vendredi 1 juin 2012

Wim Delvoye, Au Louvre jusqu'au 17 septembre 2012

Wim Delvoye, Daphnis et Chloé
Wim Delvoye, L'étincelle divine Rorschach
Wim Delvoye, Suppo, acier inoxydable coupé au laser, 2010

Vues de l'exposition Au Louvre de Wim Delvoye, photographies : Alice Bénusiglio.

Wim Delvoye signe une exposition majestueuse et irrévérencieuse intitulée "Au Louvre". L'exposition commence par un énorme "suppo(sitoire)" néogothique, léger et gracieux, installé sous la pyramide. Elle se poursuit dans les appartements Napoléon III au style baroque si chargé qu'il semble saugrenu de vouloir y installer des œuvres. L'artiste relève le défi avec succès. Il répond à l'histoire avec humour et talent tout en nous plongeant dans son univers gothique, baroque et artisanal, teinté parfois de scatologie ou de sexe. Ses sculptures sont étranges, à la fois classiques et contemporaines, certaines sont inspirées par les tests de Rorschach, d'autres sont des Daphné et Chloe ou des crucifix torsadés comme pour donner le tournis à l'histoire de l'art. La conception informatisée des œuvres permet à l'artiste de jouer avec les volumes en faisant twister précisément ses sculptures de façon à laisser la forme originale lisible. Le résultat est saisissant.

jeudi 31 mai 2012

Souvenirs de l'ange de la métamorphose de Jan Fabre

Retour sur l'exposition de Jan Fabre, l'Ange de la métamorphose ayant eu lieu au printemps 2008. L'artiste avait été invité par le musée du Louvre à investir les salles de peinture consacrées aux Ecoles du Nord. Cette exposition spectaculaire commençait et finissait par un autoportrait de Jan Fabre, le premier "Je me vide de moi-même", représentait l'artiste se cassant le nez littéralement à l'histoire tout en se vidant de son sang, le deuxième "Autoportrait en plus grand ver du monde", représentait l'artiste sous forme d'un immense vieux ver de terre rampant au milieu des stèles en proférant : "Je veux sortir ma tête du nœud coulant de l'histoire".
Critique Paris Art Julia Peker, Critique Valérie Duponchelle, France culture, Isabelle Lassalle.









jeudi 17 mai 2012

Wim Delvoye "Rorschach" à la galerie Perrotin

Wim Delvoye, Ring Dual Corpus Current, 2012
Wim Delvoye, Suppo, 2011
Wim Delvoye, La lune Rorschach, 2011
Wim Delvoye, Daphnis & Chloe Rorschach I, 2011
Wim Delvoye, Deux Bacchantes Clockwise, 2011
Wim Delvoye, La pêche Clockwise, 2011
Quelques photographies des œuvres spectaculaires de Wim Delvoye actuellement exposées
à la galerie Emmanuel Perrotin jusqu'au 16 juin 2012.
photos : Alice Bénusiglio.

Communiqués Rorschach + Louvre

vendredi 11 mai 2012

Wim Delvoye, "Rorschach" et "Au Louvre"

Wim Delvoye va exposer ses œuvres à partir du 12 mai à la galerie Emmanuel Perrotin à travers l'exposition Rorschach. Succédera à celle-ci l'exposition Au Louvre à partir du 31 mai.

L'exposition Rorschach semble être un avant-goût de la future exposition du Louvre. " Une nouvelle série de sculptures en bronze - dont certaines sont visibles “Au Louvre”-, dédoublées sur le principe des planches de Rorschach, réactivent les figures mythologiques de Auguste Moreau, Antonin Mercié ou Jean de Bologne par exemple. Des Christs en croix miment l’anneau de Moebius (“Moebius Corpus Inside”, “Moebius Dual Corpus Direct Current” etc.)" — communiqué de la galerie

Wim DELVOYE, La lune Rorschach, 2011
© studio Wim Delvoye, Belgique
Courtesy Galerie Perrotin, Paris

L'exposition Au Louvre
"Le Louvre invite Wim Delvoye à intervenir dansplusieurs espaces du musée : sous la pyramide, au seindes appartements Napoléon III, dans les salles gothiquesdu département des Objets d’art et dans le jardin desTuileries. Après Tony Cragg, Wim Delvoye est ledeuxième artiste à concevoir une nouvelle sculpturemonumentale pour la colonne du belvédère : uneimmense flèche gothique en acier inoxydable, torsadée,intitulée Suppo. Parallèlement, une imposante œuvre enacier Corten dentelé rejoindra le jardin des Tuileries enjuillet, et s’inscrira à l’automne dans le parcours desculptures de la FIAC.Au sein du musée, une quinzaine de productions récentes envitrail, en porcelaine, en bronze, témoignant de sesrecherches actuelles sur la sculpture du XIXe siècle et del’exploration des techniques informatiques de reproduction,sont présentées en contrepoint des collections des Objetsd’art. Ces sculptures sont installées sur le mobilier, dans lesvitrines ou encore le long de l’escalier du Ministre. Un grandvitrail présenté dans l’escalier Lefuel entre en résonnanceavec ceux de François Morellet tandis qu’une chapellegothique dialogue avec les tapisseries et objets liturgiques dela salle d’Anne de Bretagne.De la relecture triviale du gothique jusqu’aux déformationsbaroques de crucifix, l’art populaire et décoratif de WimDelvoye, qui prend ses racines dans un détournementironique des styles du passé, trouve dans le musée du Louvreun écho particulièrement sonore.Wim Delvoye, artiste plasticien belge né en 1965 est connupour son installation Cloaca qui, avec l’apparent sérieuxd’un laboratoire scientifique, reproduit le processus dedigestion. L’artiste était à l’honneur en 2009 à la CollectionPeggy Guggenheim à Venise, en 2010 au musée Rodin àParis et en 2011 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Aufur et à mesure de ces expositions, il érige une flèchetoujours plus haute jusqu’au spectaculaire Suppo, atteignantau Louvre 11 mètres de haut."— Communiqué du musée


Wim Delvoye est le troisième artiste belge après Jan Fabre et Jean-Philippe Toussaint à exposer son travail dans les salles du Louvre. On peut supposer que l'exposition de Wim Delvoye sera moins grandiose que L'Ange de la métamorphose de Jan Fabre. Néanmoins, la singularité teintée de transgression des œuvres gothiques de Wim Delvoye promettent de répondre avec originalité aux œuvres du Louvre.

Wim Delvoye au musée Rodin
Wim Delvoye au Louvre
Galerie Perrotin

jeudi 26 avril 2012

Pierre Laniau, portraits de princes

L'artiste peint sur les affiches électorales, un travail lié à l'actualité et au passé :

— Communiqué de la galerie :
Pierre LANIAU
Né à en 1955. Vit et travaille à Paris.
La Galerie RX expose les "Portraits des Princes" de Pierre LANIAU - Portraits des présidents N. Sarkozy, J. Chirac, F. Mitterrand et de S. Royal, L. Jospin, E. Balladur, R. Barre -, un travail réalisé sur les affiches électorales des campagnes présidentielles de 1988 à 2012. Cette oeuvre menée depuis vingt-quatre ans s'inscrit dans la tradition du portrait dans l'histoire de l'art occidental, dans une réflexion philosophique sur le pouvoir et la solitude, la souffrance et la rue. Révélatrices de l'esthétique du temps et des stratégies de la propagande, elles sont à leur tour manipulées par l'artiste pour mettre à nu, fouiller la complexité des personnalités. Ce travail présente un portrait de l'homme du temps autant qu'un acte du et vers le politique. Il montre que nous sommes tous - politiques et citoyens - coupables et victimes devant l'Histoire. Cette oeuvre à plusieurs entrées, comme jaillie de l'inconscient du peintre, replace la révolte au centre du combat pour l'être.

Pierre Laniau a mené un travail artistique parallèlement à une carrière de musicien, qui l'avait conduit à enregistrer pour EMI et à donner des concerts dans le monde entier.
Il a exposé à Shanghai ses "fétiches de villes" (photographies) en février 2012. Il est invité en mai 2012 au Salon de Montrouge.

" A peine collées, déjà barbouillées, lacérées, recouvertes, les affiches électorales ont le destin qu'elles méritent. Trop posées, trop pensées pour être honnêtes, ces figures imposées de la candidatude déclenchent les fureurs partisanes, qui s'expriment le plus souvent de nuit, à la sauvette. Ces circonstances limitent le répertoire iconoclaste, au point qu'on chercherait en vain à distinguer un bousillage de gauche, d'un bousillage de droite.
C'est à partir des présidentielles de 88, que Laniau a commencé à récupérer les excédents de campagne, pour les arranger à son humeur. A l'époque, Mitterrand présentait un profil solutréen, exploitant à plein le format paysage. Chirac souriait comme un accordéoniste des Monédières sur une pochette de microsillon ; et " Raymond Barre président " semblait attendre qu'un mauvais plaisant profite de son slogan de produit du terroir pour le transformer en camembert. Laniau n'a jamais donné dans ces facilités potaches. "
Marc Bredel, écrivain. 2012
jusqu'au 5 mai à la galerie RX, 6 avenue Delcassé, Paris 8e 

mardi 24 avril 2012

Veilhan at Hatfield : Promenade

Après avoir exposé son travail au château de Versailles, Xavier Veilhan présente ses œuvres à Hatfield House à travers l'exposition Promenade jusqu'au 30 septembre. Des œuvres ont été spécialement conçues pour l'exposition, d'autres déjà connues ont été présentées lors des expositions Furtivo, Versailles, Orchestra. Je n'ai malheureusement pas pu me déplacer pour voir l'exposition, mais celle-ci semble somptueuse à en croire les photographies suivantes de Stephen Ambrose.
The Hatfield mobile, Courtesy Galerie Perrotin, 2012
Vibration, Courtesy Galerie Perrotin, 2010-2012
Debora, Collection Sandra Gering, New-York, 2011.
Richard Rogers, prototype Xavier Veilhan Studio, 2010.
Le Gisant, Youri Gagarine, Courtesy Galerie Perrotin, 2009.
Les Rayons, Courtesy Galerie Perrotin, 2012.
Alice, Courtesy Galerie Perrotin, 2012.
— Press release :
Following on from the success of Moore at Hatfield in 2011, Hatfield House are pleased to be staging the first major UK outdoor exhibition of the sculptural works of French artist Xavier Veilhan. In collaboration with the artist’s studio, Galerie Perrotin and with the support of the Fluxus Foundation, recent key works and especially created site specific pieces will be set throughout the West Garden against the backdrop of the historic Jacobean house. Rooted within the traditions of statuary, Xavier Veilhans builds his work around the same axis: the possibilities of representation and the art of the exhibition. His practice embraces exploration, process and invention as a means to simplicity and abstraction, treating generic objects and shapes of everyday life so that they appear without details, and resistant to any psychological insight. “My objects seem to have shed details, as if the shapes have been compressed to store them in memory. I try to prefabricate the memory people will have; to give the viewer what he or she will have retranscribed.” For Xavier, the art of the exhibition is one of his leitmotifs, the ultimate live performance where works function as part of a greater machinery. “ I have been walking down the lawn to the ancient oaks; the early night was dark so we could see the light from the city of Hatfield glowing in contrast on one side of the sky. I was thinking that I would be happy if my Art could be as impressive as the silhouette of this thousand year old tree. A tree is a visual event, a physical statement and an environment for itself. Earlier the same day, straight from arriving by the Eurostar, we had tea and then we went for a walk with Lady Salisbury and the dogs: I loved the Arboretum with its combination of apparent genuine nature and relative artificiality, since the trees are here like wildness that was sampled by humans. Great Britain is exotic to me, but its relation to nature is the same here and in France, so it makes me feel like home, despite the opposite French and English garden. I always thought gardens are perfect metaphors for Art exhibitions, an organisation of scattered elements leading to a homogenic space and a coherent experience. When looking at a tree planted by a person who has disappeared a long time ago, a garden also reveals how society interacts on the long term with nature. The plant growing here is not just a plant, it is the shadow of our ancestor’s ambition he has left behind him.”

Hatfield House
veilhan.net