💗🍀2023🍀💗
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Jean Cocteau pour Elsa Schiaparelli |
L’exposition Frida Kahlo, au-delà des apparences permet de découvrir de manière intime l’une des plus grandes artistes du vingtième siècle. De la maison de famille où Frida est née, la Casa Azul, sont exposés plus de deux cents objets : collection d’ex-votos méxicains peints sur de la taule, dessins et peintures rares de l’artiste, photos de famille anciennes, correspondances, vêtements, corsets peints, prothèses médicales. La garde robe de Frida Kahlo a finalement peu d’intérêt, on retiendra de Frida Kahlo, au-delà des apparences la richesse de son univers, de ses rencontres artistiques et politiques, et enfin la puissance de sa peinture qui transcende toutes les douleurs. Exposition à découvrir absolument jusqu’au 5 mars au Palais Galliera.
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Frida Kahlo, Portrait de Lucha Maria, une fille de Tehuacan, ou Le Soleil et la Lune, 1942 |
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Frida Kahlo, Autoportrait, endormie, 1932 |
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Florence Arquin a photographié Frida Kalho soulevant son huipil et montrant son corset peint, 1951 |
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Frida Kalho, Autoportrait, 1938, Huile sur métal. En juillet 1938, plusieurs mois après la visite d’André Breton et de Jacqueline Lamba au Mexique, Frida Kahlo peint cet autoportrait pour Jacqueline. |
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Frida Kahlo, The Frame, 1938 |
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Frida Kalho, Autoportrait, 1948. |
François Alu a été nommé danseur étoile du ballet de l’Opéra national de Paris le 23 avril 2022. Retour sur les raisons controversées de cette nomination qui aboutit à un départ en fanfare le 23 novembre.
L’ascension de François Alu a été fulgurante, il intègre le corps du ballet de l’Opéra de Paris en 2010, passe les concours brillamment d’année en année pour devenir coryphée en 2011, sujet en 2012 et enfin premier danseur en 2013. Seulement voilà, pour atteindre le grade suprême de cette compagnie très hiérarchisée, on ne passe pas de concours, il faut être nommé. Cette nomination est le fait du prince. Un système injuste qui montre ses limites, surtout quand le prince déraille !
En 2021, François Alu est devenu une star très populaire de l’émission de TF1 Danse avec les stars. Son one-man-show humoristique retraçant son parcours de danseur intitulé ‘Complètement jetés’ rencontre un franc succès. Intéressé par sa célébrité grandissante, le directeur de l’Opéra de Paris Alexander Neef a voulu que le premier danseur soit nommé étoile contre l’avis de la directrice de la danse Aurélie Dupont. Cette dernière apprécie modérément François Alu qui s’est détaché du ballet de l’Opéra de Paris jugé trop contraignant en prenant un congé sabbatique d’une année. Le niveau du danseur n’est pas toujours au rendez-vous car la danse classique nécessite un entraînement quotidien ainsi qu’une discipline intransigeante pour parvenir à réaliser les prouesses exigées par la compagnie.
François Alu nommé étoile aux côtés de Dorothée Gilbert, photographie IkAubert |
Le 23 avril 2022 à l’issue de la représentation de la Bayadère, Alexander Neef bafouille quelques mots et François Alu reçoit le titre tant convoité. Dans un élan de joie, il va serrer dans ses bras Aurélie Dupont dont le sourire est crispé. Le public enthousiaste ovationne le danseur pendant vingt minutes.
Pour Aurélie Dupont la couleuvre ne passe pas. Pour mieux déglutir elle donne sa démission le 16 juin et quitte ses fonctions le 31 juillet. Quant à François Alu, la danse classique ne l’intéresse plus depuis longtemps, il continue sa tournée ‘Complètement jetés’ à travers la France et se pavane dans les médias. Le titre d’étoile représente pour lui l’aboutissement de son parcours et sa consécration.
En septembre, l’Opéra prévoit la distribution du danseur dans Mayerling mais doit l’annuler. Monsieur Alu est bien trop occupé par Danse avec les stars et son one-man-show. Par ailleurs, il refuse de signer son contrat d’étoile. La diva veut fixer ses conditions particulières : liberté pour mener ses engagements hors Opéra, choisir ses rôles, la manière de les interpréter et bien sûr des honoraires à la hauteur de sa notoriété.
François Alu finit par annoncer son départ le 23 novembre, l’étoile de pacotille méprise son public et l’opportunité offerte par Alexander Neef. Il juge si sévèrement l’Opéra de Paris que l’on se demande pourquoi l’artiste anticonformiste n’est pas parti plus tôt. Sur Instagram il précise “j’ai très envie de rejouer au cinéma, de rejouer au théâtre, de me plonger dans l’écriture, la réalisation, la production et évidemment toujours de danser.” On notera que la danse est la dernière de ses envies.
Marc Moreau photographié par Julien Benhamou, Opéra national de Paris |
Des choses qui se dansent, Le récit de Germain Louvet
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Alors que nous ne savons pas qui remplacera Aurélie Dupont, directrice du ballet de l’Opéra national de Paris ayant quitté ses fonctions le 31 juillet, nous pouvons remarquer qu’elle laisse derrière elle une magnifique programmation avec notamment, l’entrée au répertoire du ballet Mayerling.
Créé en 1978 par le London Royal Ballet, Mayerling est, avec L’Histoire de Manon, le ballet le plus célèbre de Kenneth MacMillan. Dans cette vaste fresque en trois actes, le chorégraphe britannique s’inspire d’un événement historique : le suicide de l’archiduc Rodolphe, héritier du trône d’Autriche, en compagnie de sa maîtresse, la baronne Marie Vetsera, dans un pavillon de chasse de Mayerling, près de Vienne, en 1889.
Dorothée Gilbert et Hugo Marchand photographiés par Ann Ray pendant les répétitions |
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Dorothée Gilbert et Hugo Marchand, photo Ann Ray |
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Hugo Marchand, photo Ann Ray |
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Sylvie Guillem VI, 2014, tirage d’art sur papier baryté d’archive, Ann Ray |
Quelques mois plus tard, Ann Ray précisait : “L’Art et l’Artisanat. Les deux sont indissociables au Japon. En observant Hervé Caté, un des derniers grands tireurs photographiques, mettre la touche finale à ces tirages, je me tais. Le calme règne, pour un instant je ne suis plus en train de courir, j’observe, j’attends pour repartir avec ces merveilles, tout est bien. Je pense à cette question maintes fois posée, encore récemment, par une femme regardant mes boites d’archives, mes planches contacts, mes négatifs… “pourquoi vous vous embêtez autant ? Moi je fais de très belles photos avec mon compact numérique, ou mon iPhone. Alors pourquoi ? C’est beaucoup trop compliqué, non ?”
J’ai arrêté de tenter d’expliquer. Pourquoi la beauté d’un tirage argentique donne des frissons ou des vertiges par sa profondeur. Pourquoi chaque tirage de ce calibre est unique, même si une photographie est reproductible. Pourquoi l’alchimie et les sels d’argent seront toujours plus mystérieux que des pixels. Maintenant je réponds n’importe quoi : “il en faut pour tous les goûts…”, “ça dépend…” , ou je divague : “vous avez vu la lumière aujourd’hui ? C’est le printemps…” Aujourd’hui en observant calmement Hervé et ce portrait d’Hugo Marchand, qui fera partie d’une exposition prochaine, je riais intérieurement et je me disais : “demandez moi si c’est mieux de dîner au McDo ou à la Tour d’Argent…”
Enfin le 12 mai, l’artiste annonce : “Je suis ravie d’exposer pour la première fois à Paris une sélection de photographies du projet “Les Yeux Fermés” à la Galerie Pierre-Alain Challier. Le vernissage aura lieu jeudi 9 juin 2022. Je serai honorée de signer mon nouveau livre qui accompagne l’exposition à la Galerie Librairie Yvon Lambert le 21 juin 2022.”
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Sylvie Guillem III, 2014, tirage d’art sur papier baryté d’archive, Ann Ray |
Les yeux fermés présente des portraits d’un florilège d’artistes (mes préférés ! Lee Mc Queen, Sylvie Guillem, Hugo Marchand, Nicolas Le Riche, Aurélie Dupont, Yasmina Reza, Emmanuelle Devos, Matthieu Amalric, Guillaume Gallienne entre autres) sublimés par le regard à fleur de peau d’Ann Ray. Chaque photographie dégage une émotion, une poésie particulière, un instant de grâce, d’intimité et parfois de vulnérabilité. La qualité exceptionnelle des tirages transmet parfaitement la magie de ces instants précieux pérennisés sur du papier d’archive. La photographe écrit sur son site :“J’ai le sentiment de la lumière. Et des détails dans les ombres, aussi. Je ne suis que surface sensible.” — Assurément ! Et pour notre plus grand plaisir !
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Lee McQueen VI, 2000, tirage argentique, Ann Ray |
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Nicolas Le Riche et Marie-Agnès Gillot, 2005, tirage argentique, Ann Ray |
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Aurélie Dupont I, 2010, tirage d’art sur papier d’archive, Ann Ray |
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Hervé Caté, Ann Ray |
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Miss.Tic à Trouville-sur-Mer en hommage à Marguerite Duras et son fameux livre L’Amant. |
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Thierry Mugler, photographie Dominique Issermann 1995 |
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photographies de l’exposition Alice Benusiglio |
Wild Wonder Woman et Paddywagon rue des cascades à Paris |
Le vingtième arrondissement de Paris est particulièrement riche en street art, artistes et créateurs. Les murs de la rue des cascades et de la rue de Savies sont des musées à ciel ouvert. Une balade dans le quartier vous fera découvrir les artistes street art à voir. Coups de coeur pour les artistes féministes talentueuses :