vendredi 29 mai 2015

Lionel Estève, a wander, à la galerie Perrotin

Lionel Estève, Papiers de Toscane, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, Sans titre, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, frise de plantes dorées à la feuille d'or, 58 œuvres uniques, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, aquarelle sur papier, plantes dorées à la feuille d'or, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, plantes dorées à la feuille d'or, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, vue de l'exposition, plantes dorées à la feuille d'or, 2015, Galerie Perrotin Paris
Lionel Estève, Le collier (bulbes de pavot dorés), 2015, Galerie Perrotin Paris
Derniers jours pour aller voir l'exposition pleine de grâce de Lionel Estève a wander, une promenade sans but. La première salle présente des peintures sur verre en deux dimensions composées de petites gouttes d'acrylique, les points de couleurs scintillent, vibrent, on aperçoit leur ombre ; au milieu de la salle une plume sautille gaiement. La seconde pièce expose une série d'œuvres intitulées "Papiers de Toscane" composées de plantes peintes puis pressées pour former comme un papier. La visite continue avec des aquarelles accompagnées d'une frise de plantes dorées à la feuille d'or et s'achève dans un feu d'artifice de plantes dorées.
Le travail de Lionel Estève possède une élégance sensible, raffinée et délicate qui n'est pas sans rappeler le Japon. L'exposition est une promenade poétique et contemplative à travers laquelle le moindre détail prend de l'importance. Le communiqué d'Yves Brochard cite les Rêveries du promeneur solitaire « Brillantes fleurs, émails des prés, ombrages frais, ruisseaux, bosquets, verdure, venez purifier mon imagination salie par tous ces hideux objets ». Je pense aussi à ce poème de Rimbaud :
Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la nature, heureux comme avec une femme.

A. Rimbaud, mars 1870.

Lionel Estève, a wander, Galerie Perrotin Paris jusqu'au 30 mai 2015. 

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