mardi 24 avril 2012

Veilhan at Hatfield : Promenade

Après avoir exposé son travail au château de Versailles, Xavier Veilhan présente ses œuvres à Hatfield House à travers l'exposition Promenade jusqu'au 30 septembre. Des œuvres ont été spécialement conçues pour l'exposition, d'autres déjà connues ont été présentées lors des expositions Furtivo, Versailles, Orchestra. Je n'ai malheureusement pas pu me déplacer pour voir l'exposition, mais celle-ci semble somptueuse à en croire les photographies suivantes de Stephen Ambrose.
The Hatfield mobile, Courtesy Galerie Perrotin, 2012
Vibration, Courtesy Galerie Perrotin, 2010-2012
Debora, Collection Sandra Gering, New-York, 2011.
Richard Rogers, prototype Xavier Veilhan Studio, 2010.
Le Gisant, Youri Gagarine, Courtesy Galerie Perrotin, 2009.
Les Rayons, Courtesy Galerie Perrotin, 2012.
Alice, Courtesy Galerie Perrotin, 2012.
— Press release :
Following on from the success of Moore at Hatfield in 2011, Hatfield House are pleased to be staging the first major UK outdoor exhibition of the sculptural works of French artist Xavier Veilhan. In collaboration with the artist’s studio, Galerie Perrotin and with the support of the Fluxus Foundation, recent key works and especially created site specific pieces will be set throughout the West Garden against the backdrop of the historic Jacobean house. Rooted within the traditions of statuary, Xavier Veilhans builds his work around the same axis: the possibilities of representation and the art of the exhibition. His practice embraces exploration, process and invention as a means to simplicity and abstraction, treating generic objects and shapes of everyday life so that they appear without details, and resistant to any psychological insight. “My objects seem to have shed details, as if the shapes have been compressed to store them in memory. I try to prefabricate the memory people will have; to give the viewer what he or she will have retranscribed.” For Xavier, the art of the exhibition is one of his leitmotifs, the ultimate live performance where works function as part of a greater machinery. “ I have been walking down the lawn to the ancient oaks; the early night was dark so we could see the light from the city of Hatfield glowing in contrast on one side of the sky. I was thinking that I would be happy if my Art could be as impressive as the silhouette of this thousand year old tree. A tree is a visual event, a physical statement and an environment for itself. Earlier the same day, straight from arriving by the Eurostar, we had tea and then we went for a walk with Lady Salisbury and the dogs: I loved the Arboretum with its combination of apparent genuine nature and relative artificiality, since the trees are here like wildness that was sampled by humans. Great Britain is exotic to me, but its relation to nature is the same here and in France, so it makes me feel like home, despite the opposite French and English garden. I always thought gardens are perfect metaphors for Art exhibitions, an organisation of scattered elements leading to a homogenic space and a coherent experience. When looking at a tree planted by a person who has disappeared a long time ago, a garden also reveals how society interacts on the long term with nature. The plant growing here is not just a plant, it is the shadow of our ancestor’s ambition he has left behind him.”

Hatfield House
veilhan.net

dimanche 22 avril 2012

Le voyage dans la lune, Méliès, version couleur restaurée



Le film
En mai 1902, Georges Méliès tourne LE VOYAGE DANS LA LUNE. Le film est proposé en noir et blanc mais aussi en couleur, peint à la main. C'est un long métrage pour l'époque – environ 14 minutes – qui rencontre un énorme succès autour du monde. Le premier blockbuster de l'histoire du cinéma est d'ailleurs immédiatement piraté et plagié. En 1913, la version noir et blanc survit à la ruine de Georges Méliès qui, dans un geste désespéré, dix années plus tard, détruira la plupart des négatifs de ses films. Une copie de cette version couleur, jusqu'ici considérée comme perdue, est retrouvée en 1993 à Barcelone, et donnée par un collectionneur à la Filmoteca de Catalunya. Cependant, la décomposition de la pellicule nitrate est très avancée, et la copie est dans un état critique. Cette copie est l'unique version en couleur du premier film à être classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Dans le cadre d'un échange, Lobster Films obtient cette copie et décide de commencer une restauration à partir de 1999, en détachant puis en numérisant les images une par une. Il faudra près de 2 ans pour extraire de la pellicule les fragments d'image, dont les données resteront inutilisées pendant huit ans, faute de technologies existantes.

à ce propos :
aircheology.com
francetv.fr

merci Vincent et Jean-Baptiste

vendredi 20 avril 2012

La galerie Rabouan Moussion prolonge "The dark Side" d'Erwin Olaf

— Prolongation jusqu'au 19 mai, Communiqué de la galerie :
Le champ chromatique des photographies d’Erwin Olaf est traversé de périodes obscures. C’est ce que l’artiste et la Galerie Rabouan Moussion ont choisi de présenter dans l’exposition The Dark Side, témoignage artistique d’un parcours personnel sombre et intense.
La prolongation de l’exposition et son nouvel accrochage permettent de découvrir les oeuvres de l’installation The Keyhole, présentée au Grand Palais, pour l’édition 2012 d’Art Paris / Art Fair. 
C’est à travers le trou de la serrure que l’artiste néerlandais nous y présenta son dernier travail sur la honte, invitant le spectateur à devenir voyeur. Les portraits présentés sur les cimaises de la galerie sont plongés dans des postures qui laissent transparaitre l’humilité et le remords – sans doute provoqués par une humiliation trop privée, de l’autre côté de la serrure. Cette série de dix photographies renvoie aux fantasmes ancestraux, et évoque en chacun de nous un passage de son existence. Cette appropriation instinctive pourrait intervenir comme une inévitable prise de conscience de sa propre fragilité.













Erwin Olaf, The Keyhole, 2012


The Siege and Relief of Leiden - Liberty, Plague and Hunger
Dans The Siege and Relief of Leiden (2011) Olaf dépeint les scènes iconiques de la libération de Leiden à travers ses personnages emblématiques. C’est une pièce historique monumentale, présentée pour la première fois dans les galeries de Musée de Lakenhal, aux côtés des peintures historiques décrivant le même épisode.
Dusk - The mother
Inspiré par la culture afro-américaine, il a puisé à la source de l’un des travaux novateurs du début du XXe siècle pour composer Dusk (2010), où les noirs et gris portent de manière allusive sur l’esclavage aux Etats-Unis. Les mises en scène nous plongent au XIX siècle grâce aux costumes, aux intérieurs, poses des personnages.

Joel-Peter Witkin


L'artiste hors norme Joel-Peter Witkin à la fois excentrique, dérangeant et illuminé présente son travail à travers deux expositions : Enfer ou Ciel à la Bnf et Histoire du monde occidental à la galerie Baudoin Lebon.
Joel-Peter Witkin, «Prudence», Paris, 1996.
A propos d'Enfer ou Ciel à la bnf jusqu'au 1er juillet 2012
L'artiste photographie ce que précisément notre société refuse de regarder : la mort (qu'il considère comme un don sacré), la difformité du corps humain, la folie, les pratiques sexuelles hors norme, fétiches, zoophiles. Toutes formes d'excentricité l'intéressent. Les sujets sont dérangeants, peuvent mettre mal à l'aise et pourtant l'artiste ne cherche pas à choquer. Profondément attaché à l'histoire de l'art et à la mythologie auxquelles il fait référence dans beaucoup de ses photos, Joel-Peter Witkin met en scène ses sujets avec beaucoup de respect, il sublime la monstruosité, crée une esthétique de la difformité.
Dans une interview du magazine Chronique de la Bnf, il indique "La mort est un don sacré. Mon travail a toujours donné à voir la splendeur et la misère de la condition humaine. C'est le sens de l'art depuis toujours. La difformité est présente dans l'art de Vinci, de Velazquez, de Goya ou de Dix. La sexualité hors norme a toujours existé."
Joel-Peter Witkin, «Poussin aux enfers»,1999.
— Communiqué de la Bnf 
Né en 1939 à New York, Joel-Peter Witkin est à l’apogée de sa carrière. Sa mythologie personnelle, son goût de l’art classique, l’audace de ses partis pris en font un artiste unique de la scène photographique mondiale. L’exposition propose un dialogue entre les photographies de Witkin et son choix personnel d’estampes précieuses issues de la collection du département des Estampes et de la photographie. « La rencontre du sacré et du profane, fondatrice de l’oeuvre de Witkin, trouve son équivalence chez les maîtres de l’estampe. L’exposition offre une vision renouvelée de l’oeuvre de cet artiste, héritier du romantisme noir.» Bruno Racine, président de la BnF. Witkin se proclame photographe mais il est aussi dessinateur, peintre, graveur. Il privilégie la photographie d’atelier, met méticuleusement en scène des modèles non professionnels, aux corps parfois abîmés, et qu’il engage au fil de ses voyages. Sans voyeurisme morbide, il propose une réflexion sur la représentation du corps. Réflexion qui s’étend à tous les aspects de la chair, y compris dans la déréliction, la mort, les pratiques érotiques extrêmes. La prise de vue est préparée par des croquis à la précision millimétrique. Witkin produit peu d’images et tire ses épreuves somptueuses en nombre limité. Ses méthodes de tirage, plutôt iconoclastes, font appel à des procédés atypiques mais parfaitement maîtrisés : correction sur le négatif, grattage, déchirure, abrasion, collage, rehauts de peinture ou d’encaustique… Witkin donne à voir un sujet, certes, mais aussi la chair même du médium photographique. Sa prodigieuse culture artistique et sa maîtrise du vocabulaire plastique se révèlent dans un déploiement extrême, allant de la mythologie antique à la culture populaire américaine, de l’iconographie religieuse à la peinture fin de siècle. Réinterprétation assumée des classiques ou subtile imprégnation, la référence aux grandes oeuvres picturales ou sculpturales est une constante. Qu’il s’attache au portrait, au nu ou à la nature morte, son oeuvre repose sur deux thèmes fondateurs : l’Éros et le Sacré. La mort, la souffrance, l’extase, de même que la vanité ou l’incarnation : autant de thèmes qui alimentent son imaginaire et qui, subtilement imbriqués, traversent son oeuvre. Son choix au sein de la collection de la BnF en témoigne à l’évidence : Dürer, Goya, Ensor, Picasso, Rops et d’autres grands maîtres de l’estampe... Quarante cinq gravures de la Renaissance au XXe siècle sont ainsi exposées en contrepoint de 81 photographies de Witkin. Le visiteur trouve ici l’occasion de mener une réflexion personnelle sur la circulation des formes et des thèmes dans l’oeuvre du photographe.
Joel-Peter Witkin, «Portrait de Nan», 1984.
Joel-Peter Witkin, Autoportrait, évocation du portrait en vanité, Nouveau- Mexique.
Witkin, mystiques victimes dans Next par Frédérique Roussel

A propos d'Histoire du monde occidental. — Communiqué de la galerie :
Joel-Peter Witkin poursuit sa quête, quotidienne et obsessionnelle, d'une beauté différente, mise en scène, qui renvoie le spectateur à sa propre étrangeté. L'artiste nous livre ses oeuvres les plus récentes. Joel-Peter Witkin retrace l'histoire du monde occidental. Ses photographies sont à la fois empreintes de divers passages bibliques et mythologiques mais aussi ponctuées de références littéraires et philosophiques qu'il théâtralise en dégageant une sérénité de plus en plus prononcée.
visite par Claude Mossessian
galerie Baudoin Lebon

jeudi 19 avril 2012

Tim Burton, Cinémathèque

Tim Burton, Sans titre (Mars Attacks!). 1995 
Tim Burton, Sans titre (Doodle Pad Series). 1989–1993 
Cette exposition conçue par le MoMA à New York en 2009 est actuellement à la cinémathèque française jusqu'au 5 Août 2012. Elle nous plonge dans l'univers fantastique, macabre et comique de l'artiste. Dessins, peintures, photographies nous dévoilent le processus créatif du réalisateur et la richesse de son univers. Les premiers courts-métrages réalisés en "stop-motion" quand Tim Burton était étudiant représentent bien son esprit débridé. Ce sont des petits films réalisés avec trois bouts de ficelles que Tim filme avec ses amis ou lui-même. Tim, en étudiant échevelé en pyjama se fait attaqué par un pouf dans un appartement, le pouf le poursuit, le harcèle. C'est pas grand-chose, mais son univers bizarre, étrange et comique était déjà bien affirmé.
blogbuster cinémathèque

Vincent, maquette, Tim Burton
vue de l'exposition Tim Burton 

mercredi 18 avril 2012

Ai Weiwei, Sunflower Seeds


Retour sur une œuvre d'Ai Weiwei, Sunflower Seeds, cette installation fut présentée à la Tate Modern en 2010. Elle est composée de 100 millions de graines de tournesol fabriquées en porcelaine peintes à la main. Elles font référence au peuple chinois "qui devait se tourner vers Mao comme vers le soleil".

jeudi 15 mars 2012

Grace Coddington revisite les 50's





Styled by Grace Coddington, VOGUEMarch 2012, 50's stills

the Keyhole installation, Erwin Olaf


L'installation "The Keyhole" d'Erwin Olaf va être présentée par la galerie Rabouan Moussion à l'occasion de la foire Art Paris au grand Palais du 28 mars au 1er avril 2012. Cette installation invite le spectateur à devenir voyeur. "C'est un travail sur la honte, qui renvoie à la condition humaine et évoque en chacun de nous un passage de sa propre existence. C'est une appropriation instinctive qui pourrait se vivre comme une inévitable prise de conscience de la fragilité"— communiqué de la galerie Rabouan Moussion.

vernissage Louis Vuitton / Marc Jacobs



L'exposition LOUIS VUITTON MARC JACOBS est à voir actuellement aux Arts-décoratifs de Paris jusqu'au 16 septembre 2012. De jolies choses sont à voir et la scénographie de l'exposition réalisée par Sam Gainsbury et Joseph Bennett est particulièrement réussie. On peut regretter néanmoins que le travail de Marc Jacobs ne soit présenté qu'à travers la marque VUITTON. Sa démarche créative et son parcours sont absents. On apprécie néanmoins le style grunge, chic, décalé, plein de fantaisie et d'énergie que le créateur apporté à la marque LV.