jeudi 19 septembre 2019

Jean Cocteau à la Biennale de Paris chez Prima Gallery

Vue du stand, Prima Gallery, Biennale de Paris 2019
Jean Cocteau, Arlequin à l’œil orange, pastel, 1954
Jean Cocteau, L’adolescent, pastel, 1954
Au centre Grand chèvre-cou (vase en terre rose 1958), à gauche Arlequin à la batte (1958), à droite Visage (pichet en terre rouge 1958)
Jean Cocteau tenant les Trois-yeux (plat cardinal en terre rouge 1958)
Découverte lors d’un passage furtif à la Biennale de Paris d’une sélection exceptionnelle d’œuvres de Jean Cocteau à travers un ensemble de céramiques et poteries. Deux magnifiques pastels, lArlequin à l’œil rouge et L’adolescent étaient présentés ainsi qu’une grande gouache Judith et Holopherne (1949-1951).

prima-gallery.com

jeudi 5 septembre 2019

Celui qui aimait les femmes telles qu’elles sont



Du noir et blanc. Aucune retouche photoshop. De la grâce et un état d’âme, voilà ce que Peter Lindbergh photographiait. Les images de ce photographe humaniste sont immortelles et continueront d’inspirer des générations de photographes.

www.peterlindbergh.com

mercredi 4 septembre 2019

Bouddha, la légende dorée au musée Guimet









Voici un petit aperçu de la foisonnante exposition consacrée à Bouddha au musée Guimet.

“Pour la première fois en France une exposition événement est consacrée à la vie du Bouddha et à la diffusion du bouddhisme en Asie. L’exposition met en exergue la richesse des traditions iconographiques et stylistiques se rapportant à la représentation de la vie exemplaire et édifiante du fondateur du bouddhisme.”

https://www.guimet.fr/event/expobouddha/

mercredi 5 juin 2019

Graphisme pour le French American Ballet Theatre à New York



Heureuse d’avoir réalisé ce flyers pour le French American Ballet Theatre et félicitations à sa fondatrice Marie Lorène Fichaux pour l’excellence de son travail à découvrir sur www.fabtheatre.com. J’avais eu le plaisir de photographier Marie Lorène à Paris entourée des œuvres de Daniel Buren et Felice Varini. Photographies à voir ou revoir sur alicebenusiglio.com.




www.fabtheatre.com
alicebenusiglio.com

dimanche 28 avril 2019

Léda et le cygne, le désir peint par Léonard de Vinci, décrit par François Cheng


“Pensant à Vinci, pensant à l’étonnement devant la beauté, comment effacer de ma mémoire un autre tableau de lui qui figure la fascination du dieu même devant la beauté du corps humain. Je me rappelle Léda, vu jadis à la villa Borghèse à Rome. Jupiter se changeant en cygne afin de séduire la femme et de la pénétrer. Contrairement aux autres peintres qui présenteront Léda assise ou couchée, Vinci est le seul à la faire apparaître debout, offrant frontalement à la lumière du monde la plénitude de son énigmatique splendeur — sans doute le nu le plus osé de la Renaissance, davantage que la Vénus de Botticelli. Tandis que le cygne tente d’envelopper ses cuisses de ses ailes, Léda s’efforce d’éloigner le long cou tendu vers sa bouche en le saisissant de l’une de ses mains. Il se dégage de ce tableau une extraordinaire force persuasive. Dans le plupart des œuvres d’autres peintres sur le même thème, on assiste à une scène où le rapt, pour ainsi dire, a déjà eu lieu ; le désir du cygne est sur le point de s’accomplir, ce qui va suivre ne peut être que le déclin, autrement dit la ‘petite mort’. Le génie du grand Florentin consiste à saisir le moment d’avant, celui de la montée du désir — telle la montée de sève à l’intérieur d’un arbre. Se joue devant nous un drame divino-humain en pleine tension, une tension faite de pulsions irrépressibles et d’ambiguïtés indéfinissables. (...) Ce tableau incroyablement charnel et néanmoins pudique est considéré comme la copie la plus fidèle d’une œuvre qui en réalité a disparu. Grâce à lui toutefois, l’original habite désormais notre imaginaire qui n’en finira plus de rêver la scène comme l’artiste lui-même l’avait rêvée. Une autre forme de communion sans fin entre les âmes.”

François Cheng, extrait du livre De l’âme, sept lettres à une amie.

dimanche 10 février 2019

Le plus précieux des livres, écrit par Jean-Claude Grumberg


La plus précieuse des marchandises est un chef-d’œuvre, un hymne à la vie, à la survie et à l’amour plus fort que tout. À travers ce conte humaniste, bouleversant et lumineux, Jean-Claude Grumberg a réussi un exploit, il écrit avec une grâce inouïe sur la Shoah. Cette œuvre littéraire dépasse la barbarie pour aboutir au plus précieux des livres.

http://www.seuil.com/la-plus-precieuse-des-marchandises

dimanche 3 février 2019

Balade dominicale au musée Rodin



Auguste Rodin, L’enfant prodigue
Auguste Rodin, Les trois ombres
Auguste Rodin, Le baiser
Auguste Rodin, Le désespoir, Vaine tendresse (Bas-relief)
Auguste Rodin, Idylle Antoni Roux
Auguste Rodin, Aurore
Auguste Rodin, Mains d’amants

Auguste Rodin,  L’homme qui marche

Auguste Rodin, Les trois ombres
Rodin m’émerveillera toujours, ses sculptures sont tellement vivantes.
Photographies Alice Benusiglio.

dimanche 27 janvier 2019

Michel Legrand, merci !

Le génie s’en est allé... son œuvre prolifique continuera de nous nous réjouir et de nous émouvoir pour toujours. Michel Legrand est éternel.



Sublime musique pour une scène d’anthologie :



La joie de vivre des Demoiselles :



Article d’Annick Cojean :
Michel Legrand : « La mort n’est pas la fin. Ça change tout ! »

à voir sur arte :
Michel Legrand - Sans demi-mesure 

à écouter sans modération :
Best of Michel Legrand - BnF

samedi 12 janvier 2019

Heureuse année 2019 !


Alice au pays des arts vous souhaite une année créative, riche en aventures et découvertes.

vendredi 28 décembre 2018

Les demoiselles de Rochefort, hymne à l’amour, à la joie et à la liberté




Arte nous offre Les demoiselles de Rochefort jusqu’au 23 janvier. Cet hymne à l’amour, à la joie et à la liberté particulièrement réjouissant rend léger comme une bulle de champagne. On se surprend à chanter comme un pinson et sautiller en marchant après l’avoir vu quelques fois. Le générique tourné sur le pont transbordeur de Rochefort est une pure merveille. Chorégraphié par Norman Maen, il n’est pas sans rappeler la modernité des chorégraphies de Jerome Robbins pour West Side Story. La splendide musique signée Michel Legrand apporte le swing, l’énergie, l’élégance et la joie. Elle porte le film plus que le scénario un peu fade et fleur bleue par moments.

à voir aussi jusqu’au 31 décembre 2018 :
Michel Legrand - Sans demi-mesure 

à écouter sans modération :
Best of Michel Legrand - BnF

jeudi 13 décembre 2018

Sauvons le denim et libérons nos poils ! salvadgeDENIM collection, ThreeASFOUR



Picture by: @elisabetd Featuring @chloeblackshire @jazsalyn Hair by : @michaelforrey
Makeup by : @alliesmithmakeup Shot at : @manacontemporary

Les designers de ThreeASFOUR ont lancé au début du mois une intéressante pré-collection automne 2019 consacrée au recyclage du denim intitulée salvadgeDENIM. Le trio a collaboré avec l’artiste Stanley Casselman et la fameuse marque Levi’s. Quel plaisir de voir apparaître des poils sous les bras de la modèle ! Les poils étant en disgrâce depuis toujours dans l’imagerie de la mode et de la publicité, les voici joliment mis en valeur.

Cette campagne me fait penser à une anecdote d’Helmut Newton, lue dans Autoportrait, publié chez Robert Laffont :
‘En 1980, j'ai réalisé pour Vogue Allemagne une série de photos où Hanna Schygulla incarnait Lili Marleen. Pour présenter le résultat à la rédaction, j’ai organisé une projection dans leurs bureaux à Munich. À la fin, un silence de plomb régnait dans la pièce. Personne ne prononçait le moindre mot — ils semblaient abasourdis. J’étais surpris parce que les photos étaient bonnes. Schygulla était superbe, et nous n’avions rencontré aucun problème technique. J’ai parcouru la pièce du regard. Puis la rédactrice en chef a brisé le silence : “ Les poils sous les bras.” En fait, pendant la séance, Hanna avait levé les bras, et j’étais tombé amoureux de ses aisselles duvetées. J’avais insisté pour qu’elle tienne la pose, et c’était devenu un élément important de mes photos. Évidemment, dans l’univers de Vogue, il n’y a jamais de poils sous les bras, jamais.’

Les femmes doivent disposer de leur corps. Rappelons qu’il n’est pas interdit d’avoir des poils. Résistons au diktat des conventions !

www.threeasfour.com

mercredi 21 novembre 2018

Mapplethorpe : Look at the Pictures

Dans la salle des archives au début du documentaire, face à l’autoportrait au fouet, la conservatrice Britt Salvesen et son collègue sont embarrassés pour commenter ce qu’ils voient : “Je me souvenais d’une image plus contrastée”,“La main est fantastique, on dirait qu’il libère son ombre” et enfin “d’autant que le fouet sort du cadre”. Les conservateurs semblent avoir quelques problèmes de vue. Look at the picture ! Le fouet présent sur cette photographie sort de l’anus de Mapplethorpe. Ce dernier, corseté dans une tenue sadomasochiste, présente en offrande son derrière d’où sort un immense fouet qui serpente jusqu’au sol, semblable à un intestin. La mise en scène est soignée, l’artiste regarde l’objectif avec un air espiègle, il s’amuse !


Cet autoportrait saisissant voire tétanisant, en dit long sur Mapplethorpe, artiste anti-conformiste par excellence, pour qui la liberté d’expression est une évidence, et sa sexualité débridée le fondement de son œuvre. Le film Mapplethorpe Look at the Pictures retrace le parcours du photographe sulfureux à travers les témoignages de ses proches depuis son enfance dans sa famille aux valeurs puritaines jusqu’à son agonie du sida. Durant toute sa vie, la quête de l’esthétique parfaite sera l’obsession de l’artiste, accordant autant d’importance à la forme d’un pénis qu’à celle d’une fleur. Mapplethorpe laissera derrière lui une œuvre prolifique n’ayant jamais cessé de se sophistiquer.



Mapplethorpe Look at the Pictures est réalisé par Randy Barbato et Fenton Bailey, visible jusqu’au 13 février 2019 sur arte https://www.arte.tv/mapplethorpe-look-at-the-pictures

à lire aussi sur Alice au pays des arts :
Robert Mapplethorpe, XYZ, un hymne au pénis !

lundi 12 novembre 2018

Les bijoux de famille de Laurent Spielvogel



Précipitez-vous pour réserver vos places au théâtre de l’Archipel afin de découvrir Les bijoux de famille écrits et interprétés par le truculent Laurent Spielvogel et mis en scène par Jérôme Sanchez. Attention il ne reste que quelques dates : du 5 au 8 décembre.
Le comédien se moque avec une sensibilité à fleur de peau et un humour décapant de celles et ceux qui l’ont marqué dès son enfance dans son quartier du marais : sa mère juive, sa grand-mère juive, son professeur de théâtre, le rabbin misogyne cracheur de graines de tournesol, son petit ami, la gardienne de limmeuble, ses amis homosexuels entre autres. On rit beaucoup en écoutant tous ses personnages hauts en couleur. La grand-mère espiègle à l’accent yiddish fortement prononcé est particulièrement drôle.
Laurent Spielvogel se métamorphose à une vitesse prodigieuse, il change de voix, d’accent, de visage et de sexe en un rien de temps. Une mimique, une intonation, un regard suffisent pour donner une identité à chaque personnage. Une prouesse d’acteur mise en valeur par un texte ciselé. Une perle d’humour à découvrir pour rire abondamment et passer un excellent moment !

“Cela fait trente ans que j’écris et que je joue des spectacles seuls en scène. C’est ce qui m’a fait naître comme comédien et m’a donné l’axe de mon parcours. Écrire est partie prenante de mon envie de jouer. Dans ce dernier spectacle, j’ai eu le désir de raconter des épisodes de mon enfance et de ma jeunesse et de faire vivre et revivre les personnages centraux de ma famille. Drôlerie et intimité. Pourquoi ce titre « Les Bijoux de famille » ? Pas seulement pour évoquer avec humour l’éveil à la sexualité dans un contexte familial puritain mais aussi parce que les bijoux ont toujours fait partie de mon univers : mon père et mon grand-père étaient bijoutiers ! Quant à moi, je tente de sertir, de polir et de faire briller les mots…”
Laurent Spielvogel

du mercredi 5 décembre au 8 décembre à 20h30
L’ARCHIPEL, 17 bd de Strasbourg, 75010 PARIS
Email : billetterie@larchipel.net
Billetterie en ligne

vendredi 26 octobre 2018

Miró au Grand Palais

“Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème.” — Joan Miró

Pablo Picasso et Joan Miró
Le Grand Palais accueille une sublime rétrospective de l’œuvre foisonnante de Joan Miró jusqu’au 4 février 2019. L’exposition a beaucoup de succès et se visite en famille dans une ambiance bon enfant. Parents et enfants dessinent parfois devant les tableaux ! La rétrospective est une exploration dans l’univers de l’artiste, composé de nombreuses galaxies d’une grande richesse. L’imaginaire de Miró est engagé, libre et infini. Voici quelques citations glanées pendant la visite :

“Le surréalisme m’a ouvert un univers qui justifie et qui apaise mon tourment. Le fauvisme, le cubisme ne m’avaient apporté que des disciplines formelles sévères. Il y avait en moi une révolte silencieuse.”

“De la même façon que l’on a enfermé Picasso parmi les cubistes, on m’a collé l’étiquette de surréaliste. Cependant, avant tout et par-dessus tout, je tiens à conserver mon indépendance rigoureuse, absolue, totale.”

“Le surréalisme m’a permis de dépasser de loin la recherche plastique, il m’a mené au cœur de la poésie, au cœur de la joie : joie de découvrir ce que je fais après l’avoir fait, de sentir gonfler en moi, à mesure que je peins un tableau, le sens et le titre de ce tableau.”

“Je considère mon atelier comme un potager.”

“Mes dernières toiles je les conçois comme un coup de foudre, absolument dégagé du monde extérieur...”

Joan Miró, Femme
Joan Miró, Peinture (La Tache rouge)
Joan Miró, Femme devant le soleil I
Joan Miró, Femme devant la lune II
Joan Miró, Femme, oiseau, étoile (Hommage à Pablo Picasso 15 février 1966)
Photographies : Jacques Benusiglio
https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/miro

jeudi 11 octobre 2018

Jakuchu, Le Royaume coloré des êtres vivants

Attention trésors fantastiques ! Si vous n’êtes pas encore allés découvrir Le Royaume coloré des êtres vivants de Jakuchu, il ne vous reste que quelques jours pour aller admirer le chef-d’œuvre du génie japonais au Petit Palais. L’exposition ne dure qu’un mois car les 30 rouleaux de soie sont fragiles. Le succès est au rendez-vous. Chaque jour, une foule compacte de 3000 visiteurs vient admirer religieusement à pas de tortue le raffinement, la poésie et la modernité d’une œuvre intemporelle dont seul un génie japonais peut être l’auteur. L’émerveillement suscité par Le Royaume coloré des êtres vivants de Jakuchu restera gravé pour longtemps. Une exposition époustouflante visible jusqu’au 14 octobre.

Itō Jakuchū, Vieux pin et phénix blanc, 1765-1766, Tōkyō,
Musée des collections impériales (Sannomaru Shōzōkan),
Agence de la Maison impériale
Communiqué de l’exposition :

Pour la première fois en Europe, le public aura le privilège de découvrir le chef-d’œuvre réalisé par Itō Jakuchū (1716-1800). Figure singulière de la période Edo (1603-1867), Jakuchū est connu comme l’un des artistes excentriques ou indépendants de Kyōto, qui n’étaient liés à aucun mouvement artistique en particulier, mais qui créèrent un style tout à fait personnel. Ce fut seulement à l’âge de 40 ans passés qu’il put s’adonner entièrement à la peinture. Cet ensemble de trente rouleaux intitulé Images du royaume coloré des êtres vivants (Dōshoku sai-e) est son œuvre la plus ambitieuse, réalisée sur presque une décennie. Il représente avec ses fleurs, poissons, et oiseaux l’un des exemples les plus remarquables de peinture polychrome japonaise du 18ème siècle. Cet ensemble, appartenant à la collection de l’Agence de la Maison impériale du Japon, en tout point exceptionnel, n’a quitté le Japon qu’une fois, en avril 2012, pour être présenté à la National Gallery de Washington. Il n’est montré qu’à Paris accompagné par la triade buddhique du temple Shôkoku-ji et pour une durée d’un mois en raison de sa fragilité.

Commissaires : Aya Ōta, conservateur en chef du Musée des collections impériales (Sannomaru Shōzokan), Manuela Moscatiello, responsable des collections japonaises au musée Cernuschi, le Musée des Arts de l'Asie de la Ville de Paris. Cette exposition a lieu à l’occasion du 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon en 2018, sur le thème « Japonismes 2018 ».

Itō Jakuchū, Canards mandarins dans la neige, 1759, Tōkyō,
Musée des collections impériales (Sannomaru Shōzōkan),
Agence de la Maison impériale
Itō Jakuchū, Coqs, 1761-1765, Tōkyō,
Musée des collections impériales (Sannomaru Shōzōkan),
Agence de la Maison impériale
Itō Jakuchū, Vieux pin et paon, 1757- 1760, Tōkyō,
Musée des collections impériales (Sannomaru Shōzōkan),
Agence de la Maison impériale



http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/jakuchu