mercredi 13 mars 2013

Jan Fabre, Gisants, galerie Daniel Templon

Jan Fabre, Gisant (Hommage à C.E. Crosby), 2012

Jan Fabre, Gisant (Hommage à K.Z. Lorenz), 2012
La galerie Daniel Templon expose les Gisants de Jan Fabre. Ces œuvres à la facture exceptionnelle sont éblouissantes. Tout comme Wim Delvoye, Jan Fabre s'intéresse à la science et à l'art gothique. Il interprète à sa façon un genre de sculptures appartenant au passé qu'il modernise merveilleusement. La splendeur des gisants est telle qu'on en oublie le sujet morbide abordé. La grâce d'une libellule posée sur un cerveau ou d'un papillon sur un front nous entraine dans un climat serein teinté de poésie.



Communiqué de la galerie :
Deux ans après le succès de Piètas à la Biennale de Venise, Jan Fabre transforme la Galerie Templon en chambre sacrée. Les deux espaces de la galerie accueillent un couple de gisants en marbre de Carrare accompagné de sculptures de cerveaux habités d’insectes et de plantes. Après s’être emparé du thème de la pièta, Jan Fabre se confronte à la tradition séculaire de la mise en scène de la mort.
L’artiste rend hommage à deux personnalités dont les découvertes ont éclairé le siècle passé : Elizabeth Caroline Crosby (1918-1983), neuro-anatomiste américaine et Konrad Zacharias Lorenz (1903-1989), biologiste et zoologiste autrichien. Fervent défenseur du dialogue entre les champs de la connaissance, Jan Fabre a déjà travaillé sur les neurosciences, notamment avec le film Is the brain the most sexy part of the body ? (2007)
Si les sculptures funéraires invitent à la méditation sur la vanité de l’existence, la mise en scène de Jan Fabre questionne les liens de l’homme avec la nature et sa propre nature. Le cerveau, siège de l’intelligence et de la créativité, apparaît comme un protecteur, un guide possible dans l’au-delà. Les insectes - papillons, abeilles, araignées, scarabées - adoptent la fonction traditionnellement dévolues aux chiens ou aux lions des sépultures royales, posés aux pieds des gisants : celle de la résurrection.
Né en 1958 à Anvers, Jan Fabre est reconnu depuis la fin des années 1990 pour son œuvre d’homme de théâtre, de plasticien et d’auteur. Il s’intéresse depuis 1976 à l’art de la performance, et se lance en 1980 dans la mise en scène et la chorégraphie. Depuis, il a réalisé une trentaine de pièces mêlant danse et théâtre, dont la radicalité déclenche régulièrement la polémique, comme Je suis sang (2000) ou L’Orgie de la Tolérance (2009). En mai 2013 il présentera au Théâtre de la Ville à Paris The Tragedy of a Friendship consacré à la relation entre Nietzsche et Wagner.
Dessinateur invétéré, Jan Fabre crée des sculptures, modèles et installations qui font vivre ses grands thèmes de prédilection tels que la métamorphose ou l’artiste comme guerrier de la beauté. Parmi ses expositions personnelles les plus marquantes ces dernières années on peut citer celle du Museum voor Hedendaagse Kunst à Anvers en 2006 et du Musée du Louvre en 2008. Récemment, l’artiste a fait l’objet d’expositions au Kröller-Müller Museum d’Otterlo au Pays-Bas (Hortus/Corpus, 2011), au Kunsthistorisches Museum de Vienne et au Musée d’art moderne de St Etienne (Jan Fabre. Les années de l’heure bleue, 1986 – 1991, 2011). Le catalogue bilingue anglais/français de l’exposition, avec des textes de Jo Coucke, Marie Darrieussecq, Vincent Huguet et Bernard Marcelis, sera disponible à la mi-février 2013.

L'ange de la métamorphose, Jan Fabre
janfabre.be
www.danieltemplon.com

2 commentaires:

  1. Intéressant point de vue (et beau blog !) mais je dois dire que je ne partage pas votre avis, notamment sur la "facture" des oeuvres...
    (Je me permets de renvoyer à mon blog http://murielecamac.blogspot.fr/2013/03/une-critique-de-lexposition-gisants-de.html).
    Par contre pour Klara Kristalova je suis tout à fait d'accord !...

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  2. Murièle, je vous remercie pour votre commentaire et votre critique intéressante. Vous posez un problème de fond concernant les artistes et je ne saurais y répondre en 5 minutes. La réalisation complète des œuvres par les artistes a été remise en cause depuis la Renaissance, les peintres avaient d'immenses ateliers avec de nombreux assistants pour les aider à réaliser leurs toiles, fresques etc... Ceci les a aidé à réaliser de grands chefs-d'œuvres qu'ils n'auraient pas pu réaliser seuls. Par ailleurs, certains sculpteurs d'aujourd'hui comme Xavier Veilhan par exemple ont recours à des moyens techniques modernes pour réaliser leurs œuvres, et celles-ci sont très intéressantes, l'exposition Versailles était très réussie : http://aliceaupaysdesarts.blogspot.fr/2009/12/versailles-xavier-veilhan.html.
    ps: vous avez écorché le nom de Damien Hirst.

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