Dans le cadre de l'échange de galeries Berlin/Paris 2010, la galerie Emmanuel Perrotin collabore avec la galerie Wentrup. Cette dernière organisera une exposition présentant les œuvres de Jen Ray et Wawrzyniec Tokarski. Une performance est prévue le vendredi 29 janvier à 20h à l'occasion du vernissage de l'exposition.
La galerie Wentrup est heureuse d’annoncer sa participation à l’échange Berlin-Paris 2010. Lors de la deuxième édition la galerie Wentrup exposera l’americaine Jen Ray et le polonais Wawa Tokarski sur deux étages à la Galerie Emmanuel Perrotin.
La décadence, tel un révélateur extrême du romantisme, imprègne ses dessins dans un rapport de forces baroque entre joie de vivre et vanité. Les œuvres de Jen Ray ont un lien étroit avec l’érotisme, le sexe et les fantasmes violents, comme on en trouve dans les photographies de mode de Guy Bourdin. De plus le spectateur peut y trouver des références aux dessins psychosexuels de Rudolf Schlichter ainsi qu’à la bande dessinée Justine de Guido Crepax. Les insignes, les uniformes et la mascarade — ainsi que la transparence et le dépassement sexuel — prennent ici un sens particulier.
Avec les performances Last Call (Wentrup, Berlin 2009) et Barbelo (abc/def, Akademie der Künste, Berlin2009) Jen Ray a transformé ses idées de dessins en performance. A la galerie Emmanuel Perrotin elle présente un film basé sur les performances berlinoises, des dessins et une nouvelle Live-performance le jour du vernissage. Les costumes sont créés par le designer berlinoise Svenja Specht (www.realitystudio.de).
Les peintures de Wawrzyniec Tokarski ne sont pas des utopies positives ou négatives : il n’assemble pas des mondes désirables qui utilisent les signes de la culture pop. Cependant on trouve là un désir pour l’authenticité des choses. Non pas dans un sens romantique mais plutôt existentiel, qui commence là où les symboles laissent derrière eux leur lot de références. De ce fait Wawrzyniec Tokarski est un des rares peintres contemporains dont le travail se base sur la politique et il réussit, avec les moyens de la peinture, à énoncer une volonté de réforme radicale. Il travaille à l’aide de citations et de décors empruntés à différentes iconographies, se sert dans les poubelles médiatiques d’une époque basée sur la consommation, et les associe dans des toiles à la fois critiques et ironiques.
Jen Ray et Wawrzyniec Tokarski
29 janvier — 6 février 2010
Galerie Emmanuel Perrotin
76 rue de Turenne
75003 Paris