La galerie d’études du musée des Arts décoratifs propose de découvrir tous les 18 mois un ensemble de plus de 400 œuvres des collections rarement montrées , à travers un thème . À partir du 18 mars 2010, le nouvel accrochage confronte les styles et les époques sous l’angle de l’animal : mobilier , arts de la table , mode , textile , jouets , affiches , bijoux... révèlent les façons multiples dont l’homme s’approprie l’animal et l’intègre au décor quotidien . Sept thèmes sont abordés : l’animal comme matière , parure , forme , décor , mais aussi l’animal comme miroir de l’homme , l’animal comme héros et comme créature monstrueuse. (Extrait du communiqué de presse)
Animal est un thème riche, une source d’inspiration infinie pour les créateurs, designers et artistes. Cette exposition présente l’animal au sens large du thème, à travers sa mythologie, sa symbolique, la relation complexe homme/animal (la domination, le miroir, le fantasme). Elle nous permet d’apprécier les pépites du fonds des Arts décoratifs. La sélection des pièces concernant la mode est particulièrement réussie. On retiendra notamment une petite cape bleue en plumes de coq, des escarpins de Benoît Méléard pour Jérémy Scott, un chapeau Esther Meyer en faisan recomposé, un manteau à collerette pour chien Vivienne Westwood, des bottines de Martin Margiela, une ancienne coiffe chinoise fabuleuse, un manteau et un casque en peau d’autruche Balmain, une veste en fausse fourrure Jean-Charles de Castelbajac ou encore ce manteau Dior extravagant en ours polaire avec (pauvre bête !) une patte de l’animal encore apparente. Passionnée par la mode, j’ai retenu ce vestiaire extraordinaire mais les arts de la table, le design et la publicité sont également richement représentés. L’aspect hétéroclite de cette exposition fait tout son charme. Des chefs d’œuvre peuvent côtoyer une campagne de publicité amusante ou des jouets tout en changeant d’époques et de styles avec aisance. Enfin, pour finir en beauté la visite, l’espace l’animal mon héros nous rappelle toutes les bêtes que nous avons aimées ou détestées pendant l’enfance : les Tortues Ninga, les bisounours, le cochon Nafnaf, Donald, petit ours brun, Babar, Max et les Maxi-monstres, etc.
Animal Du 18 mars 2010 à novembre 2011 Musée des Arts décoratifs 107, rue de Rivoli 75001 Paris
Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Faces (détail), 2009. Tirages lambda contre-collés sur aluminium. 8x50x36 cm Courtesy In situ Fabienne Leclerc, Paris
Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, deux réalisateurs plasticiens libanais, travaillent ensemble depuis une dizaine d’années. Ces cinéastes avaient été remarqués à Cannes en 2008 dans la sélection Un certain regard pour le film I want to see you, tourné avec Catherine Deneuve et Rabih Mroué parcourant le Liban pendant la guerre.
La galerie In situ/Fabienne Leclerc présente actuellement à travers l’exposition Is There Anybody Out There ? le travail de ces deux artistes vidéastes. Ils posent leur regard de plasticien, bien loin des conventions, sur leur pays en guerre et sa capitale Beyrouth. Des films et des installations photographiques nous plongent dans l’empreinte de la guerre, l’histoire et sa disparition. Les artistes préfèrent suggérer plutôt que montrer, comme dans le film Barmeh/Rondes (2001) ou Rabih Mroué en conducteur inquiétant, commente le paysage que nous ne voyons jamais et hante les rue de Beyrouth alors que se développe le projet de la reconstruction. La série impressionnante de photographies Faces (2009) nous présente les visages altérés des martyrs de la guerre en train de s’effacer dans l’anonymat.
Khalil Joreige et Joana Hadjithomas Is There Anybody Out There ? Du 21 janvier au 13 mars 2010 La galerie In situ/Fabienne Leclerc 6 rue du Pont de Lodi 75006 Paris
Alexander Mc Queen, immense génie de la mode, a mis fin à ses jours. Il n'avait que quarante ans et laisse derrière lui une œuvre éblouissante. Chaque défilé faisait preuve d'une inventivité débridée, baroque, onirique et sophistiquée à l'extrême. C'était l'excellence même.
Je pleure ce génie et sa douleur.
Collaboration avec Bjork pour l'album HOMOGENIC
Article (extrait) publié dans Le Monde écrit par Véronique Lorelle
Créateur de génie
La prochaine collection féminine d'Alexander McQueen devait être présentée durant la semaine du prêt-à-porter, à Paris, le 9 mars. Saison après saison, le styliste britannique avait fait de son défilé l'un des plus courus de la capitale française. Créateur de génie, né dans une famille londonienne modeste - son père était chauffeur de taxi -, il savait pimenter la semaine de la mode parisienne par ses prestations scéniques hors norme. Son talent de la coupe, allié à son art de la provocation, transformait chaque présentation de sa collection en un spectacle inédit, digne d'un label haute couture.
Son défilé de 2004, une parodie du film de Sidney PollackOn achève bien les chevaux, avec des danseurs au bord de l'épuisement, a été classé parmi "les plus beaux défilés de 1970 à nos jours" par l'historien de la mode Olivier Saillard, dans son récent ouvrage Histoire idéale de la mode contemporaine (Textuel, 2009). Il s'en dégageait une "énergie cruelle" jetée "en pleine face des journalistes de mode sidérés", précise notamment l'auteur.
Alexander McQueen a bien d'autres défilés-provocations à son registre. Vêtements tachés de sang, collection déchirée sur le thème "Viol dans les Highlands" ou mannequin handicapée aux bottines de bois... Au-delà d'une simple collection de vêtements, le styliste dénonçait la vanité de la condition humaine et la futilité de la mode.
Il était capable de lancer ses mannequins au milieu de zèbres, de buffles et d'éléphants empaillés, de sortir saluer son public en costume de lapin Bunny. Ou de convoquer tout son monde au milieu de loups sous les voûtes de la Conciergerie. "J'utilise les choses que les gens cachent, la guerre, la religion, le sexe, et je les force à regarder. Mes shows sont toujours autobiographiques", confiait-t-il, en 2005, à l'hebdomadaire Le Point.
Epoustouflante, sa création exprimait tout à la fois un talent de couturier et un mal-être récurrent. On y trouvait des références baroques et un peu terrifiantes comme Jack l'Eventreur, l'univers de Dante ou celui des sorcières de Salem, pendues, à la fin du XVIIe siècle, dans le Massachusetts, et dont il prétendait descendre en ligne directe. Une atmosphère sombre qui marquait aussi l'allure de son premier parfum, Kingdom : le flacon emprunte la forme d'un organe éventré sur toute sa longueur qui laisse voir le jus au travers de parois rouges. "J'exorcise mes fantômes", avait-t-il coutume de dire.
Comme il y eut une génération de créateurs belges très féconde pour l'industrie du vêtement (Ann Demeulemeester, Dries van Noten, Martin Margiela...), Alexander McQueen fait partie de cette avant-garde de la mode britannique que l'on a appelée à la rescousse de grandes griffes parisiennes. A l'âge de 27 ans, en 1996, il est catapulté, crâne rasé et allure de rappeur, à la tête de la maison de haute couture Givenchy (Groupe LVMH), où il succède à son compatriote John Galliano, recruté comme directeur artistique de Christian Dior. A la même époque, la toute jeune Stella McCartney, fille d'un ex-Beatle, est chargée de redonner des couleurs à maison Chloé, à Paris. Le drapeau britannique flotte sur le triangle d'or.
Tous trois ont usé leurs jeans sur les bancs de la plus grande institution de mode en Grande-Bretagne, la Saint Martin's School of Arts. Mais Alexander McQueen n'est pas du sérail. Né dans un quartier ouvrier de Londres sous le signe du poisson (tatoué sur son épaule), ce cadet de six enfants est, avant tout, un autodidacte. Apprenti à 16 ans, notamment chez Andersen et Sheppard, deux prestigieux tailleurs de Savile Row, il apprend son métier sur le tas.
Carrière fulgurante
A 20 ans, il travaille pour le couturier japonais Koji Tatsuno, puis pour Roméo Gigli à Milan et revient en Grande-Bretagne avec l'intention d'enseigner à la Saint Martin's School. Là, on lui propose de passer un master, ce qu'il fera. Il sortira de ce haut lieu de la mode gratifié d'un Award du design. S'ensuit une carrière fulgurante. Entre autres nombreux signes : Alexander McQueen a habillé le prince Charles et reçu la distinction de "créateur de mode britannique de l'année" quatre fois entre 1996 et 2003.
En 2000, il entre dans le giron du groupe Gucci (PPR), qui lui offre l'opportunité de développer sa marque propre. Depuis, sa griffe, comme d'ailleurs celle de Stella McCartney, comptait parmi les fleurons de PPR, en termes de créativité et de potentiel de développement. Mais le personnage entretenait, la plupart du temps, le mystère, refusant la plupart des demandes d'entretiens. "Je suis trop timide, mes vêtements parlent pour moi", a-t-il confié un jour.
S'inspirant de la mode de la rue, en particulier du "bumster", ou pantalon taille basse, il fut le premier, en 2005, à avoir fait défiler des modèles aux vêtements arrêtés à la limite vertigineuse des fesses et du pubis.
On ne sait pas si le décès d'Alexander McQueen va conduire à l'annulation du prochain défilé de la marque, prévu à Paris, le 9 mars, lors de la Semaine du prêt-à-porter automne-hiver 2010-2011. Le groupe PPR a seulement déclaré ne pas vouloir faire de commentaire sur les circonstances du décès du créateur, par respect pour sa famille.
En revanche, ses confrères et amis ont salué un révolutionnaire de la mode qui a influencé toute une génération de stylistes. Alexander McQueen restera à la fois comme l'artisan d'une esthétique très couture et un chahuteur de "l'establishment", l'anti-politiquement correct, dans la lignée de Vivienne Westwood (ce qui ne l'a pas empêché de recevoir, en 2004, la distinction de "Commander of the British Empire").
Il avait pour compagnon le cinéaste George Forsyth, avec lequel il s'était uni, à Ibiza, en 2000, avec comme demoiselle d'honneur Kate Moss.
Je ne saurais que trop recommander le documentaire Sylvie Guillem Sur le fil diffusé hier soir sur Arte. Nous sommes plongés dans les traces d’une étoile filante, aussi virtuose que modeste, travaillant avec les meilleurs chorégraphes à travers le monde. Un accent est porté sur la préparation du spectacle Eonnagata qui marque les retrouvailles de Sylvie Guillem et du chorégraphe Russell Maliphant, accompagnés et mis en scène par Robert Lepage. On découvre aussi la complicité de l'étoile avec le chorégraphe Akram Khan. Petit détail, toujours agréable pour les passionnés de mode, un bref passage dans le film est consacré à la préparation des costumes dans les ateliers d’Alexander Mc Queen (mon créateur chéri !).
le documentaire est encore visible pendant 7 jours à ce lien : arte + 7
fiche technique : Année de réalisation : 2009 Auteur : Françoise Ha Van Kern, Dominique Frétard Réalisation : Françoise Ha Van Kern Durée : 85min. Diffusion : Haute définition Cryptage : En clair Genre : Docu-info - Art Origine : France
En 2000, la galerie Kamel Mennour avait proposé une rétrospective Pierre Molinier et publié un catalogue à cette occasion. En 2005 une seconde exposition, plus intimiste, était organisée autour de la publication des écrits de l’artiste, Je suis né homme-putain. Cette troisième exposition accompagne le livre de Jean-Luc Mercié, une monographie de 400 pages, publiée conjointement avec Les presses du réel. L’ouvrage analyse les procédés, retrace la genèse des photomontages et propose une nouvelle biographie établie à partir des correspondances inédites. Pierre Molinier est un inconnu de notoriété mondiale. Pas un livre, pas une exposition sur le corps, la confusion des genres et les dérives du sexe où ne figure quelque œuvre de celui dont André Breton saluait le «génie» dans un texte mémorable de1956. Son travail reste pourtant peu accessible : certains tableaux n’ont jamais été montrés et seul un maigre corpus de 160 tirages a été publié. Or, les archives du peintre ont permis de mettre au jour un ensemble beaucoup plus important : nombreuses épreuves de travail en vue des photomontages définitifs, tirages d’étape offerts aux amis, mais aussi carnets intimes, notes et courriers personnels. Des liens précis apparaissent entre peinture, photographie et existence scandaleuse. Le mythe, soigneusement élaboré par l’artiste, commence alors à s’effriter devant la réalité de l’œuvre. Séducteur invétéré, fétichiste convaincu, travesti impénitent, bisexuel par inadvertance, Molinier aura été habité jusqu’à la fin par deux obsessions: «jouir» pour accéder au paradis immédiat de la petite mort et «laisser une trace dans l’infini du temps». Le présent ouvrage suit l’incarnation esthétique de ses passions. Il reproduit 800 photographies, inédites pour la plupart: elles révèlent la méthode, éclairent les procédés, renseignent sur la genèse et l’alchimie des images latentes ou composées. Une longue chronologie, établie à partir des lettres, propose une nouvelle biographie de Molinier. C’est là, dans le secret des correspondances, que le cœur du chaman bat au plus près de la vérité. L’exposition met l’accent sur un pan inconnu de l’œuvre, plus étendue et variée qu’on ne l’imaginait. En particulier sur les collages, tenus secrets jusqu’à ce jour, et qui ont été la «matrice» des photomontages du Chaman et ses créatures. On y découvrira également des ébauches, des tirages négatifs et des épreuves uniques rehaussées au crayon. Ainsi que des photographies jamais publiées. L’installation évoque l’univers de Pierre Molinier. Il s’agit d’un ensemble de meubles, tableaux, dessins et objets provenant de son appartement bordelais. Chevalet, psyché, miroirs, paravent, tabouret, fouets, masques, trousse de maquillage, bas de soie, godemichés et revolver ne trompent pas. Sans prétendre à la reconstitution, ces reliques de haut fétichisme sont la marque d’une présence inconfondable. Nous sommes bien ici chez le chaman de la rue des Faussets. Dans le demi-jour de l’atelier la grande poupée s’admire devant la glace et provoque le visiteur d’un air hautain… Une allure et un regard qui ne s’oublient pas. Jean-Luc Mercié a passé quinze ans dans l’université, vingt ans dans l’édition. Il est l’auteur d’essais sur la peinture et la photographie. Cette monographie est le quatrième livre qu’il consacre au maître bordelais.
Pierre Molinier : œuvres inédites Interview with Jean-Luc Mercié
Lionel ESTEVE, Teenagers Are Always Right 14 février - 18 avril 2010
Vernissage le dimanche 14 février 2010 de 15h à 20h. Cocktail à partir de 18h. Un service de navettes est organisé : Départ à 16h et 18h de la Galerie Emmanuel Perrotin, 76 rue de Turenne 75003 Paris Départ à 17h15 et 20h de Château de Vert-Mont, Rueil Malmaison
Domaine du Château de Vert-Mont Avenue Tuck Stell 92500 Rueil-Malmaison
La marque Hixsept l’oiseau gris a été créée il y a une dizaine d’années par deux grapheurs Hëx et Hept. Leur univers est poétique, expérimental, élégant. Chaque collection est basée sur un thème autour duquel les créateurs inventent vêtements, dessins, textes et photographies. Le tout est ensuite présenté dans un journal. La dernière collection s’appelle Dérive, elle a été conçue « comme une création libre, radicalement bleue, flottant du pâle vers l’indigo, naviguant entre matière brute et sophistiquée ». J’aime l’univers de ces créateurs artistes originaux et libres.
Écureuil, mouches bleus, plombs, fils de nylon, tiges acryliques 300 x 40 x 40 cm. Courtesy Galerie Karsten Greve Paris photographie : Alice Bénusiglio
CLAIRE MORGAN The Blues II, 2009 Papillons Morpho bleu, polyéthylène bleu déchiré, plombs, fils de nylon, tiges acryliques 175 x 93 x 93 cm. Courtesy Galerie Karsten Greve Paris photographie : Alice Bénusiglio
CLAIRE MORGAN The Blues II, 2009 (détail) Papillons Morpho bleu, polyéthylène bleu déchiré, plombs, fils de nylon, tiges acryliques 175 x 93 x 93 cm. Courtesy Galerie Karsten Greve Paris photographie : Alice Bénusiglio
CLAIRE MORGAN Ophelia, 2009 Canard, polyéthylène vert déchiré, plombs, fils de nylon, tiges acryliques 190 x 200 x 200 cm. Courtesy Galerie Karsten Greve Paris photographie : Alice Bénusiglio
CLAIRE MORGAN A Part at the Seam, 2009 Choucas, graines de chardon, polyéthylène noir déchiré, plombs, fils de nylon, tiges acryliques 288 x 93 x 93 cm. Courtesy Galerie Karsten Greve Paris photographie : Alice Bénusiglio
La galerie Karsten Greve expose actuellement les œuvres spectaculaires de Claire Morgan, une jeune artiste Irlandaise de trente ans qui expose déjà depuis huit ans.
Un petit écureuil mort repose sur un matelas de mouches, des papillons tentent de s’échapper d’une sorte de cage composée de particules de plastique, un hérisson affronte un nuage noir de fragments de déchets plastiques. Les œuvres de Claire Morgan sont belles esthétiquement, comme des mobiles immobiles, elles semblent planer dans les airs. Mais le message de l’artiste est grave. On s’interroge sur la mort, sur ce qui fait de nous des êtres vivants. «Pour moi cela illustre un moment où il se peut que la perfection et le désastre fusionnent. J'essaie d'exprimer que nous sommes des animaux même si nous faisons semblant de ne pas en être. Les animaux dans mon travail font référence à notre manière de fonctionner, de vivre et de souffrir dans les environnements que nous avons créés pour nous-mêmes. Claire Morgan»
Des dessins préparatoires sont également présentés au cours de cette exposition. L’artiste réalise elle-même la taxidermie des animaux qu’elle utilise dans ses installations. Pour se faire, elle dispose l’animal sur une feuille de papier qui gardera l’empreinte de son acte. Les traces de sang et de produits seront le fond des dessins présentant l’animal dans son dispositif.
CLAIRE MORGAN While You Were Sleeping, 2009 Crayon, aquarelle et résidus de la procédure de taxidermie de l'écureuil sur papier 77 x 57 cm. Courtesy Galerie Karsten Greve Paris photographie : Alice Bénusiglio
La précision, l’esthétique et la pertinence de l’œuvre de cette artiste sont saisissantes. L’exposition est visible jusqu’au 25 février.
LIFE.BLOOD. Claire Morgan du 16 janvier au 25 février 2010 Galerie Karsten Greve 5, rue Debelleyme 75003 Paris
Le travail du photographe anglais, fantaisiste, poète, expert en mises en scène fabuleuses et enchanteresses, est exposé jusqu’au 7 mars à la Galleria Carla Sozzani à Milan.
Tim Walker est un génie qui laisse rêveur. À vingt quatre ans, il est l’assistant de Richard Avedon à New York. Dix mois plus tard il est licencié parce qu’il est “trop lent et trop rêveur”. À vingt-cinq ans, il publie sa première série pour le magazine Vogue. Par la suite, il sera régulièrement publié par le Vogue italien, américain et anglais. De ses images, émane une douce élégance fantastique et ludique. Sous son objectif, Lili Cole et Karen Elson, ses poupées préférées, deviennent les héroïnes éthérées de contes merveilleux. Les photographies de Tim Walker peuvent rappeler celles de Cecil Beaton qui aimait lui aussi transformer la réalité en contes de fées à travers des mises en scène soignées.
Nicolas Sarkozy et Le mouton de la discorde, une drôle de vision de l'art contemporain. Je recommande cette perle. Le lien ci-dessous renvoie à l'émission du 1.02.2010 dans laquelle passe le sketch.
Hier, passait sur arte l’un des épisodes de la série de documentaires Le jour d’avant signé par Loic Prigent. Cette série présente le processus de création des collections de quatre maisons (Fendi, Jean-Paul Gaultier, Proenza Schouler et Sonia Rykiel) pendant la course contre la montre qui précède le défilé. Les caméras suivent aussi bien les créateurs que les petites mains en or réalisant les idées de ces chers génies.
Loic Prigent est LE journaliste gentil, timide, cultivé, espiègle et intelligent du milieu de la mode. Comme les robes de haute couture qu’il filme, Loic est un modèle unique. Il voit tout, il capte tout et arrive malgré tout à prendre de la distance. Il aime filmer la fièvre créatrice en suivant au plus près les créateurs (Karl Lagerfeld dans Signé Chanel, et Marc Jacobs dans Marc Jacobs et Louis Vuitton) et s’attache également au savoir-faire d’exception des ouvrières des ateliers. Karl Lagerfeld dit de lui « il a un œil, un esprit et une légèreté que les autres n’ont pas ».
Pour les malheureux qui ont raté ces épisodes, la série de documentaires sera éditée en DVD.
Les rédactrices de mode ont beau faire des efforts pour être les plus remarquables en premier rang des défilés, elles ne peuvent pas égaler l'élégance excentrique de la nouvelle petite prodige de la mode : Tavi Gevinson. Le magazine Vogue (français) de ce mois-ci lui consacre trois pages et s'émerveille sur cette grande précoce de 13 ans qui grâce à son blog, style rookie, a su mettre tout le milieu de la mode à ses pieds, à commencer par Rei Kawakubo, Marc Jacobs, les deux sœurs Rodarte et Miuccia Prada. style rookie
Jen Ray & Mathilde ter Heijne "Double Action" Performance still,
Georg-Kolbe-Museum, Berlin, 2010. Photo: Trevor Good. Courtesy Wentrup, Berlin
Vernissage Jen Ray et Wawrzyniec Tokarski dans le cadre de l'échange Paris Berlin. Performance live à 20h le 29. Exposition du 29 janvier au 6 février 2010.
Galerie Emmanuel Perrotin 76 rue de Turenne 75003 Paris
Il y a quelques années j’ai publié le magazineKaléido.J’ai entrepris ce blog pour continuer de partager mon goût pour l’art, la photographie, la mode, le graphisme, la typographie et le spectacle vivant. Désormais, le blog se poursuit sur ALICEBENUSIGLIO.COM