jeudi 26 avril 2012

Pierre Laniau, portraits de princes

L'artiste peint sur les affiches électorales, un travail lié à l'actualité et au passé :

— Communiqué de la galerie :
Pierre LANIAU
Né à en 1955. Vit et travaille à Paris.
La Galerie RX expose les "Portraits des Princes" de Pierre LANIAU - Portraits des présidents N. Sarkozy, J. Chirac, F. Mitterrand et de S. Royal, L. Jospin, E. Balladur, R. Barre -, un travail réalisé sur les affiches électorales des campagnes présidentielles de 1988 à 2012. Cette oeuvre menée depuis vingt-quatre ans s'inscrit dans la tradition du portrait dans l'histoire de l'art occidental, dans une réflexion philosophique sur le pouvoir et la solitude, la souffrance et la rue. Révélatrices de l'esthétique du temps et des stratégies de la propagande, elles sont à leur tour manipulées par l'artiste pour mettre à nu, fouiller la complexité des personnalités. Ce travail présente un portrait de l'homme du temps autant qu'un acte du et vers le politique. Il montre que nous sommes tous - politiques et citoyens - coupables et victimes devant l'Histoire. Cette oeuvre à plusieurs entrées, comme jaillie de l'inconscient du peintre, replace la révolte au centre du combat pour l'être.

Pierre Laniau a mené un travail artistique parallèlement à une carrière de musicien, qui l'avait conduit à enregistrer pour EMI et à donner des concerts dans le monde entier.
Il a exposé à Shanghai ses "fétiches de villes" (photographies) en février 2012. Il est invité en mai 2012 au Salon de Montrouge.

" A peine collées, déjà barbouillées, lacérées, recouvertes, les affiches électorales ont le destin qu'elles méritent. Trop posées, trop pensées pour être honnêtes, ces figures imposées de la candidatude déclenchent les fureurs partisanes, qui s'expriment le plus souvent de nuit, à la sauvette. Ces circonstances limitent le répertoire iconoclaste, au point qu'on chercherait en vain à distinguer un bousillage de gauche, d'un bousillage de droite.
C'est à partir des présidentielles de 88, que Laniau a commencé à récupérer les excédents de campagne, pour les arranger à son humeur. A l'époque, Mitterrand présentait un profil solutréen, exploitant à plein le format paysage. Chirac souriait comme un accordéoniste des Monédières sur une pochette de microsillon ; et " Raymond Barre président " semblait attendre qu'un mauvais plaisant profite de son slogan de produit du terroir pour le transformer en camembert. Laniau n'a jamais donné dans ces facilités potaches. "
Marc Bredel, écrivain. 2012
jusqu'au 5 mai à la galerie RX, 6 avenue Delcassé, Paris 8e 

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