mercredi 13 novembre 2013

Robert Wilson au Louvre, Living Rooms

Robert Wilson, "Gaga portraits" (Gaga en Saint Jean-Baptiste)
Robert Wilson, "Gaga portraits" (Gaga en Marat assassiné dans sa baignoire)
Robert Wilson, "Gaga portraits" (Gaga en Saint Jean-Baptiste)
Le musée du Louvre a l'excellente idée d'inviter le metteur en scène et plasticien Robert Wilson pour une exposition très originale Living Rooms et un programme complet de performances, archives filmées et rencontres.

Une première partie de l'exposition nous plonge dans l'univers artistique intime de l'artiste en nous présentant 760 œuvres extraites de sa collection personnelle (de son centre de Watermill et de ses appartements de New York). La collection riche et variée regroupe toute sorte d'objets, cadeaux d'artistes, chaises utilisées dans ses pièces, photos souvenirs, dessins, photographies, statuettes, poteries, masques du monde, petites peintures, chaussures et chaussons de danseurs (et pas n'importe lesquels ceux de Rudolf Noureev et George Balanchine). Robert Wilson accumule depuis qu'il a douze ans avec un regard ouvert sur le monde, sensible au moindre détail. Il absorbe tout comme un buvard et nous livre tels quels ses souvenirs dans la salle de la Chapelle du Louvre avec son lit trônant au milieu de la pièce. Ses reliques sont nombreuses et exotiques, beaucoup d'objets viennent de tribus lointaines.

La seconde partie de l'exposition Gaga portraits présente à travers des vidéos la chanteuse incarnant des personnages célèbres de la peinture (Saint Jean-Baptiste peint par Solario, Mademoiselle Caroline Rivière peint par Ingres et Marat peint par Jacques Louis David). Ses portraits de Lady Gaga sont saisissants, ils semblent dans un premier temps statiques, puis en s'approchant, on s'aperçoit que la tête fraîchement découpée de Saint Jean-Baptiste a les paupières qui battent légèrement. Même chose pour Mademoiselle Caroline Rivière qui nous fixe, ferme les yeux puis verse une larme. La mise en scène est habile et délicate, Robert Wilson redonne vie à des tableaux célèbres avec comme actrice principale, Gaga en muse du XXIe siècle.







Robert Wilson, vues de l'exposition Living Rooms, salle de la chapelle au Louvre

Living Rooms, Le Louvre invite Robert Wilson jusqu'au 17 février 2014
Bob Wilson, le flambeur, par Valérie Duponchelle et Armelle Heliot
Bob Wilson s'installe au Louvre, Culturebox

Remerciements à Martin.

vendredi 18 octobre 2013

Erwin Olaf, Berlin, à la galerie Rabouan Moussion

Erwin Olaf, Berlin, Vue de l'exposition à la galerie Rabouan Moussion
Après une exposition à la galerie Hasted Kraeutler à NY, le photographe néerlandais Erwin Olaf présente à la galerie Rabouan Moussion des photographies de sa série Berlin accompagnées d'une installation nommée Carrousel. Les photographies aux mises en scène savamment étudiées évoquent l'entre-deux-guerres à Berlin et les conflits de générations. L'atmosphère est étrange et tendue.
Comme le dit Mikaël Demets dans un article du Time Out "Chaque photo semble faire partie d'un récit dont il prend soin de ne pas expliciter la signification, laissant le spectateur trouver sa propre interprétation. Erwin Olaf appréhende le vide, la ville, le conflit des générations, trouvant dans la capitale allemande le même fumet qu'il y a un siècle, dans l'incertitude crispante de l'entre-deux-guerres. De ce clown triste à ces petits enfants blonds gainés de cuir dans une pose dominatrice ou colérique, en passant par un athlète noir bardé de médailles qui rappelle l'exploit de Jesse Owens aux Jeux Olympiques de 1936, le Néerlandais joue avec une esthétique froide".

Erwin Olaf, Berlin, Clarchens Ballhaus Mitte, 10 Juli 2012
Erwin Olaf, Berlin, Olympia Stadion Westend, Selfportrait
Erwin Olaf, Berlin, Porträt n°5, 9 Juli 2012
Communiqué de la galerie :
Erwin Olaf, artiste néerlandais, présentera une nouvelle série de photos et une installation imaginée à l’issue du prix Vermeer qui lui fût remis en 2011. Le photographe décide pour la première fois de quitter son studio : « La surface était trop limitée. Je voulais plus d’espace et d’architecture. Berlin est actuellement le nouveau centre de l’Europe. C’est une ville qui fabrique de l’histoire comme aucune autre. Nous vivons à une époque qui est sous beaucoup d’aspects comparable aux années 20. Une fois encore, nous dansons sur un volcan, coincés dans une sorte d’entre-deux-guerres. Tout pourrait s’écrouler demain, non, même aujourd’hui à cause de la crise ». Il a envisagé le vide, l’architecture menaçante et l’absurdité. « Je commence toujours avec un rêve. Et ensuite j’utilise les ingrédients qui se présentent. Les accessoires. Les modèles. Ils excitent mon imagination ». La série de photographies parle du conflit entre générations, entre ignorance et savoir. « Je n’essaie pas de véhiculer de quelconques revendications, du genre que les baby-boomers essuient actuellement les tirs des jeunes générations ou quelque chose comme ça. Mon rôle est de créer une tension ».
Erwin Olaf est né en 1959 à Hilversum aux Pays Bas. Il vit et travaille à Amsterdam depuis le début des années 1980. Son oeuvre a été exposée à la Galerie Rabouan Moussion Paris, au Den Haag Museum of Photography, au Chelsea Art Museum, au Ludwig Museum à Köln etc…

Erwin Olaf pour VOGUE
Article sur actuphoto
Article Time Out
3 question à Erwin Olaf, Le Monde
Keyhole installation Erwin Olaf
The dark Side d'Erwin Olaf
www.erwinolaf.com

jeudi 3 octobre 2013

www.alicebenusiglio.com


J’ai le plaisir de vous inviter à découvrir le site www.alicebenusiglio.com
qui présente mon portfolio de directrice artistique et typographe.
www.alicebenusiglio.com

vendredi 27 septembre 2013

Sun Yuan et Peng Yu à la galerie Emmanuel Perrotin

Sun Yuan et Peng Yu, If I die, 2013
Sun Yuan et Peng Yu, If I die (détail), 2013 
Sun Yuan et Peng Yu, If I die, 2013
 Courtesy galerie Emmanuel Perrotin, Paris
La galerie Perrotin présente les œuvres des artistes chinois Sun Yuan et Peng Yu à travers l'exposition Dear. Les installations sont spectaculaires avec une facture qui rappelle l'hyperréalisme et une mise en scène surréaliste.

L'œuvre If I die est marquante car elle représente la mère de Peng Yu après sa mort, dans une sorte de procession vers le paradis. Elle est accompagnée d'animaux. Selon elle, les oiseaux représentent la liberté et les poissons incarnent la bonne santé et la force. La mère de l'artiste détaille le monde dont elle rêve après sa mort dans un film à travers lequel elle raconte sa probable réincarnation en oiseau géant et libre de toutes contraintes.

Sun Yuan et Peng Yu, Teenager Teenager, 2011
(cette œuvre s'accompagne d'une performance)

Courtesy galerie Emmanuel Perrotin, Paris
Communiqué de la galerie :

La Galerie Perrotin est heureuse de présenter l’exposition « Dear » de Sun Yuan et Peng Yu réunissant un film (If I die) quatre installations dont 3 monumentales (Teenager Teenager, Spilling out, Dear et If I die).
Leurs oeuvres aux allures provocatrices prennent comme sujet les questions complexes de notre époque contemporaine. S’ils figurent parmi les artistes les plus controversés en Chine - ayant recours à un hyperréalisme poignant et dérangeant - leurs installations donnent une vision de la condition humaine au sein du monde moderne, malmenant nos croyances et pointant du doigt nos craintes enfouies pour mieux les mettre au jour. Utilisant de la graisse humaine, des ordures ou des animaux vivants, parodiant les figures leader du pouvoir, leurs oeuvres sont autant de défis envers les systèmes de valeur, les préjugés liés au conditionnement social, les relations ambiguës entre l’Orient et l’Occident. Tandis que leurs « machines toutes puissantes », à la virtuosité technique, ont un pouvoir signifiant de la société de consommation en dérive. C’est avec un humour sombre qu’ils explorent intensément la vie et la mort dans des situations étranges, déstabilisantes. Un autre trouble, pour mieux le dépasser.
Dans le cadre des 25 ans de la Galerie Perrotin, lille3000 accueille à la Gare Saint Sauveur, l’exposition de Sun Yuan et Peng Yu Le coup du Fantôme, dont le commissariat a été confié à Jérôme Sans.

Sun Yuan et Peng Yu, Dear
du 12 septembre au 9 novembre 2013
Galerie Perrotin, 76 rue de turenne, 75 003 Paris

www.sunyuanpengyu.com
Débuts Critiques

samedi 14 septembre 2013

Inez & Vinoodh pour Valentino




Le couple de photographes hollandais, Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin ont réalisé la dernière campagne de publicité pour Valentino en s'inspirant de la peinture flamande du XVIIe siècle. La qualité des natures mortes est saisissante tout comme l'attitude gracieuse des modèles.

GOLDEN AGE ATMOSPHERE
Dutch photographers Inez and Vinoodh shot the FW 13/14 advertising campaign with the masterworks of Flemish painters from the 17th century in mind. Models in striking poses and still life with fruit, skulls, gems and other objects mixed up with the seasons must have accessories ensure that the Golden Age atmosphere is fashionably revived.

Inez et Vinoodh à la galerie Gagosian

Erwin Olaf pour le VOGUE néerlandais





A fashion shoot by Erwin Olaf for the October 2013 issue of the Dutch Vogue.

vendredi 21 juin 2013

Les Paper Dolls d'Yves Saint Laurent

Mannequin Bettina, Yves Saint Laurent 1953-1954
Robe créée pour Bettina, Yves Saint Laurent, 1953-1954
Mannequin Suzy, Yves Saint Laurent 1953-1954
Manteau soir créé pour Suzy, Yves Saint Laurent 1953-1954
Robe créée pour Suzy, Yves Saint Laurent 1953-1954
Mannequin Vera, Yves Saint Laurent 1953-1954
Manteau soir créé pour Vera, Yves Saint Laurent 1953-1954
Robe soir créée pour Vera, Yves Saint Laurent 1953-1954
"Les Paper Dolls sont les toutes premières réalisations en papier d'Yves Saint Laurent adolescent. À travers le divertissement sérieux d'un jeune homme qui joue au couturier se dévoilent la volonté, l'ambition et la force d'un destin."

La fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent propose de jouer à la poupée avec la maison de couture de papier sur son site. Une façon ludique et élégante pour redécouvrir le vestiaire fabuleux du couturier de génie. On peut ainsi habiller la célèbre mannequin Bettina, avec une préférence pour les tenues "Cocktail" et "Soir".

Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent

jeudi 20 juin 2013

James Turrell Chez Almine Rech et au Solomon R. Guggenheim Museum

James Turrell, Aten Reign, 2013. Solomon R. Guggenheim Museum. Photo : David Heald © SRGF
James Turrell, Enzu Blue, 1968
James Turrell, vue de l'exposition au Solomon R. Guggenheim Museum. 
Le travail sur la lumière et l'espace de l'artiste américain James Turrell est actuellement exposé au Solomon R. Guggenheim Museum à New York et à la galerie Almine Rech à Paris.

Communiqué de la galerie Almine Rech :
La galerie Almine Rech a le plaisir de présenter la 7ème exposition personnelle de James Turrell depuis 1999. En 1990, Almine Rech avait organisé la première exposition de galerie en Europe de James Turrell, comportant une Light Piece intitulée « Blood Lust ».
« La lumière est le matériau que j'utilise, la perception le médium, mon travail n'a pas de sujet, la perception est le sujet, il n'y a pas d'image car la pensée associative ne m'intéresse pas. »
 — James Turrell

« En 1966 et 1967, lorsqu'il réalise la série des PROJECTION PIECES [ en 1966 et 1967, elles sont blanches. James Turrell introduit des Projections en couleur en 1968 ] constituée chacune d'un projecteur quartz halogène préparé de sorte qu'il projette une forme spécifique de lumière dans l'angle de deux murs ou à plat sur un mur, James Turrell pose les bases de son oeuvre de manière fulgurante. Les Projections, sortes d'ovnis dans le monde artistique occidental des années 1960, ne furent comprises et reconnues que par un petit nombre. À cette époque, sur la carte géographique de l'art contemporain occidental, la Californie est, relativement, un territoire éloigné. "Une terre d'expériences et de liberté", souligne James Turrell, qui peut montrer l'ensemble des Projections en 1967 au Musée de Pasadena (1) et trouver un sponsor à la poursuite de ses recherches auprès du Los Angeles County Museum of Art, dans le "Art and Technology Program" en même temps que l'artiste Robert Irwin et le psychologue perceptuel Edward Wortz. Il peut notamment créer des chambres expérimentales, entièrement noires ou insonores, ou encore envahies de lumière colorée afin d'explorer les effets de stations dans ces circonstances sur notre vision. Ces travaux tiennent lieu d'études pour des oeuvres ultérieures conçues dans les années 1970 et 1980. »(2)
Cette exposition personnelle de James Turrell présentera une oeuvre historique de 1968, la projection « Prado, Red » faisant partie de la première série devenue iconique de son oeuvre et qui fut montrée au Pasadena Art Museum, ainsi que des Light Reflective Pieces créées en 2012, qui sont des captures de lumière en trois dimensions réalisées par l'artiste dans l'Arizona seront exposées et des sculptures en bronze, plâtre et résine du Roden Crater.
James Turrell est né en 1943 à Los Angeles, il vit et travaille en Arizona. En 2013, James Turrell fait l'objet d'une importante rétrospective aux Etats-Unis, qui sera inaugurée le 26 mai au LACMA à Los Angeles puis au Museum of Fine Arts à Houston le 9 juin et enfin au Guggenheim à New York le 21 juin.

1.  Exposition « James Turrell », Pasadena Art Museum, Californie, 1967. Une œuvre fut vendue et l’exposition suscita un intérêt critique auprès de la communauté artistique.
2.  Texte extrait de Rencontres 9 James Turrell / Almine Rech. Almine Rech Éditions / Éditions Images Modernes, 2005. Le regard en suspens, p. 37-144.


James Turrell, Prado, Red, 1968. Galerie Almine Rech
Galerie Almine Rech
guggenheim.org

vendredi 3 mai 2013

Riccardo Tisci crée les costumes pour le Boléro

Croquis de Riccardo Tisci
Riccardo Tisci (directeur artistique de la maison Givenchy) a travaillé pour l'Opéra de Paris en réalisant les costumes du fameux ballet Boléro, dont la chorégraphie est assurée par Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet et la scénographie par l'artiste Marina Abramovic. Les costumes mêlent l'obscurité et le romantisme qui caractérisent le style du créateur. Riccardo Tisci a voulu mettre l'accent sur la force et la fragilité du corps. Les danseurs apparaissent quasiment nus sous un voile de tulle, mais leur squelette est renforcé par des broderies blanches.

dimanche 28 avril 2013

Jan Fabre, Gisants

Jan Fabre, Gisant (The Brain's Secand Breath), 2012
Jan Fabre, Gisant (The golden Jelly of the Brain), 2012
Jan Fabre, Gisant (The Silk Spun in the Brain), 2012
Jan Fabre, Gisant (Hommage à Elizabeth Caroline Crosby), 2012
Jan Fabre, Gisant (Hommage à Elizabeth Caroline Crosby), 2012 
Jan Fabre, Gisant (The Sound of the Soul), 2012 
Jan Fabre, Gisant (Water-ballet of the Brain (Finale)), 2012 
Jan Fabre, Gisant (Hommage à K.Z. Lorenz), 2012
Jan Fabre, Gisant (Hommage à K.Z. Lorenz), 2012
Retour en images sur les œuvres de Jan Fabre exposées lors de l'exposition Gisants à la galerie Daniel Templon. © Photographies Alice Bénusiglio

Billet sur l'exposition
L'ange de la métamorphose
Janfabre.be