vendredi 7 février 2020

Kiki Smith à la Monnaie de Paris

Attention ! Il ne reste que deux jours pour découvrir l’œuvre étrange, somptueuse et envoûtante de Kiki Smith à la Monnaie de Paris.















Communiqué de l’exposition :
L’art de Kiki Smith se nourrit symboliquement des souvenirs de son enfance – des lectures des contes de Grimm et de Perrault au travail de modélisation effectué pour son père, le sculpteur Tony Smith. L’ensemble de son œuvre est marqué par sa fascination pour le corps humain, qu’elle représente d’abord de manière morcelée, la peau apparaissant comme une frontière fragile avec le monde.
Dès le milieu des années 1980, Kiki Smith propose une manière inédite d’explorer le rôle social, culturel et politique des femmes. Son travail prend, par la suite, un tournant plus narratif. Dans une perspective féministe, elle s’empare notamment de grandes figures féminines bibliques pour en proposer de nouvelles représentations. Dans son corpus, celles-ci côtoient des héroïnes de contes, ou le personnage ambigu de la sorcière, à la croisée de l’univers fantastique et de la culture populaire.
À partir des années 2000, les grands mythes des origines attirent progressivement son attention, et la cosmogonie devient un chapitre à part entière de sa pratique. Parallèlement, femmes et animaux coexistent souvent de manière harmonieuse : leurs corps se relient parfois et des fusions opèrent, indépendamment de toute vraisemblance. L’œuvre de Kiki Smith s’apparente ainsi à une traversée, une quête de l’union des corps avec la totalité des êtres vivants et du cosmos. D’éléments microscopiques aux organes, des organes au corps dans son ensemble, puis du corps aux systèmes cosmiques, l’artiste explore la relation entre les espèces et les échelles, cherchant l’harmonie qui nous unit avec la nature et l’univers.
Si la sculpture occupe une place centrale dans son travail, Kiki Smith réalise également de nombreux dessins, aux dimensions souvent importantes. L’artiste apprécie particulièrement l’art de la gravure et possède une collection personnelle de monnaies traditionnelles. L’exposition se prolongera au sein du parcours du musée du 11 Conti - Monnaie de Paris, avec une présentation de pièces issues des collections patrimoniales choisies par Kiki Smith. Le catalogue bilingue qui sera publié à l’occasion de cette exposition sera le premier ouvrage rétrospectif en français consacré à son travail.

monnaiedeparis.fr/expositions-temporaires/kiki-smith

vendredi 20 décembre 2019

Vincent Munier “L’art est partout dans la nature”


Les sangliers, les grues centrées, les loups, les lynx, les ours… « J’essaie d’être à leur rythme, d’être à leurs côtés », témoigne Vincent Munier. Des Vosges où il a grandi au Grand Nord où il n’y a presque pas de trace humaine, cet artiste inspiré poursuit sa quête de symbiose avec la nature et les animaux. Vincent se met au diapason des énergies des lieux et il écoute. Ça en fait un animal étonnant ! », relève sa compagne. Capable de tisser un lien entre l’homme et le vivant, Vincent nous transmet avec une subtilité toute particulière ses émotions les plus intimes. Mais ce poète de l’image animalière en est convaincu : montrer la beauté ne suffit plus. C’est un choc, une sorte de révolution culturelle que nous devons désormais opérer si nous voulons préserver - pour ne pas dire sauver - le monde que nous laisserons à nos enfants. à voir ici https://pages.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/10731100-vincent-munier-eternel-emerveille.html?anchor=10846815

vincentmunier.com

vendredi 13 décembre 2019

Charlie Chaplin, l’homme-orchestre à la philharmonie de Paris

Courez voir la magnifique exposition foisonnante sur Charlie Chaplin. Le petit vagabond à la démarche chaloupée apparaît dès 1914 avec Charlot est content de lui. Quatre ans plus tard, Chaplin est connu dans le monde entier, sa silhouette est reconnaissable entre mille.










Communiqué de l’exposition :

Confrontant l’art cinématographique de Chaplin à de nombreuses œuvres, machines, partitions et manuscrits, cette exposition restitue toute l’« éloquence » de son génie, dont l’influence s’étend des avant-gardes à la culture populaire. Scrutant tout ce qui, dans son oeuvre, fait « bruit », et « parle » aux yeux aussi bien qu’à l’oreille, elle montre combien la recherche d’une expression sonore et musicale catalyse son imaginaire tout entier. Cette exposition élargit le champ (souvent restreint) du musical à d’autres objets, comme le bruit, le geste et le rythme. Résolument, la pantomime muette de Charlot s’est imposée comme l’un des « corps sonores » les plus emblématiques du XXe siècle, et même l’un des plus visionnaires et politiquement engagés.

Commissaire de l’exposition : Sam Stourdzé
Commissaire associée : Mathilde Thibault-Starzyk
Conseillère scientifique : Kate Guyonvarch
Scénographie : Freaks architecture

samedi 7 décembre 2019

L’espérance d’un baiser, Raphaël Esrail



Immense émotion en rencontrant Monsieur Raphaël Esrail, résistant juif survivant d’Auschwitz. Il faut lire son magnifique témoignage écrit avec la collaboration d’Isabelle Ernot L’espérance dun baiser. Âgé de 94 ans, le regard vif et pétillant, cet homme incarne le courage, la dignité et la bienveillance. Ce livre est une leçon de vie, d’amour, d’humanité, un indispensable témoignage pour ne jamais oublier. Continuons de transmettre son histoire pour que jamais la barbarie ne revienne.




“Une histoire humaine née en un monde inhumain”
à lire aussi : La plus précieuse des marchandises écrit par Jean-Claude Grumberg

jeudi 19 septembre 2019

Jean Cocteau à la Biennale de Paris chez Prima Gallery

Vue du stand, Prima Gallery, Biennale de Paris 2019
Jean Cocteau, Arlequin à l’œil orange, pastel, 1954
Jean Cocteau, L’adolescent, pastel, 1954
Au centre Grand chèvre-cou (vase en terre rose 1958), à gauche Arlequin à la batte (1958), à droite Visage (pichet en terre rouge 1958)
Jean Cocteau tenant les Trois-yeux (plat cardinal en terre rouge 1958)
Découverte lors d’un passage furtif à la Biennale de Paris d’une sélection exceptionnelle d’œuvres de Jean Cocteau à travers un ensemble de céramiques et poteries. Deux magnifiques pastels, lArlequin à l’œil rouge et L’adolescent étaient présentés ainsi qu’une grande gouache Judith et Holopherne (1949-1951).

prima-gallery.com

jeudi 5 septembre 2019

Celui qui aimait les femmes telles qu’elles sont



Du noir et blanc. Aucune retouche photoshop. De la grâce et un état d’âme, voilà ce que Peter Lindbergh photographiait. Les images de ce photographe humaniste sont immortelles et continueront d’inspirer des générations de photographes.

www.peterlindbergh.com

mercredi 4 septembre 2019

Bouddha, la légende dorée au musée Guimet









Voici un petit aperçu de la foisonnante exposition consacrée à Bouddha au musée Guimet.

“Pour la première fois en France une exposition événement est consacrée à la vie du Bouddha et à la diffusion du bouddhisme en Asie. L’exposition met en exergue la richesse des traditions iconographiques et stylistiques se rapportant à la représentation de la vie exemplaire et édifiante du fondateur du bouddhisme.”

https://www.guimet.fr/event/expobouddha/

mercredi 5 juin 2019

Graphisme pour le French American Ballet Theatre à New York



Heureuse d’avoir réalisé ce flyers pour le French American Ballet Theatre et félicitations à sa fondatrice Marie Lorène Fichaux pour l’excellence de son travail à découvrir sur www.fabtheatre.com. J’avais eu le plaisir de photographier Marie Lorène à Paris entourée des œuvres de Daniel Buren et Felice Varini. Photographies à voir ou revoir sur alicebenusiglio.com.




www.fabtheatre.com
alicebenusiglio.com

dimanche 28 avril 2019

Léda et le cygne, le désir peint par Léonard de Vinci, décrit par François Cheng


“Pensant à Vinci, pensant à l’étonnement devant la beauté, comment effacer de ma mémoire un autre tableau de lui qui figure la fascination du dieu même devant la beauté du corps humain. Je me rappelle Léda, vu jadis à la villa Borghèse à Rome. Jupiter se changeant en cygne afin de séduire la femme et de la pénétrer. Contrairement aux autres peintres qui présenteront Léda assise ou couchée, Vinci est le seul à la faire apparaître debout, offrant frontalement à la lumière du monde la plénitude de son énigmatique splendeur — sans doute le nu le plus osé de la Renaissance, davantage que la Vénus de Botticelli. Tandis que le cygne tente d’envelopper ses cuisses de ses ailes, Léda s’efforce d’éloigner le long cou tendu vers sa bouche en le saisissant de l’une de ses mains. Il se dégage de ce tableau une extraordinaire force persuasive. Dans le plupart des œuvres d’autres peintres sur le même thème, on assiste à une scène où le rapt, pour ainsi dire, a déjà eu lieu ; le désir du cygne est sur le point de s’accomplir, ce qui va suivre ne peut être que le déclin, autrement dit la ‘petite mort’. Le génie du grand Florentin consiste à saisir le moment d’avant, celui de la montée du désir — telle la montée de sève à l’intérieur d’un arbre. Se joue devant nous un drame divino-humain en pleine tension, une tension faite de pulsions irrépressibles et d’ambiguïtés indéfinissables. (...) Ce tableau incroyablement charnel et néanmoins pudique est considéré comme la copie la plus fidèle d’une œuvre qui en réalité a disparu. Grâce à lui toutefois, l’original habite désormais notre imaginaire qui n’en finira plus de rêver la scène comme l’artiste lui-même l’avait rêvée. Une autre forme de communion sans fin entre les âmes.”

François Cheng, extrait du livre De l’âme, sept lettres à une amie.

dimanche 10 février 2019

Le plus précieux des livres, écrit par Jean-Claude Grumberg


La plus précieuse des marchandises est un chef-d’œuvre, un hymne à la vie, à la survie et à l’amour plus fort que tout. À travers ce conte humaniste, bouleversant et lumineux, Jean-Claude Grumberg a réussi un exploit, il écrit avec une grâce inouïe sur la Shoah. Cette œuvre littéraire dépasse la barbarie pour aboutir au plus précieux des livres.

http://www.seuil.com/la-plus-precieuse-des-marchandises