ans, Aya Takano, a commencé à peindre il y a déjà une dizaine d’années. Elle intègre très jeune l’Hiropon Factory, l’atelier/entreprise crée par Takashi Murakami qui deviendra quelques années plus tard Kaikai Kiki Corporation. Son œuvre singulière, fantastique, étrange et saisissante a un goût aigre-doux. Ses toiles aux touches tendres et aux couleurs fraîches, marquées par le style kawai (mignon), dépeignent pourtant un monde complexe voire tourmenté issu de son imagination débridée. Ses personnages, souvent féminins, longilignes, dénudés ont les articulations rougies et des yeux d’animaux. Ils coexistent dans des univers plus ou moins hostiles : déchèterie, chantier, urbanisation de science fiction, galaxies ou au contraire dans des intérieurs intimes.

Discussion avec Aya Takano

Alice Bénusiglio : Ou avez-vous appris à dessiner ? dessinez-vous depuis l’enfance ?
Aya Takano : Je dessine depuis que je suis toute petite. J’ai appris au fur et à mesure par moi-même.

Des maîtres ou des peintres vous ont-ils inspiré ?
J’aime beaucoup Gauguin et Van Gogh et aussi, même si on ne remarque pas le lien dans mon travail, Yayoï Kusama.

Vous avez été dessinatrice pour Nitendo, parlez-moi de votre expérience.
Je faisais du design packaging pour Nitendo au niveau de l’exécution uniquement.

Derrière un graphisme aux traits tendres et aux teintes pastelles, vous dépeignez un monde futuriste hostile presque apocalyptique dans lequel toute forme de vie, animale ou humaine,
doit se battre pour survivre (Toxic Beauty, séries de toiles inspirées par l’île de Yume No Shima bâtie sur un monticule de déchets dans la péninsule de Tokyo). Pourquoi dépeignez-vous un monde si noir à l’opposé du style « kawai » ?
Ma technique est inspirée des mangas et a une facture kawai mais je ne cherche pas à décrire ou dépeindre un univers « mignon ». Mon travail aborde des grands thèmes qui viennent de mon inconscient.
A propos de Toxic Beauty, quand je vois une petite chose par terre ou un déchet, cela ne m’intéresse pas. C’est la masse de déchets, ce monstre d’ordures, cette montagne qui me dépassait qui a provoqué en moi un choc esthétique. J’ai trouvé cela magnifique. Cela m’a également rappelé les images du 11 septembre. L’évènement en soit est horrible et malheureueux, mais j’ai eu un choc esthétique face aux montagnes de gravas créées par ce chaos. J’ai trouvé cela très beau.

Malgré le chaos et l’adversité dans vos œuvres, il y a toujours la vie qui grouille, surgissant quoiqu’il arrive, avec des survivants, des animaux…
L’homme va peut-être périr, cela arrivera peut-être un jour. Mais je crois en la force de la nature et de la vie qui resurgira plus tard.

N’est-ce pas aussi le propos de cette exposition Toward Eternity ?
Je ne sais pas si cela a un lien. Mais c’est vrai que je cherche toujours l’éternité, la renaissance, le renouvellement dans mon travail.

Dans vos tableaux, les femmes sont jeunes, menues, fragiles mais encore une fois paraissent farouches et résistantes. Que signifie cette représentation ?
Les personnages que je dépeins ne sont pas vraiment finis, ils ne sont ni adultes, ni enfants, ils sont en mutations et représentent un état mental encore en construction. Je représente à travers le physique de mes personnages leur état d’âme, leur sensibilité.
Je peins mes tableaux avec l’aide de mon inconscient, je ne peux pas donner une seule définition à ma peinture. Le spectateur l’interprète aussi à sa façon. Si vous voyez ces jeunes femmes résister, vous devez avoir raison.

Depuis vos débuts, vous travaillez auprès de Takashi Murakami au sein de The Hiropon Factory puis maintenant au Kaikai Kiki. Que vous apporte cet atelier et la collaboration
auprès de Takashi Murakami ?
Kaikai Kiki s’occupe de ma communication, fait les liens avec les galeries, je réalise les œuvres et ils font la suite.

Le prochain numéro de kaléido portera sur les pionniers, quels sont vos pionniers ?
Je crois aux extra-terrestres. On a trouvé récemment en Inde de très vieux livres qui parlent des ovnis avec des schémas explicatifs pour construire une machine dure en fer qui flotte dans les airs. Ces indiens sont mes pionniers.

En parlant d’extra-terrestre, pourquoi certains de vos personnages ont des pois bleus sur les fesses ?
Cela signifie qu’ils sont mongoles. Les mongoles ont a des traces bleues sur les fesses quand ils sont bébé et après cela disparaît.

Dans quel univers préférez vous vivre ? celui de vos extra-terrestres ou bien le monde réel ?
Je me contente du monde réel parce que je ne communique pas encore avec les extra-terrestres.

Cela viendra peut-être…
Sourire amusée

samedi 19 décembre 2009

Kiki Lamers à l'Institut Néerlandais

© Kiki Lamers ⁄ untitled, 2009 ⁄ l’huile sur toile ⁄ 100x110 cm
Courtesy Annet Gelink Gallery

© Kiki Lamers ⁄ Girl’s Head 4, 2009 ⁄ l’huile sur toile ⁄ 90x100 cm
Courtesy Annet Gelink Gallery

© Kiki Lamers ⁄ Girl’s Head 1, 2009 ⁄ l’huile sur toile ⁄ 90x100 cm
Courtesy Annet Gelink Gallery

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

— du 19 novembre 2009 au 24 janvier 2010 —
Kiki Lamers
Prix Jordaan – Van Heek

Dans le cadre du prix Jordaan - Van Heek 2010, l’Institut Néerlandais présente une exposition de l’artiste peintre néerlandais Kiki Lamers. La Fondation Jordaan-Van Heek s’efforce depuis toujours de soutenir et de stimuler la culture et l’art néerlandais. Tous les trois ans, un prix Jordaan-Van Heek est ainsi décerné par un jury indépendant à un artiste contemporain qui vit et travaille aux Pays-Bas. Depuis sa création en 1996, ce prix a été remis à Marien Schouten, Daan van Golden, Erik van Lieshout et Ina van Zyl. Cette année, la lauréate du Prix n’est autre que Kiki Lamers, bien connue pour ses grands portraits d'enfants au style réaliste et mystérieux à la fois. Par une couche de peinture épaisse et enrichie finement par de différents
pigments, l’artiste fait naître un univers caché derrière un réalisme inspiré de la photographie.

Le critique d’art et commissaire New Yorkais Dan Cameron dit à propos du travail de Kiki Lamers :
« Si un quelconque élément de l’œuvre de Kiki Lamers nous invite à déconstruire sa peinture dans notre quête pour un sujet lascif sous-jacent, il s’agit bien de la couleur. Bien que, sur le plan virtuel, toutes ses couleurs soient tirées directement de la nature, l’on ressent, en regardant les peintures de Lamers, que la palette a été dissociée de ses sources, de telle sorte que les rose, bleu et vert délayés ont déserté leur relation précise à la chair humaine. »
Et : « En règle générale, Lamers ne dépeint pas ses sujets comme éternellement innocents ou surnaturellement mûrs. En fait, ce qui nous interroge le plus à première vue à propos de son approche est le degré avec lequel elle persiste à considérer ses sujets d’abord comme des individus et ensuite comme des enfants. » (Kiki Lamers, Tender Age, Artimo, 2002)

On retrouve le travail de Kiki Lamers dans des collections importantes et dans les musées à travers le monde entier.

Créé en 1947 par Mme Bertha Jordaan - Van Heek – grand amateur d’art qui a vécu une grande part de sa vie à Paris – la Fondation Jordaan - Van Heek s’efforce de soutenir et de stimuler les arts plastiques provenant des Pays-Bas en décernant tous les trois ans à un artiste peintre néerlandais un prix de 5.000€ et en lui offrant une exposition solo à l’Institut Néerlandais accompagnée d’un catalogue. Le jury pour l’édition 2010 était composé des membres suivants : Janwillem Schrofer, directeur de la Rijksakademie à Amsterdam ; Fabrice Hergott, Directeur du Musée d’Art moderne de la ville de Paris;Hilde Teerlinck,directrice du FRAC Nord Pas-de-Calais;Dominic van den Boogerd, directeur De Ateliers à Amsterdam, Edwin Jacobs, directeur du Centraal Museum à Utrecht.

du 19 11 2009 au 24 01 2010
Kiki Lamers
Institut Néerlandais
121 rue de Lille
75007 Paris

jeudi 17 décembre 2009

Annie Leibovitz, A Photographer's Life, 1990—2005

Mikhail Baryshnikov et Rob Besserer, Cumberland Island, Géorgie, 1990

La magnifique exposition rétrospective du travail de la photographe Annie Leibovitz présentée à la MEP en été 2008 est actuellement au Kunst Haus Wien, Museum Hundertwasser, à Vienne jusqu'au 31 janvier 2010.
Annie Leibovitz est l'une des photographes majeurs de notre époque. Elle manie tous les genres en virtuose, le portrait, le reportage, la photo de mode. Dès ses débuts, elle est reconnue pour les publications de ses photographies en couverture du magazine Rolling Stones. Par ailleurs, elle suivra le groupe, Les Rolling Stones en tournée pendant un an et réalisera à la manière d'une sociologue des photographies des rockers livrant leur mode de vie, elle-même l'ayant adopté. C'est peut être, avec Hedi Slimane, la photographe qui a su le mieux photographier cette culture et ses icônes.
La carrière d'Annie Leibovitz est foisonnante, toutes les grandes célébrités (acteurs, athlètes, politiques,etc...) sont passées devant son objectif. La photographe a travaillé essentiellement pour les magazines Rolling Stone, Vanity Fair et Vogue. Elle a également œuvré dans la publicité pour les marques Louis Vuitton et Lavazza.

à lire aussi :
Annie Leibovitz ruinée par sa folie des grandeurs
la critique du blog regards curieux