Du 10 mai au 21 septembre 2014, l’exposition Mémoires Vives, accompagnée de concerts et d’événements, réserve une place essentielle à des œuvres parmi les plus emblématiques de la collection de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, des œuvres qui sont toutes des temps forts de son histoire. Photographies, sculptures, films et peintures se succèdent pendant cinq mois dans une présentation en mouvement permanent, riche de surprises. De Raymond Hains à James Lee Byars, de Nan Goldin à David Lynch, de Mœbius à Ron Mueck, l’exposition Mémoires Vives présente des œuvres d’artistes magnifiques, à découvrir ou à redécouvrir.
Marc Newson, Kelvin 40, 2003, aluminium et matériaux divers, 226, 5 x 814 x 800 cm, collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris © Marc Newson Ltd Photo © Daniel Adric |
Vue de l'exposition MŒBIUS-TRANSE-FORME, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Paris, 2010-2011 © Mœbius Productions Photo © Olivier Ouadah |
À Paris, sous l’impulsion d’Hervé Chandès, directeur depuis 1994, l’engagement fort avec les artistes, qui signe l’identité de la Fondation Cartier depuis toujours, se traduit par l’invitation à réaliser des oeuvres de commande pour les expositions. Avec 800 oeuvres ainsi initiées – qui sont depuis entrées dans la collection de la Fondation Cartier –, ces commandes font l’une des singularités du mécénat tel que Cartier le conçoit. Elles donnent aux artistes la possibilité de créer à une échelle nouvelle, comme pour la gigantesque installation de Sarah Sze (1999), ou de réaliser un objet hors norme tel l’avion imaginé par le designer Marc Newson (2004). De commandes en expositions, la Fondation Cartier accompagne les artistes sur la durée, de Raymond Depardon à William Eggleston, de Raymond Hains à Pierrick Sorin. Du chamanisme aux mathématiques ou au vaudou, la Fondation Cartier élargit constamment le champ de la curiosité, entraîne le visiteur vers des territoires inattendus, provoque des conversations ininterrompues entre des artistes, des scientifiques ou des Indiens d’Amazonie, et fait dialoguer l’art contemporain avec l’art populaire. Lieu du dépaysement constant, elle montre les créateurs les plus connus sous un jour inédit, surprenant ou décalé, comme avec la boulangerie imaginée par Jean Paul Gaultier. Elle renouvelle la manière d’exposer MAI 2014 – MARS 2015 des cinéastes avec David Lynch, Takeshi Kitano ou Agnès Varda. Elle s’intéresse aux expressions de la culture populaire comme le graffiti ou le rock’n’roll. Régulièrement, elle expose la pensée avec la complicité de philosophes. Elle offre au public des rencontres d’exception avec l’univers de la mode, à travers le travail d’Issey Miyake, ou celui de la bande dessinée avec Moebius, dont elle a été la première à révéler la dimension artistique. Scène vivante, elle s’ouvre à la danse, à la musique et à la performance avec les Soirées Nomades. Lieu de l’image, elle fait de la photographie l’un des pôles majeurs de sa programmation et de sa collection, de Francesca Woodman à Robert Adams, de Daido Moriyama à Nobuyoshi Araki et Hiroshi Sugimoto. Résolument internationale, elle s’est souvent tournée vers le Japon, le Brésil ou la Chine et a été la première institution à présenter, en dehors de l’Afrique, des monographies de photographes africains, de Seydou Keita à J.D. ’Okhai Ojeikere et Malick Sidibé.
Internationale dans sa programmation et ses acquisitions, la Fondation Cartier pour l’art contemporain l’est aussi à travers les itinérances qui entraînent ses expositions de Tokyo à Buenos Aires, Copenhague ou Rio de Janeiro. Ce rayonnement repose sur les liens privilégiés tissés au fil des années avec les plus grandes institutions culturelles. Mais que ce soit en France ou à travers le monde, l’esprit de la Fondation Cartier reste le même : porter toujours plus d’attention aux artistes et privilégier curiosité et dépaysement, ouverture et liberté, singularité et pluralité.
Un engagement tourné également vers le public, que la Fondation Cartier invite à partager une expérience de l’art et de la pensée d’aujourd’hui, à travers des expositions à la fois exigeantes et populaires, ouvrant les portes de l’art contemporain à une large audience, comme en témoigne l’exposition consacrée à Ron Mueck qui a accueilli plus de 300 000 visiteurs en 2013.
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