lundi 31 mai 2010

Adieu Louise


Louise Bourgeois est décédée à New York, a annoncé aujourd'hui la fondation italienne Emilio e Annabianca Vedova qui prépare à Venise une exposition sur cette figure majeure du panorama artistique contemporain. L'artiste avait 98 ans.
Louise Bourgeois demeura toujours dans nos esprits, son œuvre puissante transcendera les époques.

Louise Bourgeois, l'araignée, la maîtresse et la mandarine (aliceaupaysdesarts)
Louise Bourgeois, Dead in NY, Gaël Vaillant (Le journal du dimanche)
La lionne de l'art, par Valérie Duponchelle (Le Figaro)
wikipédia

vendredi 28 mai 2010

Georg Baselitz, galerie Thaddaeus Ropac

Georg Baselitz, Dunklung Nachtung Amung Ding, 2009
Wood, oil paint 308 x 120 x 125 cm (121 x 47 x 49 in)
Courtesy galerie Thaddaeus Ropac


Georg Baselitz,Volk Ding Zero (Folk Thing Zero), 2009
Wood, oil paint, paper, nails
308 x 120 x 125 cm (121 x 47 x 49 in)
Courtesy galerie Thaddaeus Ropac

Georg Baselitz, Ohne Titel, 12.I.2010, 2010
India ink, watercolor, ink, acrylic, paper
66 x 51 x cm (26 x 20 in)
Courtesy galerie Thaddaeus Ropac

Georg Baselitz, Ohne Titel, 13.I.2010, 2010
India ink, watercolor, ink, paper
67 x 51 x cm (26 x 20 in)
Courtesy galerie Thaddaeus Ropac

Georg Baselitz, Ohne Titel, 12.I.2010, 2010
India ink, watercolor, ink, paper
65 x 54 cm (26 x 21 in)
Courtesy galerie Thaddaeus Ropac

L'exposition de Georg Baselitz s'achève demain. Les deux sculptures monumentales dans la grande salle sont particulièrement spectaculaires. Les aquarelles oscillent entre l'abstraction et la figuration.

— communiqué de la galerie —

La galerie Thaddaeus Ropac est heureuse d’annoncer une exposition d’œuvres récentes de Georg Baselitz réunissant des sculptures monumentales, des aquarelles et une extraordinaire série de tableaux.

La première sculpture de Baselitz, Modell für eine Skulptur, date de 1979. Elle figurait à la Biennale de Venise en 1980. Trente ans après, la Staatliche Kunsthalle de Baden-Baden lui rend hommage en organisant une rétrospective de ces sculptures. De même que ses peintures, ces œuvres très fortes refusent toute espèce d’harmonie ou de symétrie au profit d’un jaillissement de formes élémentaires et de contours déchiquetés.

Les deux sculptures, Volk Ding Zero et Dunklung Nachtung Amung Ding font penser à une œuvre de 2003 intitulée Meine neue Mütze tout aussi monumentale, représentant un personnage debout en casquette blanche, short bleu et grosses chaussures noires. Autant ce personnage pouvait sembler cocasse avec ses allures de jouet, autant les deux nouveaux autoportraits empreints de souvenirs du passé affectent une attitude contemplative. On retrouve la casquette blanche, ornée maintenant d’une inscription sur le devant : Zero. Pour travailler à l’atelier, Baselitz met une casquette de baseball en coton blanc assez similaire, mais ce couvre-chef ressemble davantage aux bonnets carrés que les bébés allemands portaient pendant la guerre. L’artiste repart chaque fois à zéro tout en exhumantses des vieux souvenirs. Dans son texte Darragon explique : « Zéro qui signifie la possibilité de réaliser quelque chose en détruisant ou en annulant ce qui pourrait y faire obstacle, signifie aussi l’artiste allemand qu’il a pu devenir. […] Le Pandämonium était un premier saut en dessous de zéro. Depuis l’artiste a procédé par sauts et par soubresauts : Der Sprung nach vorn ist zugleich der Blick zurück . »

Aux côtés des sculptures monumentales seront exposées six peintures de nus inversés, sans tête, peintes sur fond noir dans une gamme de rose, orange, bleu, vert et blanc qui rappellent certaines études de nus telles que les Vénus décapitées que l’on trouve sur les sites archéologiques. Le style vif et spontané de Baselitz les fait osciller sans cesse entre figuration et abstraction.

Pour l’espace de dessin au premier étage de la galerie, l’artiste a sélectionné une vingtaine de ses dernières aquarelles. Les portraits inversés de l’artiste en mangeur d’orange coiffé de la casquette Zero , les effigies de Joan Crawford , une série des oiseaux sur une branche “remixée” à partir d’une série des années 70, etc.

Hans Georg Kern est né en 1938 à Deutschbaselitz. Cette ville de Saxe à laquelle il empruntera son nom d’artiste appartient alors à l’Allemagne de l’Est. Dès le début, ses œuvres expriment une réaction viscérale aux tragédies humaines en général et aux traumatismes de l’histoire allemande en particulier. Il est surtout influencé par l’Art brut, par les dessins et les écrits d’Antonin Artaud et par la sculpture africaine.

Georg Baselitz est très présent sur la scène internationale depuis le début des années 1960. Le Solomon R. Guggenheim Museum de New York a présenté en 1995 la première grande rétrospective de son œuvre, que l’on a pu voir ensuite au Los Angeles County Museum, au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington, à la Neue Nationalgalerie de Berlin et enfin, en 1996-1997, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. En 2007, la Royal Academy of Arts de Londres a organisé une autre grande rétrospective, et de novembre 2009 à mars 2010, deux musées de Baden-Baden, le Museum Frieder Burda et la Staatliche Kunsthalle ont salué respectivement « Cinquante ans de peinture » et « Trente ans de sculpture » de Georg Baselitz.

Un catalogue d’exposition rédigé par Maria de Corral sera publié à l’occasion de l’exposition.

à voir vidéo sur artnet

Georg Baselitz
Aquarelles
Galerie Thaddaeus Ropac
7 rue Delleyme
75003 Paris

Mimmo Jodice, rétrospective à la Maison Européenne de la Photographie

Mimmo Jodice, Naples, Athlète, 1986

Mimmo Jodice, Elena, 1966

Mimmo Jodice, Demetra d'Ercolano, 1999

Mimmo Jodice, Alba Fugens, 2008

Mimmo Jodice, Boston, 2001

à découvrir ou à revoir, le regard très original du photographe napolitain Mimmo Jodice. Un univers conceptuel mêlé au surréalisme. La partie dédiée aux expérimentations et recherches est particulièrement intéressante. Le détail de l'exposition sur le site de la maison européenne.

Mimmo Jodice
Rétrospective 1960–2010
jusqu'au 13 juin
Maison Européenne de la Photographie
5 rue de Fourcy
75004 Paris

actualité galerie Emmanuel Perrotin

La galerie Emmanuel Perrotin présente actuellement à la Hong Kong International Art Fair jusqu'au 30 mai une série de toiles de l'artiste japonaise Aya Takano. J'aime beaucoup l'univers surréaliste de cette peintre, son style à la touche apparente et aux couleurs pastelles. L'univers tourmenté et complexe qu'elle dépeint est loin de l'imagerie kawaï traditionnelle japonaise.
à voir le film From Here to Eternity de Hélène Sevaux + une interview

Aya TAKANO, Pa 2010
Acrylique sur toile montée sur châssis en bois, 65,2 x 80,3 cm, œuvre unique
©2010 Aya Takano/Kaikai Kiki Co., Ldt. All Rights Reserved.

Aya TAKANO, Isezaki Explodes 2010
Acrylique sur toile montée sur châssis en aluminium, 181,8 x 227,3 cm, œuvre unique
©2010 Aya Takano/Kaikai Kiki Co., Ldt. All Rights Reserved.


La galerie Emmanuel Perrotin présente actuellement rue de Turenne à Paris le travail du jeune artiste coréen Yeondoo Jung à travers l'exposition Innerscape. L'univers de cet artiste est très étrange et plutôt abscons. Il s'agit de montrer les trucages de l'image, l'envers du décor. Des films, photographies et performances nous baignent dans un univers bizarre.
A l'espace impasse Saint-Claude sont présentées des œuvres de l'artiste allemand Peter Zimmermann avec ses toiles si particulières recouvertes de résine époxy. Les couleurs se superposent et vibrent.

Yeondoo Jung
Innerscape
Peter Zimmermann
Kith and Kin
jusqu'au 30 juillet
Galerie Emmanuel Perrotin
76 rue de Turenne
75003 Paris

jeudi 27 mai 2010

VOGUE.fr: Sarah Burton nommée directrice artistique d’Alexander McQueen


Sarah Burton, la chef de studio Alexander McQueen, vient d'être nommée directrice artistique de la maison de prêt-à-porter. La collaboratrice et bras droit d'Alexander McQueen depuis 16 ans a étudié à la prestigieuse Central Saint Martins, et semblait donc la plus apte à perpétuer l'esprit de la marque.

VOGUE.fr: Sarah Burton

lundi 10 mai 2010

Rita Ackermann, Last exit to Poitiers, au Confort Moderne

vue d'atelier, Rita Ackermann, 2010

Le centre d'art contemporain de Poitiers Le Confort Moderne accueille l'artiste hongroise Rita Ackermann en résidence, elle présentera ses toiles lors d'une exposition monographique dans l'Entrepôt-galerie du 28 mai au 22 août.

— communiqué du Confort Moderne —

Rita Ackermann est une activiste, une icône, une figure incontournable de la scène artistique et des milieux underground New-yorkais depuis plus de quinze ans. Son nom est à ce point associé à la grosse pomme que l'on en oublierait presque qu'elle est née et a grandi en Hongrie. Elle pratique le dessin, la peinture, le collage tout en multipliant les collaborations dans les domaines de la musique, de la performance, de la mode, du skate et même dernièrement du cinéma. Elle aime les monstres, les laissés pour compte, la différence : un esprit libre.

La nature des matériaux qui constituent son oeuvre : peinture, dessin, collages, toiles, papiers, sérigraphies mais aussi sa formation artistique en Hongrie font de Rita Ackermann une artiste classique. Ses références et sources d’inspiration tendent vers l'Europe du début du 20ème siècle, Bellmer, Artaud pour la poésie, Nicky de Saint-Phalle pour la liberté mais aussi des figures plus diversement appréciées comme Bernard Buffet ou Unica Zurn. Une Europe rêvée qui reste un souvenir et une culture pop américaine qu'elle ne pourra jamais vraiment incarner construisent une constellation artistique déterritorialisée et romantique.

Elle puise son iconographie avec la même acuité dans la presse à scandale, dans la rue que dans les encyclopédies d'histoire de l'art classique. Des figures féminines traversent son œuvre depuis ses premiers dessins : adolescentes délurées, mutines lassives mais aussi la figure de la mère, ou de vierges à l’enfant s’entrechoquent avec des voitures délabrées, des paysages de ruines ou encore des no man’s land urbains. L’ovale des visages et les yeux en amande très affirmés sont les traits communs des personnages qui ne sont pas sans évoquer le visage même de l’artiste. La reformulation constante de cette figure et des compositions de ses premiers dessins tendent à vider tout contenu psychologique de ses personnages pour les faire glisser vers un motif abstrait.
Ses dernières peintures témoignent d’une confrontation physique et expressive au travail. Sans retenue, elle s'attaque à de très grands formats, à des supports qui résistent : bâche de protection automobile, toiles brutes. Cet esprit libre met en œuvre une approche frontale et décomplexée de la « grande peinture » qui fait voler en éclat l'idée d'une « peinture genrée et héroïque ».

Son projet pour le Confort Moderne prend naissance dans le désert texan lors d'une résidence à Marfa, Fondation Donald Judd. La rencontre avec ces grands espaces conjuguée à l'atelier industriel qui lui est mis à disposition déclenche le passage aux très grands formats et son retour à la peinture. Poitiers permet de continuer ce travail, une résidence intensive, l'isolement, un atelier démesuré et l'exposition de cet atelier même. Son espace de travail restera tel quel après le départ de l'artiste, les repentirs, les dérapages hors des cadres et sur le sol. Une livraison brute du travail mise en dialectique avec d’autres hypothèses de présentation. L'exposition présente un corpus d'œuvres récentes augmenté d'une intense création en résidence.

Les expositions de Marfa et de Poitiers seront présentées en 2011 au Ludwig Museum de Budapest pour la première exposition personnelle de l'artiste dans son pays natal.

Rita Ackermann
Last exit to Poitiers
du 28 mai au 22 août 2010
Le Confort Moderne
185, rue du faubourg du pont-neuf
86000 Poitiers

galerie Andrea Rosen

Cécile Decorniquet, LADIES

Cécile Decorniquet, Lady Zoe
Cécile Decorniquet, Lady Laura

Cécile Decorniquet, Lady Emma
Cécile Decorniquet, Lady Charlotte

Cécile Decorniquet, Lady Elsa

Cécile Decorniquet est une jeune photographe française. Elle réalise des portraits d'enfants comme des tableaux. La composition minutieuse, la lumière élaborée, le stylisme soigné font penser aux peintures des peintres du nord. Les enfants deviennent des créatures étrangement adultes sous l'objectif de la photographe. Otto Dix, David Lynch, Jérôme Bosch, Mark Ryden, Joel-Peter Witkin ou bien encore Jan Saudek font partie de ses références. Récemment, le très bon magazine néerlandais EYEMAZING a publié le travail de l'artiste à travers un portfolio et une interview. Cécile Decorniquet expose régulièrement, l'année dernière elle a notamment participé aux Rencontres de Arles et exposé à la galerie Kennory Kim.

Cécile Decorniquet