dimanche 15 mai 2016
Librairie Alain Brieux au Salon du Livre rare et de l’Autographe 2016
samedi 14 mai 2016
Dix recettes d’immortalité de Salvador DALI à la librairie Solstices, au salon du livre rare à Paris
De tous les livres qu’il a créés, Dali précise que les Dix recettes d’immortalité est son préféré, le plus admirable, celui qui le reflète le mieux. La librairie Solstices a vendu ce livre pour la modique somme de 45 000 € au salon du livre rare alors que le livre a été vendu en 2011 chez Christies pour 32500 $. Pièce particulièrement prisée par les collectionneurs, les 14 exemplaires se sont vendus comme des petits pains.
DIX RECETTES D'IMMORTALITÉ, sommet dans l’œuvre graphique de Salvador Dali au faîte de sa gloire, déploie sous nos yeux tous les sortilèges de son génie lancé à la conquête de l’Immortalité. Entièrement conçu, écrit et réalisé par lui, ce livre est tout un univers dalinien où se concentre la somme de sa pensée philosophique, poétique, esthétique et scientifique. Le texte, d’un langage ésotérique, est authentifié par des informations nombreuses et précises. Salavador Dali l’a écrit de sa main ou l’a dicté ; il en a lui-même ordonné la présentation et sa forme originale est scrupuleusement respectée. À partir de documents iconographiques qu’il a choisis, Salvador Dali a gravé directement à la pointe sèche treize cuivres pour illustrer ses recettes. Il a également imaginé le montage de certaines gravures : ses premières gravures-objets. L’ouvrage est imprimé sur papier d'Auvergne à la cuve, spécialement fabriqué par Richard-de-Bas avec en filigrane une spirale de l’Immortalité dessinée par Dali. La typographie du caractère Bodoni est enluminée par des lettrines en couleur que Dali a calligraphiées, de même que le titre de la couverture gaufré à l’or fin. L’emboîtage, la poignée-téléphone, les œufs sur le plat-serrures et même les clefs sont aussi des créations de Dali. L’ouvrage a été pensé, écrit et illustré par Salvador Dali à Port-Lligat, Paris et New-York en 1971 et 1972.
Extrait du catalogue Solstices :
Salvador Dali. Dix Recettes d'Immortalité. Paris, Audouin-Descharnes, 1973 (cat. 18)
L'homme ressuscité par l'holographie de l'écureuil : « Donc voici la recette d'Immortalité holographique : avec un verre d'eau de Solarès, avaler de l'information holographique capable de faire apparaître des images contenant un maximum d'instantanéïté heureuse de résurrection. A la Persistance de la Mémoire... viendra s'ajouter la programmation volontaire du désir : l'image d'un écureuil sybaritique se réveillant pourra rendre l'homme immortel. »
Epitaphe de l'Immortalité : « On peut dire que chaque fois que nous nous trouvons en présence d'une spirale logarithmique on doit s'en servir pour une épitaphe garante d'Immortalité, que ce soit celle du tournesol déjà étudiée par Léonard de Vinci, celle du chou-fleur de Dali, ou celle plus exacte et suprême de l'archangélique corne de rhinocéros... »
Immortalité du Dalianus Galae : « Voici encore une recette : truffer l'Immortalité molle en la saupoudrant de dalianus Galae desséché de vie léthargique. »
Immortalité de Castor et Pollux : « Une nouvelle recette d'Immortalité s'impose donc d'elle-même : devenez par la théorie de l'informatique, jumeau de votre femme, ayez pour le même prix deux mémoires au lieu d'une et possiblement trois, ce qui rendra encore plus dense la persistance de l'Immortalité de votre mémoire. »
Immortalité tétraédrique du cube : « Recette d'Immortalité : l'humidité génétique de Velasquez pourra faire revivre les structures monarchiques intactes, somnolentes et solennelles. »
Immortalité de l'impérialisme génétique : « Sur l'escalier de Jacob chaque marche est un palier A.D.N et les anges montant et descendant sont l'A.R.N. L'intimité moléculaire de chaque échelon est un fleuron unique de légitimité de cet arbre de Jessé d'où toutes les autres légitimités découlent, Arbre de Jessé, floraison de l'Immortalité hyparxiologique de Francese Pujols, recette de l'Immortalité de Velasquez ! »
Anamorphose des anamorphoses et tout est hologrammorphose : « Les anamorphoses les plus réussies sont celles qui représentent la mort, concrètement, un crâne. Elles déforment par des voies optiques, étirent, rallongent légitimement l'existence vers le réseau du moiré des interférences qui nous ont amenés aujourd'hui à l'Immortalité des images enregistrées holographiquement grâce à la lumière cohérente du provisoire laser. »
La Sainte Trinité, Sainte persistance de la mémoire : « La vision binoculaire c'est la Trinité de la perception physique transcendante. Le Père, l'oeil droit, le Fils, l'oeil gauche et le Saint-Esprit, le cerveau, le miracle de la langue d-e feu, l'image lumineuse virtuelle devenue incorruptible, pure énergie, pur esprit, Saint-Esprit. »
Le système Caga I Menja : « Pour acquérir l'Immortalité, essayons donc, en bon catalan, de suivre l'intuition d'Esope – rapportée par Michel de Montaigne dans ses Essais – quand voyant quelqu'un pisser en marchant, il lui dit : Puisque tu pisses en marchant essaie de chier en courant ! Et j'ajoute en courant aussi vite que la lumière... »
Immortalité stéréoscopique de la monarchie : « La stéréoscopie immortalise et légitime la géométrie car grâce à elle nous avons la troisième dimension de la sphère. Avec l'univers qu'elle est capable de contenir et de limiter d'une façon auguste, immortelle, incorruptible et royale, et, par stéréochimie, avec l'odeur du dessous des ongles de Velasquez à qui j'offre le premier sonnet de ma vie : Sonnet aux pupilles de Velasquez / Gala de mes yeux. »
18. DALI (Salvador).
Dix recettes d'immortalité.- Un des 14 exemplaires nominatifs, avec deux suites des gravures signées sur japon nacré dont une à grandes marges, cuivres rayés, ainsi que l'ensemble des archives du livre provenant de l'éditeur. Paris, Audouin-Descharnes, 1973.
65 x 48 cm, 11 burins originaux avec héliogravure + 83 x 62,5,cm + 66,5 x 49 cm En feuilles, couverture originale imprimée à l'or, boîte originale par Henri Mercher en méthacrylate, poignée-objet en forme de téléphone en fonte par Keusseyan, deux fermoirs originaux avec leur clé, mors articulés, étui en toile brune de l'éditeur + deux boîtes toile éditeur titrées pour les deux suites + boîte toile pour les archives. Ensemble exceptionnel réunissant a) un des 14 exemplaires nominatifs de tête (tirage total de 250 exemplaires dont 40 h.c.) sur Auvergne de l'édition originale (ex. f., celui du fils de l'éditeur) du livre-objet dans sa boite-sculpture, sous étui éditeur, b) un portefeuille toilé titré de l'éditeur comportant un tirage spécial sur japon nacré de la suite des gravures, signées, visées et numérotées, un tirage des estampes rayées, non signées, non visées, non numérotées sur papier d'Auvergne et deux cuivres rayés (traces d'oxydation) c) un des 12 portefeuilles toilés titrés de l'éditeur avec épreuves H.C. des estampes sur japon nacré à grandes marges numérotées, visées et signées par l'artiste, certaines modifiées par rapport à celles du livre avec cadre et estampage or et gaufrage à sec d) un portefeuille avec la totalité des archives éditoriales du livre - contrats d'édition, lettres-contrats, correspondances signées par Dali, bons à tirer des gravures signés par Dali, correspondances avec R. Descharnes, tapuscrits, photographies, invitations, affiches, plaquettes de promotion du livre (y compris au Japon), archives techniques et comptables, essai de couverture en bleu,etc.
samedi 23 avril 2016
Heinz Mack Spectrum, galerie Perrotin
Heinz Mack, Lightgitter-Relief, 1984, galerie Perrotin Paris |
Heinz Mack, Lightgitter-Relie (détail signature), 1984, galerie Perrotin Paris |
Heinz Mack dans son atelier (1959?) |
Heinz Mack, vue de l'exposition Spectrum, galerie Perrotin Paris |
Heinz Mack, Maquette de “Stelen-Wald”, 1970/83, galerie Perrotin Paris |
Heinz Mack, vue de l'exposition Spectrum, galerie Perrotin Paris |
Heinz Mack, vue de l'exposition Spectrum, galerie Perrotin Paris |
Heinz Mack et Matthieu Poirier, salle de bal, galerie Perrotin Paris Photographies Alice Bénusiglio |
Communiqué de la galerie
Heinz MACK « Spectrum » (1950-2016)
Curated by Matthieu Poirier
Galerie Perrotin, Paris / 23 avril - 4 juin 2016
En 1973, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présentait une importante rétrospective de l’oeuvre de Heinz Mack. Pourtant, les décennies suivantes, à mesure que la carrière de l’artiste prenait une ampleur internationale, sa présence s’amenuisait sur la scène artistique française. La présente exposition se propose dès lors de renouer avec ce réformateur essentiel de l’histoire de l’art abstrait. Avec le concours enthousiaste de l’artiste, de prêteurs et d’institutions de premier plan, j’ai retenu un ensemble conséquent de plus de soixante-dix œuvres dont certaines, très anciennes, n’ont jamais été montrées au public. Le parcours se déroulera exceptionnellement sur l’ensemble des espaces de la Galerie Perrotin à Paris et articulera différents formats, natures et périodes, afin de pointer certains des axes essentiels, pour ne pas dire « tout le spectre », d’une ample carrière.
Les toutes premières réalisations caractéristiques de Mack apparaissent autour de 1950, dans le cadre de la Kunstakademie de Düsseldorf, puis lors d’études de philosophie à l’université. L’artiste y privilégie d’emblée un langage volontiers abstrait et nonfiguratif, tout en étant déçu par la plupart des développements récents de ce courant, qu’il estime académiques et par trop redevables de la composition traditionnelle et de l’imagerie. L’avant-garde historique et les travaux de Malevitch, Rodtchenko, Mondrian ou encore Balla retiennent en revanche toute son attention. Rapidement, autour de 1953-54, il conçoit des tableaux, reliefs et sculptures selon une logique radicale, qui se déploie encore aujourd’hui dans sa pratique quotidienne, ceci de l’atelier de Mönchengladbach à celui d’Ibiza. Ce principe esthétique concerne ses nombreux voyages au Sahara où ses réalisations et actions, dès 1962, préfigurent le land art nord américain. La période 1957-1966 est une étape tout aussi cruciale : avec Otto Piene, puis Günther Uecker (qui les rejoint en 1962), Mack est le fondateur et l’animateur central de ZERO, une entité artistique à géométrie variable, pivot international du renouveau cinétique de l’abstraction dont Yves Klein ou encore Jesús Rafael Soto furent membres et dont, très récemment, de nombreuses institutions, avec le concours de la ZERO Fondation à Düsseldorf, ont tenté de rendre compte, du Guggenheim à New York au Stedelijk à Amsterdam, en passant par le Martin-GropiusBau à Berlin ou encore le Grand Palais à Paris, avec «DYNAMO» — dont j’avais par ailleurs proposé le titre en référence à l’usage récurrent qu’en fit Mack lui-même à cette époque historique. Les années 1970-80, quant à elles, relèvent d’une même singularité esthétique, et nombre des sculptures de Mack, dont de très nombreuses stèles et autres obélisques volontiers hors-échelle, engagèrent un dialogue fécond avec l’architecture et l’espace urbain, principalement à travers toute l’Allemagne.
D’une période à l’autre, la quête esthétique de Mack est une exploration constante, à la fois systématique et sensuelle, du spectre lumino-chromatique et de ses seuils perceptifs. Cet objectif immatériel prend chez l’artiste une dimension philosophique qui s’appuie, paradoxalement, sur des moyens hautement matériels et exploite la simplicité brute de matériaux naturels ou manufacturés, tels que la peinture, le métal, le bois, la pierre, le verre, le plexiglas ou encore le sable. La variabilité de la réalisation manuelle, à la fois contrôlée et aléatoire, ainsi que cette réduction primitiviste, font chez Mack le lit d’un exceptionnel déploiement phénoménologique. Dans ce cadre, le spectateur est amené à faire l’expérience tangible de la vision et à considérer le temps et l’espace comme des médiums à part entière.
Sur sa carte de visite, Heinz Mack se présente comme « sculpteur et peintre ». L’ordre de ces mentions est significatif en ce que la modulation de la matière dans l’espace y prévaut sur la création d’images à la surface du tableau. Autrement dit, même les toiles tendues sur châssis - des tableaux - de l’époque ZERO se trouvent chez Mack recouvertes d’empâtements abondants qui les tirent vers ce domaine intermédiaire de l’histoire de l’art qu’est le relief, situé entre peinture et sculpture, et dont les éléments forment une saillie conséquente par rapport au plan qui les reçoit. Leur apparence, toute aussi ambiguë, voire paradoxale, rend difficile toute fixation mentale ou photographique. Car l’œuvre de Mack n’existe que dans un double mouvement d’apparition et de disparition. La matière, instable, y est constamment rongée par l’obscurité ou la lumière. Il s’agit là d’un paradoxe, inhérent à l’histoire du cinétisme et de l’art perceptuel dont Heinz Mack fut un acteur central, entre l’évidence tangible du fait matériel et le mystère insoluble de ses effets.
– Matthieu Poirier
www.perrotin.com
Robert Longo, Luminous Discontent, Galerie Thaddaeus Ropac
Robert Longo, Untitled (X-Ray of St. John The Baptist, 1513, After da Vinci)
2015-2016 Galerie Thaddaeus Ropac |
Communiqué de la galerie
La Galerie Thaddaeus Ropac a le plaisir de présenter Luminous Discontent (Lumineuse Inquiétude), une exposition qui aura lieu sur les trois étages de sa galerie parisienne du Marais, et rassemblera une sculpture et dessins grand format au fusain de l’artiste américain Robert Longo.
Pour cette exposition, Robert Longo a utilisé la galerie comme un espace de collision pour ses images épiques. Le visiteur se voit d’abord confronté, de loin, à un dessin abstrait de grand format intitulé Untitled (Shipwreck, Redux), 2016, représentant une composition brouillée qui semble à la fois sortir du futur et du passé, lui proposant une première impression confuse. Cette œuvre donne le ton de l’exposition de Robert Longo, qui, après avoir désorienté le visiteur, l’incite à changer de perspective, et à voir au-delà pour accéder à une intuition de l’image plus profonde, plus instinctive et viscérale.
Au rez-de-chaussée, des paroles inaudibles émanent des murs. Ce sont les mots d’une lettre d’amour jamais envoyée de Beethoven qui affleurent à la surface du visible. D’un mur à l’autre se répondent les craquelures de glace d’un gigantesque iceberg et les éclats d’une balle d’arme à feu dans la vitre d’un bureau parisien. Les œuvres de Robert Longo sont les reflets de notre époque : parcourues de chaos et d’incertitudes.
Une nouvelle série d’œuvres réalisée d’après des images aux rayons-X de peintures de Van Gogh et des grands maitres sera présentée au premier étage. Olivia Murphy a écrit à propos de ces dessins : « On peut sentir la violence du clou planté dans le châssis, les craquelures et la matière de la peinture qui s’est écaillée avec le temps. L’essence de l’image se révèle par les détails dissimulés sous la surface. C’est l’invisible même qui nous est donné à voir, l’aura éternelle de la peinture que seuls les rayons-X permettent de dévoiler: son âme même. Dans un sens, la vénération de ces peintures et leur transposition en dessins devient une sorte de béatification qui les érige au rang de saints dans le paradis artistique de Robert Longo. »
Au moyen du fusain et du jeu sur les échelles, Luminous Discontent explore la manière dont la croyance en l’invisible engendre une opposition de forces, entre confiance et scepticisme, peur et espoir. Dans l’œuvre de Robert Longo, la lumière éclaire notre histoire et réfléchit notre présent chaotique.
L’exposition sera accompagnée de la publication d’un catalogue bilingue (anglais/français) présentant un essai de l’artiste et écrivaine new-yorkaise Olivia Murphy.
Robert Longo est né en 1953, à Brooklyn, New York. Son travail est présent dans de nombreuses institutions prestigieuses et collections privées à travers le monde telles que le Museum of Modern Art et le Whitney Museum of American Art de New York, le Los Angeles County Museum of Art, le Centre Georges Pompidou à Paris, l’Albertina de Vienne, et la Tate Modern de Londres. En 2005, Robert Longo a reçu le prestigieux Goslar Kaiser Ring en Allemagne pour ses « réalisations exceptionnelles dans le domaine de l’art moderne » ; et en 2010, il s’est vu décerner le titre d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture française.
vendredi 15 avril 2016
HEINZ MACK, SPECTRUM (1950-2016), Curated by Matthieu Poirier, Galerie Perrotin Paris
Heinz Mack dans son studio à Düsseldorf, 1959. Photo : Archive Heinz Mack |
Événement à la galerie Perrotin !
Vous êtes invités à une conversation entre Heinz Mack et Matthieu Poirier qui aura lieu le jour du vernissage, samedi 23 avril à 18h à la Salle de Bal – 60 rue de Turenne, Paris 3e. Plus d'informations en cliquant ici
Vibration im Blau, 1959 Résine synthétique sur toile.128 x 162 cm / 50 3/8 x 63 3/4 inches Photo: Pierre Antoine © Heinz MACK / ADAGP, Paris, 2016 |
mercredi 23 mars 2016
L’art plus fort que la terreur : Kin No Kokoro de Jean-Michel Othoniel.
Jean-Michel Othoniel, Kin No Kokoro, photographies ©Koichiro MATSUI |
lundi 14 mars 2016
La librairie Paul Jammes “Gloire à l’Imprimerie”
Librairie Paul Jammes, livres rares et anciens, 3 rue Gozlin, Paris VI |
Vitrine de la librairie Paul Jammes, Gloire à l’Imprimerie, Les Estienne |
Vitrine de la librairie Paul Jammes, Gloire à l’Imprimerie, l’Imprimerie royale |
Vitrine de la librairie Paul Jammes, Gloire à l’Imprimerie, l’Imprimerie royale Photographies : Alice Bénusiglio |
La seconde vitrine expose des joyaux de l’Imprimerie royale avec notamment le livre des Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand, cet ouvrage magistral entièrement dédié à la gloire de Louis XIV, a nécessité le savoir-faire des meilleurs artisans du royaume. Une nouvelle typographie royale fut spécialement créée : le caractère Romain du Roi.
Librairie Paul Jammes, Médailles sur les principaux événements du règne entier de Louis le Grand |
“Une telle production ne pouvait être laissée au hasard de l’inspiration d’un « artisan-artiste » et c’est une commission, véritable petite académie typographique qui statua sur les formes que devaient prendre les nouveaux types, « les romains du roi », gravés par Grandjean. Cette entreprise est sans équivalente dans l’histoire de l’imprimerie, néanmoins, la nature de certaines discussions qui nous sont parvenues, grâce à ces documents manuscrits, peut nous éclairer sur les problèmes généraux qui se sont posés aux typographes de tous les temps. Les travaux de ce comité scientifique avaient pour but principal le renouvellement de la typographie de l’Imprimerie royale afin de conduire à bien l’impression des Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand. Un conseil d’érudits, la « Petite Académie », préfiguration de l’Académie française, procédait au choix des sujets des médailles, des textes historiques et des devises ainsi que des inscriptions à graver sur les médailles qui devaient être reproduites dans le livre. Parallèlement à la Petite Académie, un comité de « techniciens », qui plus tard seront intégrés à l’Académie des sciences, était chargé de décrire les arts et métiers en commençant par l’imprimerie. C’est ce comité scientifique qui sera élargi et présidé par l’abbé Bignon qui décidera des formes que les nouvelles lettres devront adopter. Membres de la commission Bignon :
– L’abbé Bignon (1662-1743) organise et réforme les académies. Auprès de cet abbé travaillent cinq personnages :
– Gilles Filleau Des Billettes (1634-1720) est technologue et travaille à la description du métier d’imprimeur.
– Jean Truchet, en religion le Père Sébastien (1657-1729) est savant, mathématicien et technologue.
– Jacques Jaugeon (1646-1724) est technologue, attaché à la description des arts du livre. Il sert de secrétaire à la commission.
– Louis Simonneau (1654-1727) est graveur sur cuivre. Il joue un rôle essentiel dans l’élaboration du grand livre des Médailles, il grave les encadrements dessinés par Bérain. Son rôle dans l’élaboration des caractères royaux est difficile à déterminer, mais il est certain que la gravure sur cuivre, et notamment les livres entièrement gravés, à l’imitation des manuscrits, ont exercé une influence sur les décisions esthétiques du comité Bignon ; Simmoneau a pu se faire l’avocat de cette tendance novatrice.
– Jean Anisson (-1721) est libraire imprimeur. Il est nommé à la tête de l’Imprimerie royale et appartient à une très puissante dynastie d’imprimeurs. Son expérience sera sans doute déterminante lors des arbitrages, entre les théoriciens de la construction des lettres et les praticiens liés aux contraintes de l’atelier.
– Philippe Grandjean (1665-1714) est graveur de poinçons. Il doit se plier aux exigences de Bignon et des membres de la commission, pour qui il exécute de nombreux essais et variantes de caractères, avant l’adoption des formes définitives. Doué d’un talent remarquable, on lui doit l’essentiel du succès des romains du roi, sans qu’il soit possible d’évaluer les limites de la liberté dans laquelle il pouvait exercer son habilité.”
Librairie Paul Jammes. Antoine Benoist, Portraits de Louis le Grand suivant ses âges (1720?). Gravure réalisée par Charles Louis Simonneau l’aîné. |
Librairie Paul Jammes, Louis Luce, Épreuve du premier alphabeth droit et penché, Paris, Imprimerie royale, 1740. In-32 de 8 ff. Reliure de l’époque maroquin rouge, tranches dorées. |
“C’est le plus petit caractère gravé en France à cette époque. Il est diminué d'un tiers par rapport à la sedanaise gravée vers 1625 par Jean Jannon à Sedan.
Cet exploit ne sera renouvelé que par William Pickering vers avec son caractère «diamond» et par Henri Didot au milieu du siècle suivant. Les ornements gravés par Luce sont composés de différentes pièces ou morceaux qui peuvent s'arranger de plusieurs façons. Louis Luce est resté au service de l’Imprimerie royale jusqu'à sa mort en 1774. En 1771, il a publié son Essai d'une nouvelle typographie.
Ce spécimen de format très réduit (10,5 x 6,8 cm) contient non seulement les nouveaux carctères, mais la collection des cadres, filets et ornements. Le premier et le dernier feuillet en forme de couverture décorée montrent ces nouvelles vignettes de fonte.”
extrait du livre Collection de spécimens de caractères 1517-2004 édité par la Librairie Paul Jammes et les Éditions des Cendres.
mardi 1 mars 2016
Nouveau logo du Metropolitan Museum of Art
Polémique suite à la nouvelle identité visuelle du Metropolitan Museum of Art qui dégrade le nom et l’image du musée. Les articles ne manquent pas :
Le douloureux logo du MET
New Logo and Identity for The Met by Wolff Olins
The Metropolitan Museum of Art’s New Logo Is a Typographic Bus Crash
Design Aficionados Make 'Improvements' to New Metropolitan Museum of Art Logo
The high price of a logo
The Met and a New Logo
We Have One Big Question For Everyone Behind The Met Logo Redesign Whyyyy?!?!
mercredi 17 février 2016
Björk photographiée par Nick Knight, stylisme Katy England, AnOther Magazine S/S16
Magnifique shooting réalisé pour AnOther Magazine S/S16. “We publish an exclusive preview of Nick Knight and Katy England's cover story for AnOther Magazine S/S16, in which renowned nonconformist Björk is transformed in a series of decadent face applications by Peter Philips for Dior. Photography : Nick Knight Styling : Katy England”
http://www.anothermag.com/fashion-beauty/8393/the-full-shoot-bjork-by-nick-knight-and-katy-england http://showstudio.com/project/red/editorial_gallery
vendredi 5 février 2016
Robert Mapplethorpe, XYZ, un hymne au pénis !
Robert Mapplethorpe, XYZ curated by Peter Marino, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais |
Robert Mapplethorpe, Self Portrait, 1988, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais |
Robert Mapplethorpe, XYZ curated by Peter Marino, Galerie Thaddaeus Ropac Paris Marais |
Dans une interview de Thibaut Wychowanok pour Numéro, Peter Marino dit à propos de Mapplethorpe : “Son travail faisait écho, entre autres, à la révolution sexuelle des années 70, mais sa sincérité le rend éternel. Lorsque vous regardez l’une de ses photographies, vous entrez en connexion avec le sujet – qu’il s’agisse d’un chien ou d’un corps nu. Vous êtes envahi par des émotions profondes. Et ces sentiments humains sont immuables. Robert Mapplethorpe nous permet d’atteindre la vérité des êtres, des choses et du monde. Ses œuvres parlent à notre humanité, à notre capacité de percevoir et de ressentir la beauté.”
à lire aussi : Mapplethorpe et sa photo de l’homme au sexe en vadrouille, une histoire un peu raide par Emmanuel Tellier
XYZ Curated by Peter Marino, jusqu'au 5 mars 2016, galerie Thaddaeus Ropac, 7 rue Debelleyme 75003 Paris.
https://www.ropac.net/exhibition/xyz-curated-by-peter-marino
samedi 23 janvier 2016
Typograhie, direction artistique et photographie sur le nouveau portfolio d’Alice Bénusiglio
Nouvelle année, nouveau site ! Vous pouvez découvrir mes créations typographiques, graphiques et photographiques sur http://alicebenusiglio.com/. Excellente année 2016 à tous, pleine de couleurs et de créativité.
lundi 11 janvier 2016
Adieu David Bowie
Illustration Helen Green |
Encore disponible 2 jours en replay : david-bowie-lhomme-cent-visages-ou-le-fantome-dherouville/diffusion-du-06-01-2016
jeudi 17 décembre 2015
Les Aventuriers de l’Art Moderne, par Amélie Harrault, Pauline Gaillard et Valérie Loiseleux
Maquette de Vincent Pianina et Lorenzo Papace, réalisateurs du générique de la série |
Bohème (1900 – 1906) © Silex Films/Financière Pinau |
La bande de Picasso © Silex Films/Financière Pinau |
La bande de Picasso © Silex Films/Financière Pinau |
Le site Les Aventuriers de l’Art Moderne
mardi 15 décembre 2015
Pégase et Icare, Alexis Gruss et Les Farfadais
Alexis Gruss, Pégase et Icare, photographie Jacques Gavard |
La déesse Athena, Pégase et Icare, photographie Jacques Gavard |
La valse aux rubans de 6 étalons d’Alexis Gruss, synchronisée à la prestation aux tissus aériens
des Farfadais, Pégase et Icare, photographie Jacques Gavard |
Extrait du dossier de presse :
“ L’an passé nous avons inauguré une nouvelle dimension dans le spectacle équestre et sa culture en nous produisant, à la faveur de nos premières Equestriades dans le prestigieux cadre du Théâtre Antique d’Orange, en totale symbiose avec une exceptionnelle compagnie d’artistes aériens, Les Farfadais. De notre rencontre est né le spectacle Pégase et Icare. Deux grandes figures de la mythologie grecque qui permettent d’évoquer, en les actualisant, les scènes mythiques d’une antiquité aux racines de notre culture. 300 000 spectateurs ont assuré le succès de cette nouvelle expression de notre art. Six générations d’écuyers Gruss symbolisent Pégase, le cheval ailé. Les Farfadais, quant à eux, comptent parmi les meilleurs acrobates aériens au monde. Ils incarnent superbement Icare, ce héros mythique doté d’ailes d’oiseaux. Quelles meilleures références pour illustrer la symbolique de ce nouveau type de spectacle, qui fait à la fois de la terre et du ciel ses lieux d’expression ? Plébiscité par les spectateurs parisiens l’hiver dernier, Pégase et Icare retrouve Paris du 17 Octobre 2015 au 6 mars 2016 au Bois de Boulogne, avant de partir en tournées à travers la France pour 22 spectacles, dans 11 Zénith, afin de diffuser plus largement sa magie, dans les meilleures conditions de confort pour des milliers de spectateurs en régions. La conquête d’un nouveau public élargi, sera, n’en doutons pas, particulièrement fertile en émotions artistiques partagées, afin que le spectacle vivant demeure au coeur de notre culture européenne ! Permettez-moi de faire mienne cette citation de Victor Hugo :
L’étude du passé et la curiosité du présent donnent l’intelligence de l’avenir.”
— Alexis Gruss
www.alexis-gruss.com
vendredi 4 décembre 2015
Le musée du Louvre et Amnesty International présentent Liberté et création du 4 au 6 décembre 2015
Chéri Chérin, Parle menteurs des parties pourritiques, 2011 Exposition Beauté Congo 1926 – 2015 Congo Kitoko, Fondation Cartier, photographie Alice Bénusiglio |
Dimanche 6 décembre à 14h, Rencontre
« Filimbi, Yen a marre, Balai citoyen : les nouveaux mouvements de jeunesse citoyens en Afrique » Avec Serge Kambale, fondateur du mouvement Lucha (RDC) et Gaétan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest pour Amnesty International. Au Sénégal, au Burkina Faso, en RDC… les autorités en place tentent de se maintenir au pouvoir : mais elles font face à des mouvements exigeant d’avantage de transparence et de démocratie. Certains militants, comme Fred Bauma et Yves Makwambala, emprisonnés en RDC, en paient le prix fort.
Des œuvres de JP Mika et Chéri Chérin seront évoquées.
Tout le programme sur http://www.louvre.fr/progtems/le-musee-du-louvre-et-amnesty-international-presentent-liberte-et-creation
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