mardi 16 mars 2010

Haider Ackermann collection automne hivers 2010.2011

Haider Ackermann nous a encore ravis avec sa dernière collection élégante et sombre. Le défilé se déroulait aux Beaux-arts samedi matin devant un public de professionnels légèrement endormis mais attentifs et de bonne humeur. Au premier rang, peu de célébrités, hormis Grace Coddington directrice de création au vogue américain (que l'on a pu apprécier dans The September Issue) avec son éternel teint halloween et ses longs cheveux roux.











© photographies : Alice Bénusiglio

Lors de ce défilé, quelques pièces originales m'ont attirée : une ceinture zippée en cuir s'enroulant autour de la taille et des capes magnifiques. La palette de couleurs était sombre et distinguée, variant dans les bruns, taupes, noirs, marrons chocolat. On aura également apprécié la présence de la modèle Olga Sherer (Nathalie) à l'allure remarquable.

lundi 8 mars 2010

Sang Bleu V sort aujourd'hui en librairie

LienSang Bleu 5, magnifique magazine en deux épais volumes, est disponible à partir d'aujourd'hui. Cette revue rappelle les bons débuts de purple. Maxime Büchi mêle avec beaucoup d'élégance la culture du tatouage, la culture underground, l'art et la mode. Le magazine conserve toujours sa qualité expérimentale et sa direction artistique très soignée avec des typographies originales (B&P type foundry).
Sang Bleu apporte un grand bol d'air frais dans la presse sur l'art et la mode. Ce numéro confirme son excellence et sa place dans le milieu.
Outre ses multiples activités de tatoueur, directeur artistique, rédacteur en chef, typographe, Maxime développe sa maison d'édition, Sang Bleu éditeurs, à travers laquelle il publie pour les musées et les galeries.

Sang Bleu 5

Sang Bleu

Tsumori Chisato collection hiver 2010-2011


Tsumori Chisato nous transporte dans une ambiance mille et une nuits et lampe magique à travers cette collection. Les mannequins sortaient d'une tente et circulaient sur des tapis persans. Un défilé aux couleurs chatoyantes et broderies luxuriantes, bref un hivers lumineux.








© photographies : Alice Bénusiglio
TsumoriChisato (wikipédia)

vendredi 5 mars 2010

Grace installation & Doll-making performance by Jun Takahashi (Label Undercover)


Mercredi soir, à l'Eclaireur, Jun Takahashi fabrique une créature

son matériel : des ours en peluche

des pinces, du scotch, des cerveaux en plastique, des colliers, du fil, des aiguilles, des strass

et des vieilles cotonnades jaunies, des dentelles, de la fourrure



Jun Takahashi, la créature et Kan Takagi (DJ de la soirée)




La soirée fêtait le lancement de deux parfums, Holygrace et Holygrapie du label Undercover
produit par Comme des garçons





© photographies : Alice Bénusiglio

Jun Takahashi et son univers onirique, fantastique et raffiné m'émerveilleront toujours. On se souvient de sa magnifique collection Grâce, l'univers de ses parfums y reste fidèle.

Jun Takahashi, l'ovni fabuleux

Novembre. Nouveau magazine sur l'art et la mode. Florence Tétier et Maxime Büchi.

Novembre, un nouveau magazine suisse sur l'art et la mode va sortir au printemps. La rédaction en chef est assurée par Florence Tétier et Maxime Büchi (éditeur de Sang Bleu). Je ne sais rien sur le futur contenu de cette revue. Les concepteurs sont talentueux. Florence Tétier (directrice artistique et illustratrice) et Maxime Buchi (tatoueur, directeur artistique, typographe, éditeur) promettent de réaliser une revue intéressante.

www.novembremagazine.com

Le magazine L'Officiel de la mode consacre un hors-série à Alexander Mc Queen

Plongée dans les archives du magazine pour retracer le travail du créateur génial Alexander Mc Queen. La moitié du Hors série est consacrée aux collections du créateur pour la marque Givenchy et pour sa propre marque Alexander Mc Queen. Celles-ci sont richement illustrées.








L'Officiel de la mode et de la couture de Paris hors série est actuellement en kiosque

jeudi 25 février 2010

Gosse de Peintre, Beat Takeshi Kitano à la Fondation Cartier

Beat Takeshi Kitano, 1996
Acrylique sur carton, 73 x 103 cm © Office Kitano Inc.
Exposition Beat Takeshi Kitano, Gosse de peintre,
Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, 11 mars – 12 septembre 2010


Après avoir invité en 2007 le cinéaste David Lynch à réaliser une exposition magistrale présentant son univers angoissant et fantastique à travers ses croquis, ses photos, ses peintures et ses décors ; la fondation Cartier a la bonne idée d’inviter Takeshi Kitano.
Ce dernier a accepté l’invitation du directeur de la fondation, Hervé Chandès, qui a su le convaincre suite à de multiples échanges. Takeshi Kitano ne veut pas institutionnaliser son art. Cette exposition sera donc particulière : elle s’adressera aux enfants et aux adultes, elle sera conçue comme une gigantesque installation ludique et attractive.

Takeshi Kitano est LE cinéaste dont j’allais voir systématiquement les films pendant mon adolescence. Jugatsu, A Scene at the Sea, Sonatine, Kids Return et Hana-bi m’ont profondément marquée. Kitano est un personnage aux multiples facettes : comique, acteur, animateur, réalisateur, peintre, écrivain. Un artiste sérieux qui ne se prend pas au sérieux. J’aime ce réalisateur inclassable, violent et doux, farceur, irrévérencieux, pouvant être vulgaire et poète à la fois. Au Japon, il est une star très populaire, surtout connu comme comique et animateur télé. Il commença à vingt-cinq ans avec Kiyoshi Kaneko formant le duo The Two Beats (d’où son pseudonyme Beat Takeshi). Le duo devint très populaire et médiatique, les comiques ont alors été engagés pour animer un talk-show à la télévision.

À l’image du cinéaste, l’exposition promet d’étonner : « En créant Gosse de peintre, un projet kaléidoscopique dont la dimension autobiographique est évidente, Beat Takeshi Kitano prend à contre-pied les principes mêmes de l’exposition. Invitant les visiteurs à interagir et participer, il transforme le musée en parc d’attractions dans lequel il fait entrer tous les mondes de Beat Takeshi Kitano. La culture populaire et la réflexion scientifique, l’imaginaire, la satire, la tradition, la pédagogie, le beau et le kitsch s’y côtoient en un ensemble à la fois hétéroclite et complémentaire. » (extrait du dossier de presse). Attractions, vidéos et peintures seront donc au rendez-vous, bien loin des conventions du musée. Les peintures seront exposées pour la première fois, avec notamment les sublimes dessins représentant des créatures hybrides entre animaux et fleurs que l’on voit dans Hana-bi. Des vases qui s’inspirent de ces êtres étranges ont été spécialement réalisés à Venise pour les accompagner dans cette exposition.

Gosse de Peintre, Beat Takeshi Kitano
Du 11 mars au 12 septembre 2010
La fondation Cartier
261 bd Raspail
75014 Paris

La fondation Cartier
TakeshiKitano.net
wikipédia

Au-delà du réel. Galerie Jérôme de Noirmont

Valérie BELIN, Têtes couronnées # 1, 2009
Série : Têtes couronnées
Sérigraphie en couleur sur papier, 188 x 146 cm
Edition à 3 exemplaires et 1 épreuve d´artiste
© Valérie Belin. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.

La galerie Jérôme de Noirmont présente actuellement l’exposition au-delà du réel. Celle-ci regroupe les œuvres anciennes ou nouvelles des artistes suivants : Valérie Belin, George Condo, Fabrice Hyber, David Mach et Bettina Rheims. Les œuvres sont sélectionnées en fonction du thème de l’exposition. Elles ont comme point commun la transcendance ou la transfiguration de la réalité.

Dans cette exposition de groupe, les travaux de trois artistes m’ont particulièrement attirée.
Valérie Belin, dont l’œuvre spectaculaire, Têtes couronnées #1 donne l’impression de voir trouble grâce à la superposition de trois clichés imprimés en sérigraphie. Cette photographe joue sur la perception du spectateur, ses modèles vivants ressemblent à des poupées et ses mannequins artificiels semblent bien vivants comme en attestent les deux photographies exposées extraites des séries Mannequins de 2003 et Modèles de 2006. Malheureusement, aucune photographie de la série des Michael Jackson de 2003, qui dans le genre transcendait admirablement la réalité.
David Mach, sculpteur atypique, utilise des matériaux peu fréquents : des cintres ou des allumettes avec lesquels il représente ses icônes contemporaines. On peut ainsi reconnaître Che Guevara, Lenine et Mao en allumettes sur des piédestaux. L’utilisation de ce matériau éphémère fragilise ces icônes ancrées durablement dans nos mémoires collectives les révélant ainsi d’une autre manière.
Bettina Rheims, photographe célèbre est également exposée à travers trois anciennes séries bien connues : Animal (1982,1983), Modern lovers (1989,1990) et Les Espionnes (1991). On apprécie toujours de revoir ses photographies.

Au-delà du réel
jusqu'au 23 Mars 2010
Galerie Jérôme de Noirmont
36 avenue Matignon
75008 Paris

vendredi 19 février 2010

Pierre Molinier. Exposition à la galerie Kamel Mennour

Collage original définitif de L'étoile de six, planche 43 du Chaman et ses créatures
Collage, photographie noir et blanc, 27 x 22.5 cm
© Pierre Molinier. Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris.

Collage original définitif d'Emanuelle, planche 49 du Chaman et ses créatures.
Collage, photographie noir & blanc, 10 x 13 cm.
© Pierre Molinier. Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris.

Grande mêlée, planche terminale du Chaman et ses créatures
Photomontage, photographie noir et blanc, 17 x 22.5 cm.
© Pierre Molinier. Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris.

Collage original définitif de Méditation vampirique, planche 41 du Chaman et ses créatures
Collage, photographie noir et blanc, 23,5 x 17,5 cm.
© Pierre Molinier. Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris.

Collage original définitif de Rêve, planche 7 du Chaman et ses créatures.
Collage, photographie noir & blanc, 12 x 8,5 cm.
© Pierre Molinier. Courtesy galerie Kamel Mennour, Paris.

La galerie Kamel Mennour présente une série inédite de photomontages et objets de l’artiste excentrique Pierre Molinier (1900 –1976). Provocateur, obsédé sexuel et jouisseur invétéré, l’artiste est connu pour ses tableaux, ses photomontages et ses autoportraits érotiques à travers lesquels il se travestit. La vision de Molinier est singulière, surréaliste et surprenante, parfois lugubre. La représentation kaléidoscopique du corps ainsi que son goût pour les jambes (qu’il multiplie sans cesse), le travestissement, l’androgynie, l’anonymat, le masque révèlent une esthétique à part entière reconnaissable au premier coup d’œil. Ses objets personnels, présentés dans une vitrine et une installation, sont dédiés à son culte pour le fétichisme et l’érotisme. Une panoplie dont il se servait pour ses mises en scène érotiques. Son art faisait partie intégrante de son mode vie, souvent jugé comme scandaleux.

Pierre Molinier. Collages et photomontages inédits.
Du 11 février au 6 mars 2010.
Galerie Kamel Mennour
47 rue Saint André des arts
75006 Paris


le communiqué de la galerie
galerie Kamel Mennour
les presses du réel