jeudi 5 mai 2011

Chiharu Shiota, HOME OF MEMORY à la maison rouge

IMG/flv/CHIHARU.flv


La maison rouge présente la première grande exposition parisienne de Chiharu Shiota, artiste japonaise établie à Berlin. Celle-ci réalisera deux installations monumentales pour la maison rouge : After the dream, une pièce de fils tendus dans l’espace et From where we come and what we are une œuvre inédite, constituée de valises. Une sélection de dessins sera également présentée.

Depuis le milieu des années 90, Chiharu Shiota a fait des installations de fils entrelacés sa signature. Tendant des fils de laine noirs aux murs, sols et plafonds des espaces d’exposition, elle crée des réseaux graphiques impressionnants, au travers desquels le visiteur doit trouver son chemin et sa place. Ces toiles gigantesques enveloppent très souvent des objets de son quotidien : chaises, lits, pianos, vêtements, comme si l’artiste essayait, en les retenant prisonniers dans sa toile, de conserver la trace de ces objets qui menacent de disparaître de sa mémoire.
Les fils de laine s’apparentent à des traits de crayon dessinés dans l’espace, dont l’accumulation fait écran à la vision du visiteur, tout en générant la dimension sculpturale de l’œuvre ; de simples robes blanches suspendues, enveloppées dans cette toile impénétrable, y projettent des corps absents. Invité à pénétrer dans l’installation, le visiteur a l’impression d’avancer dans la matérialisation d’une image mentale.
Dans la seconde installation que propose Chiharu Shiota à la maison rouge, l’artiste s’empare d’un matériau encore inédit dans son œuvre : des centaines de valises d’occasion, réunies pour fabriquer un abri, un archétype de maison. IntituléeFrom where we come and what we are, l’installation matérialise un questionnement souvent présent dans le travail de l’artiste : quels souvenirs matériels et psychiques conserve-t-on de son passé ? Les souvenirs nous construisent-ils ou nous empêchent-ils d’avancer ?

Chiharu Shiota
Home of Memory
jusqu'au 15 mai
10 bd de la Bastille
75012 Paris

Michel De Broin, SHARED PROPULSION CAR


Michel de Broin, Shared propulsion car, 2005.
carrosserie de voiture et pédaliers

« Toutes les composantes d’une Buick Regal 1986 jugées superflues – le moteur, la suspension, la transmission, le système électrique – ont été retirées pour réduire au maximum le poids du véhicule tout en conservant son apparence. La carrosserie a ensuite été équipée d’un ensemble mécanique constitué de quatre pédaliers autonomes permettant aux passagers de former un groupe auto propulseur. Une transmission a été mise au point afin de transmettre la puissance fournie par les passagers aux roues motrices. » Michel De Broin

Quelques mots sur la pièce Shared Propulsion Car :


L’artiste canadien Michel De Broin a inventé un moyen de transport alternatif qui répond à la fois à la crise pétrolière et à l’individualisme de nos sociétés. Non polluante, participative, économique, classieuse, gratuite, autonome, unique et sport, la Shared Propulsion Car de Michel de Broin révolutionne l’automobile et réconcilie enfin amateurs de belles voitures et écologistes les plus convaincus. Elle marie le charme vintage et le confort moderne d’une Buick Regal 1986 - intérieur spacieux et robustesse des voitures d’antan – tout en étant totalement inoffensive pour l’environnement. La Shared Propulsion Car fonctionne en effet sans moteur et se meut grâce à la seule et unique volonté de ses occupants. Plus de gaz polluants, plus de rejets toxiques et malodorants, plus de dépendance au pétrole, plus de danger pour les piétons, plus d’entretien coûteux : le nec plus ultra des moyens de locomotion ! Autre avantage de la Shared Propulsion Car : elle rend le covoiturage immédiatement productif et obligatoire. Pour avancer, vous aurez impérativement besoin de trois personnes à vos côtés. Ils partageront ainsi une expérience unique qui leur permettra non seulement de se rendre à destination, mais aussi d’affiner leurs gambettes avant l’été. Un esprit sain dans une voiture saine, une réponse ludique à notre folie consommatrice comme à la morosité des préceptes écologiques. Gageons que la bonne humeur des passagers gagnera vite les passants, étonnés et ravis devant cette solution révolutionnaire, et espérons que ce transfert de technologie de l'Amérique vers la France donne des idées. Nous assisterons peut-être dans les jours prochains au retrait massif des moteurs dans les voitures automobiles. Adaptation et traduction libre à partir du texte de Bernard Shutze

Shared propulsion car sera présentée dans le cadre d'une exposition collective Parking de sculptures (jusqu'au 31 décembre 2011) au Confort moderne à Poitiers.

Prochainement au Confort moderne, Less Playboy is More Cowboy le 1er, 2 et 3 juin avec l'intervention de We are the Painters.

samedi 23 avril 2011

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil. Haruki Murakami


"Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu le jour se lever. Une ligne bleue apparut dans un coin du ciel, puis s'étendit comme de l'encre absorbée par un buvard. Si on avait rassemblé toutes les nuances de bleu existant dans le monde pour en trouver un qui fasse l'unanimité, qui soit le bleu par excellence, je crois que c'est ce bleu-là qu'on aurait choisi."

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

Haruki Murakami

lundi 18 avril 2011

le magazine MAGAZINE à la galerie 12 mail

magazine n°7
décembre 2000
direction artistique Yorgo Tloupas
rédaction en chef Angelo Cirimele


La galerie 12 mail accueille le magazine MAGAZINE. L'exposition retrace 12 ans de parcours d'un magazine gratuit inclassable traitant de la presse underground, d'art, de mode, de design, de photographie, de publicité, etc. Le gratuit sortait tous les deux mois et était distribué dans des galeries, concept stores, cafés, musées, etc. Son fondateur, Angelo Cirimele a fait évoluer la formule depuis 2010, MAGAZINE est devenu un trismestriel payant, il est distribué en kiosque. Son contenu traite toujours des mêmes thèmes et conserve son ton parfois irrévérencieux notamment à travers son interview "off record" (interview anonyme d'un professionnel qui explique les mécanismes de son métier en toute liberté).

magazine MAGAZINE
jusqu'au 10 juin 2011
galerie 12 mail
12 rue du Mail
75002 Paris

un lieu à suivre :

mardi 5 avril 2011

Vaudou, une exposition d'exception à la fondation Cartier

Jacques Kerchache, Dahomey, 1967-1968

Archives Anne et Jacques Kerchache

photo © Marcel Arbouy


Sculpture vaudou Fon, Bénin

Bois, patine sacrificielle,

Courtesy Robert T. Wall Family

Photo © Yuji Ono


Botchio Nago, Bénin

Bois,

Collection Anne et Jacques Kerchache

Photo © Yuji Ono


Sculpture vaudou Fon, Bénin

Bois, corde, patine sacrificielle,

Collection Anne et Jacques Kerchache

Photo © Yuji Ono


Sculpture vaudou Fon, Bénin

Bois, corde, os, crâne de canard, métal, terre cuite,

coquillages, perles, plumes, tissu, poils, végétaux,

Collection Michel Propper

Photo © Yuji Ono


Sculpture vaudou Fon, Bénin

Bronze, corde, cadenas, clé, mica, perles, argile, patine sacrificielle

Collection Anne et Jacques Kerchache

Photo © Yuji Ono


Sculptures vaudou Nago et Fon, Bénin

Bois, corde, argile, patine sacrificielle,

Collection Anne et Jacques Kerchache

Photo © Yuji Ono


Pour commémorer le dixième anniversaire de la disparition de l'explorateur esthète Jacques Kerchache, la fondation Cartier a organisé une exposition exceptionnelle intitulée Vaudou, consacrée aux sculptures traditionnelles d'Afrique occidentale que l'on nomme bocio.

"Ces sculptures sont reliées à l'énergie des divinités vaudou. Elles sont les intermédiaires entre le monde visible et le monde spirituel. (...) Utilisées dans le but de nuire et/ou de protéger, elles sont susceptibles de modifier le cours des existences. Leur force est à la fois visuelle et métaphysique, comme l'indique leur nom, bocio, qui signifie cadavre (cio) doté de pouvoir (bo)"


Cette exposition m'a dérangée, troublée et émue. On ne sort pas indemne de l'exposition Vaudou. Les objets présentés appartiennent au domaine du sacré et non au domaine de l'art bien qu'ils soient chargés d'une esthétique puissante. On se sent terriblement profane face à ces sculptures chargées de symbolique.


Par ailleurs, la scénographie élitiste et austère de l'exposition réalisée par Enzo Mari, un ponte du design italien, n'est pas adaptée. La première salle suggérant un village africain est réussie mais la salle au sous-sol (le cœur de l'exposition) est franchement agaçante. Une cinquantaine de bocio sont présentés dans des petites vitrines, comme des objets de luxe, sans la moindre explication. Certaines statuettes sont mal éclairées, la pénombre dissimule les détails. On ne présente pas des statuettes sacrées comme une collection de sacs Vuitton. C'est choquant.


Malgré tout, la collection de bocio issue des expéditions au Bénin de Jacques Kerchache est extraordinaire. On se laisse happer par la splendeur mystérieuse et envoûtante de ces statuettes recouvertes de patine sacrificielle, dotées de pouvoirs maléfiques ou protecteurs. L'assemblage complexe de matières végétales et animales projette l'essence de l'âme, de la vie et parfois de la mort. Le caractère magique des bioco est renforcé par leur aspect vivant, ces statuettes semblent être dotées d'une âme.


VAUDOU

du 5 avril au 25 septembre 2011

Fondation Cartier

261, bd Raspail

75014 Paris


visite virtuelle et documents :

www.vaudou-vodun.com

Fondation Cartier

Katrien Van Hecke, collection AW 2011




Katrien Van Hecke est une jeune créatrice Belge basée à Anvers. L'année dernière, j'ai été touchée par son univers artistique, son travail original, étonnant et précieux.
La créatrice réalise ses robes elle-même à la main en utilisant la technique du wax pour imprimer ses tissus. Les modèles sont souvent uniques. Pour cette collection 2011, Katrien s'est inspirée des lignes directes utilisées dans les peintures de Basquiat. Elle utilise toujours le tricot et le crochet pour réaliser certains modèles. Elle teint également ses tissus à la main laissant ainsi un effet irrégulier au niveau des coutures. La première jupe est travaillée avec du cuir de raie. Les créations subtiles de Katrien sont pleines de petits détails.
Un travail unique et précieux.

PINA by Wim Wenders, sortie le 6 avril








SYNOPSIS :
PINA est un film pour Pina Bausch de Wim Wenders.
C'est un film dansé en 3D, porté par l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal et l’art singulier de sa chorégraphe disparue à l’été 2009.
Ses images nous convient à un voyage au coeur d'une nouvelle dimension, d’abord sur la scène de ce légendaire Ensemble, puis hors du théâtre, avec les danseurs, dans la ville de Wuppertal et ses environs - cet endroit dont Pina Bausch a fait son port d’attache durant 35 ans et où elle a puisé sa force créatrice.





www.filmsdulosange.fr

jeudi 31 mars 2011

Haïti Royaume de ce monde chez Agnès b.

Le fonds de dotation agnès b. va présenter la nouvelle exposition Haïti Royaume de ce monde en coprodution avec l'institut français.


Exposition collective du 8 avril au 18 mai 2011 :

Sergine André / Elodie Barthelemy / Mario Benjamin / Jean-Herard Celeur / Maksaens Denis / Edouard Duval-Carrié / André Eugène / Frankétienne / Guyodo / Sébastien Jean Killy / Tessa Mars / Pascale Monnin / Paskö / Barbara Prézeau / Michelange Quay / Roberto Stephenson / Hervé Télémaque et Jean-Michel Basquiat

Hommage à Edouard Glissant Commissaire de l’exposition : Giscard Bouchotte

Dans le cadre du fonds de dotation agnès b. en coproduction avec l’institut français.

17 rue Dieu

75010 Paris-France

M° République

vendredi 25 mars 2011

Mirit Weinstock, une créatrice hors du commun.






Mirit Weinstock est une jeune créatrice israélienne fort talentueuse. Elle a travaillé auprès d'Alexander Mc Queen et Alber Elbaz comme assistante avant de lancer sa propre marque éponyme de prêt-à-porter féminin en Israël en 2004. Sa marque est distribuée dans les boutiques spécialisées en Europe, Amérique et Israël.

Mirit a développé une ligne de bijoux étonnante. Elle utilise les morceaux de plumes présents sur les volants de Badminton pour décliner broches, colliers, sautoirs, pendentifs, bracelets, boucles d'oreilles. Elle trempe les bouts de plumes dans de l'argent, puis les oxyde ou les recouvre d'or 18 carats. Enfin, elle les assemble de différentes manières, parfois en petits bouquets pour créer des pendentifs, parfois en associant les plumes à de l'organza plissé. Le résultat est simplement magnifique.




jeudi 17 mars 2011

My Way, Jean-Michel Othoniel au Centre Pompidou


My Way, Jean-Michel Othoniel par centrepompidou


Mon lit, par Jean-Michel Othoniel par centrepompidou


Le bateau de larmes, Jean-Michel Othoniel, par C... par centrepompidou


Lagrimas, Jean-Michel Othoniel, par Catherine... par centrepompidou


Le Trou de la sibylle, Jean-Michel Othoniel, par... par centrepompidou


jeudi 3 mars 2011

Undercover, Jun Takahashi, collection automne hiver 2011.12






Extraits de la collection Undercover pour l'hiver prochain avec des bijoux scintillants recouvrant l'oreille.
Photographies : Alice Benusiglio.

lundi 28 février 2011

Backflip de Daniel Firman à la galerie Emmanuel Perrotin

Rotomatic, Daniel Firman, 2011 (vidéo tournée à l'occasion du vernissage Backflip à la galerie Emmanuel Perrotin)

Machine à laver, moteur capot plexi 238,6 x 215 x 203 cm

Daniel Firman est un jeune artiste prometteur à suivre. Exposé à la galerie Emmanuel Perrotin, l'artiste joue avec les perceptions du visiteur. Une machine à laver tourne sur elle-même suivant le rythme de son programme de lavage, des sculptures de corps moulés figent des mouvements de danse comme pour suspendre le temps. Cette exposition montre des œuvres singulières dans le bel espace de l'impasse Saint-Claude. A voir absolument.

L'exposition Backflip est visible jusqu'au 30 avril

communiqué

Vaudou prochainement à la Fondation Cartier

Sculptures vaudou Nago et Fon, Bénin

Bois, corde, coquillages, métal, tissu, argile, plume, végétaux, os, patine sacrificielle,

Collection Anne et Jacques Kerchache

Photo © Yuji Ono


La Fondation Cartier pour l’art contemporain va présenter un ensemble exceptionnel d’objets Vaudou issus de la collection Anne et Jacques Kerchache à travers une scénographie de Enzo Mari.

Explorateur et expert autodidacte, Jacques Kerchache (1942-2001) est célèbre pour son œil exigeant et pour sa connaissance des arts premiers qu’il a développée à travers ses nombreux voyages en Afrique, puis en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Dès la seconde moitié des années soixante, il entame une série d’expéditions sur le continent africain, partant à la recherche de pièces rares et remarquables, ainsi que des grands artistes qui les ont créées. C’est à cette époque, lors de ses premiers voyages dans l’actuelle République du Bénin, berceau du vaudou, qu’il reconnaît la puissance esthétique et l’originalité plastique de la statuaire vaudou et qu’il commence à réunir ce qui est devenu aujourd’hui l’une des plus importantes collections de sculptures vaudou africaines. (extrait du communiqué de presse)

autre article aliceaupaysdesarts

Exposition du 5 avril au 25 septembre 2011

Fondation Cartier

dimanche 27 février 2011

Jane How dans le VOGUE spécial collection du mois de février









photographies Mario Sorrenti, réalisations Jane How
Vogue Paris février 2011

Les réalisations de Jane How pour le dernier VOGUE spécial collections m'ont enchantée. L'atmosphère graphique, surréaliste, poétique propre à cette styliste me touche. J'aime que les images de mode puissent faire rêver.

jeudi 24 février 2011

Daniel Firman "Backflip" à la galerie Emmanuel Perrotin

Daniel Firman, Joséphine, 2011

résine polyester, vêtements, 155 x 74 x 42 cm

Courtesy galerie Emmanuel Perrotin


Communiqué de la galerie :

«Backflip» dévoile un ensemble de sculptures inédites de Daniel Firman. À travers des objets du quotidien et des corps moulés, l’exposition articule des visions de retournement, d’inversion et d’attraction. A l’image du backflip, figure de freestyle complexe qui consiste à produire un saut arrière sur soi-même, l’exposition réunit des oeuvres dont le sujet d’origine se voit renversé où le dedans devient dehors et inversement. Ici, Daniel Firman développe sa relation privilégiée au corps en explorant les lois de la physique avec une sorte de logique identique au backflip, première figure acrobatique réalisé en état d’apesanteur («Jenny», 2011).

Le temps semble avoir suspendu les figures en action, les figeant dans leur geste chorégraphique. Celles-ci témoignent de performances passées telle laphotographie de ‘ce qui a été’ ou encore les moulages sur nature du XIXè siècle de l’anatomie du corps humain (surgis des murs de la galerie, les mains et poignets en bronze renfermant des objets secrets, rappellent ce procédé).
Dans «Rotomatic», Daniel Firman fait tourner une machine à laver sur elle-même au rythme de ses programmes de lavage. La chute d’une plaque de granit sur un congélateur (évocation de la proposition de Bertrand Lavier que Daniel Firman avait déjà détournée dans «Chute Libre», 2007) a été saisie par l’artiste qui opère ainsi une dilatation du temps.
Une chaise en bronze imite la légèreté du polystyrène jouant sur une mise en abyme de la mimesis, «More weight», 2011. Enfin, un foyer en bronze, motif archaïque et archétypal, invite à la contemplation, «Le Feu», 2011, mais renvoie aussi de manière plus psychique et symbolique à l’immuabilité des choses/des éléments à travers les âges.

Daniel Firman expérimente, à travers des contextes hétérogènes, la matière et la perception du corps dans l’espace et la société dans la lignée de Robert Morris, Bruce Nauman ou Dennis Oppenheim.

Vernissage samedi 26 février 2011

exposition jusqu'au 30 Avril 2011

Galerie Emmanuel Perrotin

76 rue de Turenne

Paris