Installation view: Maurizio Cattelan: All, Solomon R. Guggenheim Museum Photo: David Heald © Solomon R. Guggenheim Foundation
L'un des artistes majeurs de la galerie Emmanuel Perrotin, Maurizio Cattelan, expose son travail à travers une rétrospective intitulée All, au Guggenheim Museum. L'artiste est très peu exposé à Paris (la dernière fois à l'église des beaux-arts ?), le voici consacré à New York.
— communiqué de la galerie :
Le Solomon R. Guggenheim Museum présente Maurizio Cattelan : All, la première rétrospective consacrée à l’œuvre de Maurizio Cattelan, du 4 novembre 2011 au 22 janvier 2012 à New York. Maurizio Cattelan (né en 1960), artiste de renommée internationale que l’on a pu simultanément qualifier de provocateur, d’humoriste et de poète tragique de notre temps, est l’auteur de quelques-unes des images les plus mémorables que nous a offert l’art contemporain récent. Puisant son inspiration dans les sources les plus diverses – de la culture populaire à l’histoire et aux religions organisées, en passant par une médiation à la fois humoristique et essentielle sur l’être humain –, dans une veine qui peut être qualifiée d’hyperréaliste, Cattelan crée des sculptures véristes qui mettent au jour les contradictions à l’œuvre au sein de nos sociétés actuelles. Tout à la fois audacieuse et irrévérencieuse, son œuvre n’en demeure pas moins marquée par une profonde gravité, même dans sa critique culturelle la plus virulente. Rassemblant quelque cent trente œuvres – la quasi-totalité de sa production depuis 1989 – Maurizio Cattelan: All les présente flottant en masse de manière apparemment aléatoire depuis l’oculus de la rotonde du musée, dans une installation in situ conçue par l’artiste. Le visiteur découvre dès le rez-de-chaussée du musée le spectaculaire accrochage qui se prolonge sur la rampe à différents niveaux. Suspendus par des cordes comme à une potence, les objets évoquent la pensée de la mort qui est sous-jacente à toute l’œuvre de Cattelan. L’exposition même est un exercice d’impertinence, l’artiste ayant accroché son œuvre comme du linge à sécher. À l’instar de chaque pièce, cette nouvelle installation résonne de multiples interprétations potentielles. Si Cattelan a déjà eu recours au principe de la suspension, notamment avec Novecento (1997), sculpture aux prolongements poétiques qu’il a créée en mettant en scène un cheval empaillé, ce motif revêt ici des proportions épiques. L’installation suggère dans sa globalité l’idée d’une exécution de masse et constitue, pour la durée de l’exposition, une œuvre d’art à part entière, aussi essentielle que tragique.
Une application mobile – la première jamais produite par le musée Guggenheim –, offre à tous la possibilité d’enrichir leur visite par des images et des textes consacrés au œuvres ainsi que les commentaires vidéos des principaux collaborateurs de l’artiste. Outre le catalogue illustré accompagnant l’exposition, est également proposée une nouvelle édition du magazine Toilet Paper conçu par Cattelan et le photographe Pierpaolo Ferrari.
La rétrospective Maurizio Cattelan : All est organisée par Nancy Spector, conservatrice en chef et directrice-adjoint de la Solomon R. Guggenheim Foundation.
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