lundi 3 mars 2014

Gustave Doré, l'imaginaire au pouvoir

Le musée d'Orsay consacre une exposition magistrale au génie Gustave Doré, artiste prolifique (désolé à 33 ans de n'avoir fait que 100 000 dessins) et complet puisqu'il maîtrise la peinture, l'aquarelle, la sculpture, l'illustration, et la caricature. Je suis ressortie du musée profondément éblouie par la dimension ténébreuse et spirituelle de l'œuvre de l'artiste. Sa virtuosité embrasse l'humanité entière.

Extrait du communiqué du musée :
L'immense talent de Doré s'investit aussi dans les différents genres, de la satire à l'histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques...
En tant qu'illustrateur, Doré s'est mesuré aux plus grands textes (La Bible, Dante, Rabelais, Perrault, Cervantes, Milton, Shakespeare, Hugo, Balzac, Poe), faisant de lui un véritable passeur de la culture européenne. 
Il occupe ainsi une place cruciale dans l'imaginaire contemporain, de Van Gogh à Terry Gilliam, sans compter son influence certaine sur la bande-dessinée ; autant d'aspects que cette première rétrospective depuis trente ans souhaite explorer.

Gustave Doré, Entre Ciel et Terre, 1862
Gustave Doré, Les Saltimbanques, 1874 
Gustave Doré, Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l'Enfer, 1861 
Gustave Doré, L'énigme, 1871 
Gustave Doré, Le Christ quittant le prétoire, 1874-1880
Gustave Doré, Sœur de la Charité sauvant un enfant, 1870-71
Gustave Doré, Souvenir de Loch Lomond, 1875
Gustave Doré, La marche des chevaliers, 1867
Gustave Doré, " Il nous posa doucement au fond de l'abîme ou Lucifer et Judas sont tourmentés." 1861
Gustave Doré, Vision de Zacharie, 1866 
Gustave Doré, Alcine séduit Roger dans son palais enchanté, 1879
Gustave Doré, Roland cherche vainement Angélique dans un palais enchanté, 1879
Gustave Doré, Le duc Astolphe au Paradis terrestre, 1879
Gustave Doré, La destruction de Biserte, 1879
Gustave Doré, "Et fut veu de tout le monde en grande admiration...", 1873
Gustave Doré, "Je mors, je rue, je frappe, j'attrape...", 1873 
Gustave Doré, Conseil tenu par les rats, 1867
Gustave Doré, Le lion et le rat, 1867
Gustave Doré, Les loups et les brebis, 1867
Gustave Doré, Le rat et l'éléphant, 1867
Gustave Doré, " Et l'on acheva de bien laver Don Quichotte." 1863
Gustave Doré, "Son imagination se remplit de tout ce qu'il avait lu." 1863 
Gustave Doré, Le Petit Poucet, 1862
Gustave Doré, " Au secours ! au secours ! voilà M. le marquis de Carabas qui se noie." 1862
Gustave Doré, " L'Ogre le reçut aussi civilement que le peut un ogre. " 1862
Gustave Doré, " Elle vit sous ses pieds comme une grande cuisine pleine de cuisiniers, de marmitons, et de toutes sortes d'officiers nécessaires pour faire un festin magnifique. " 1862
Gustave Doré, Scène du déluge, 1866
Le site de l'exposition

vendredi 14 février 2014

Threeasfour, collection automne hiver 2014







Photographies : Courtesy of Threeasfour
La collection entièrement blanche de la marque Threeasfour détonne pendant la fashion week de New York. Des manteaux en cocons, des modèles matelassés, des superpositions de couches et des transparences rappelant celles des glaciers. Certaines robes semblent fabriquées à l'aide d'imprimantes 3D et font penser au travail de la créatrice Iris van Herpen.

http://purple.fr/television/fashion/topo-graphic
Collection complète sur style.com

mercredi 12 février 2014

Hello, My name is Bernard Frize, à la galerie Perrotin

Bernard Frize, Deli, 2013
Galerie Perrotin, Paris
Bernard Frize, Mele, 2012
Galerie Perrotin, Paris
Bernard Frize, Dril, 2013
Galerie Perrotin, Paris 
Bernard Frize, Duli, Diola, 2013
Galerie Perrotin, Paris 
La galerie Perrotin présente jusqu'au 1er mars les dernières toiles de Bernard Frize. Ne pas se fier au titre de l'exposition Hello, My Name is Bernard Frize assez creux, manquant franchement d'inspiration. L'artiste aurait pu l'intituler Arc en ciel car de nombreuses toiles présentent des lignes colorées se mélangeant les unes aux autres de façon indistincte et lumineuse. Toutes ces toiles dont le titre commence par un "D" sont le fruit d'un nouveau processus de création. Bernard Frize dépose plusieurs couleurs sur une large brosse, en appliquant celle-ci sur la toile les couleurs se mélangent les unes aux autres de manière aléatoire. Ou bien plus simplement, l'artiste superpose plusieurs traces de brosses avec des couleurs différentes. Il faut se déplacer à la galerie pour voir vivre ces toiles sous nos yeux, regarder les couleurs vibrer, percevoir l'intensité de leur luminosité. Une photo ne saurait retranscrire cette sensation visuelle.

Bernard Frize, jusqu'au 1er mars 2014, Galerie Perrotin Paris, 10 impasse Saint-Claude

à lire aussi Bernard Frize, Oh happy days !

jeudi 23 janvier 2014

Jean-Paul Gaultier, quand la haute couture papillonne.

Jean-Paul Gaultier, haute couture printemps-été 2014 





© Rainer Torrado
© Rainer Torrado 
© Rainer Torrado
Coup de cœur pour la dernière collection haute couture glamour et flamboyante de Jean-Paul Gaultier. Le créateur s'est amusé à transformer ses muses en papillon de jour ou papillon de nuit.
Voir la collection sur Showstudio.com

mercredi 13 novembre 2013

Robert Wilson au Louvre, Living Rooms

Robert Wilson, "Gaga portraits" (Gaga en Saint Jean-Baptiste)
Robert Wilson, "Gaga portraits" (Gaga en Marat assassiné dans sa baignoire)
Robert Wilson, "Gaga portraits" (Gaga en Saint Jean-Baptiste)
Le musée du Louvre a l'excellente idée d'inviter le metteur en scène et plasticien Robert Wilson pour une exposition très originale Living Rooms et un programme complet de performances, archives filmées et rencontres.

Une première partie de l'exposition nous plonge dans l'univers artistique intime de l'artiste en nous présentant 760 œuvres extraites de sa collection personnelle (de son centre de Watermill et de ses appartements de New York). La collection riche et variée regroupe toute sorte d'objets, cadeaux d'artistes, chaises utilisées dans ses pièces, photos souvenirs, dessins, photographies, statuettes, poteries, masques du monde, petites peintures, chaussures et chaussons de danseurs (et pas n'importe lesquels ceux de Rudolf Noureev et George Balanchine). Robert Wilson accumule depuis qu'il a douze ans avec un regard ouvert sur le monde, sensible au moindre détail. Il absorbe tout comme un buvard et nous livre tels quels ses souvenirs dans la salle de la Chapelle du Louvre avec son lit trônant au milieu de la pièce. Ses reliques sont nombreuses et exotiques, beaucoup d'objets viennent de tribus lointaines.

La seconde partie de l'exposition Gaga portraits présente à travers des vidéos la chanteuse incarnant des personnages célèbres de la peinture (Saint Jean-Baptiste peint par Solario, Mademoiselle Caroline Rivière peint par Ingres et Marat peint par Jacques Louis David). Ses portraits de Lady Gaga sont saisissants, ils semblent dans un premier temps statiques, puis en s'approchant, on s'aperçoit que la tête fraîchement découpée de Saint Jean-Baptiste a les paupières qui battent légèrement. Même chose pour Mademoiselle Caroline Rivière qui nous fixe, ferme les yeux puis verse une larme. La mise en scène est habile et délicate, Robert Wilson redonne vie à des tableaux célèbres avec comme actrice principale, Gaga en muse du XXIe siècle.







Robert Wilson, vues de l'exposition Living Rooms, salle de la chapelle au Louvre

Living Rooms, Le Louvre invite Robert Wilson jusqu'au 17 février 2014
Bob Wilson, le flambeur, par Valérie Duponchelle et Armelle Heliot
Bob Wilson s'installe au Louvre, Culturebox

Remerciements à Martin.

vendredi 18 octobre 2013

Erwin Olaf, Berlin, à la galerie Rabouan Moussion

Erwin Olaf, Berlin, Vue de l'exposition à la galerie Rabouan Moussion
Après une exposition à la galerie Hasted Kraeutler à NY, le photographe néerlandais Erwin Olaf présente à la galerie Rabouan Moussion des photographies de sa série Berlin accompagnées d'une installation nommée Carrousel. Les photographies aux mises en scène savamment étudiées évoquent l'entre-deux-guerres à Berlin et les conflits de générations. L'atmosphère est étrange et tendue.
Comme le dit Mikaël Demets dans un article du Time Out "Chaque photo semble faire partie d'un récit dont il prend soin de ne pas expliciter la signification, laissant le spectateur trouver sa propre interprétation. Erwin Olaf appréhende le vide, la ville, le conflit des générations, trouvant dans la capitale allemande le même fumet qu'il y a un siècle, dans l'incertitude crispante de l'entre-deux-guerres. De ce clown triste à ces petits enfants blonds gainés de cuir dans une pose dominatrice ou colérique, en passant par un athlète noir bardé de médailles qui rappelle l'exploit de Jesse Owens aux Jeux Olympiques de 1936, le Néerlandais joue avec une esthétique froide".

Erwin Olaf, Berlin, Clarchens Ballhaus Mitte, 10 Juli 2012
Erwin Olaf, Berlin, Olympia Stadion Westend, Selfportrait
Erwin Olaf, Berlin, Porträt n°5, 9 Juli 2012
Communiqué de la galerie :
Erwin Olaf, artiste néerlandais, présentera une nouvelle série de photos et une installation imaginée à l’issue du prix Vermeer qui lui fût remis en 2011. Le photographe décide pour la première fois de quitter son studio : « La surface était trop limitée. Je voulais plus d’espace et d’architecture. Berlin est actuellement le nouveau centre de l’Europe. C’est une ville qui fabrique de l’histoire comme aucune autre. Nous vivons à une époque qui est sous beaucoup d’aspects comparable aux années 20. Une fois encore, nous dansons sur un volcan, coincés dans une sorte d’entre-deux-guerres. Tout pourrait s’écrouler demain, non, même aujourd’hui à cause de la crise ». Il a envisagé le vide, l’architecture menaçante et l’absurdité. « Je commence toujours avec un rêve. Et ensuite j’utilise les ingrédients qui se présentent. Les accessoires. Les modèles. Ils excitent mon imagination ». La série de photographies parle du conflit entre générations, entre ignorance et savoir. « Je n’essaie pas de véhiculer de quelconques revendications, du genre que les baby-boomers essuient actuellement les tirs des jeunes générations ou quelque chose comme ça. Mon rôle est de créer une tension ».
Erwin Olaf est né en 1959 à Hilversum aux Pays Bas. Il vit et travaille à Amsterdam depuis le début des années 1980. Son oeuvre a été exposée à la Galerie Rabouan Moussion Paris, au Den Haag Museum of Photography, au Chelsea Art Museum, au Ludwig Museum à Köln etc…

Erwin Olaf pour VOGUE
Article sur actuphoto
Article Time Out
3 question à Erwin Olaf, Le Monde
Keyhole installation Erwin Olaf
The dark Side d'Erwin Olaf
www.erwinolaf.com

jeudi 3 octobre 2013

www.alicebenusiglio.com


J’ai le plaisir de vous inviter à découvrir le site www.alicebenusiglio.com
qui présente mon portfolio de directrice artistique et typographe.
www.alicebenusiglio.com

vendredi 27 septembre 2013

Sun Yuan et Peng Yu à la galerie Emmanuel Perrotin

Sun Yuan et Peng Yu, If I die, 2013
Sun Yuan et Peng Yu, If I die (détail), 2013 
Sun Yuan et Peng Yu, If I die, 2013
 Courtesy galerie Emmanuel Perrotin, Paris
La galerie Perrotin présente les œuvres des artistes chinois Sun Yuan et Peng Yu à travers l'exposition Dear. Les installations sont spectaculaires avec une facture qui rappelle l'hyperréalisme et une mise en scène surréaliste.

L'œuvre If I die est marquante car elle représente la mère de Peng Yu après sa mort, dans une sorte de procession vers le paradis. Elle est accompagnée d'animaux. Selon elle, les oiseaux représentent la liberté et les poissons incarnent la bonne santé et la force. La mère de l'artiste détaille le monde dont elle rêve après sa mort dans un film à travers lequel elle raconte sa probable réincarnation en oiseau géant et libre de toutes contraintes.

Sun Yuan et Peng Yu, Teenager Teenager, 2011
(cette œuvre s'accompagne d'une performance)

Courtesy galerie Emmanuel Perrotin, Paris
Communiqué de la galerie :

La Galerie Perrotin est heureuse de présenter l’exposition « Dear » de Sun Yuan et Peng Yu réunissant un film (If I die) quatre installations dont 3 monumentales (Teenager Teenager, Spilling out, Dear et If I die).
Leurs oeuvres aux allures provocatrices prennent comme sujet les questions complexes de notre époque contemporaine. S’ils figurent parmi les artistes les plus controversés en Chine - ayant recours à un hyperréalisme poignant et dérangeant - leurs installations donnent une vision de la condition humaine au sein du monde moderne, malmenant nos croyances et pointant du doigt nos craintes enfouies pour mieux les mettre au jour. Utilisant de la graisse humaine, des ordures ou des animaux vivants, parodiant les figures leader du pouvoir, leurs oeuvres sont autant de défis envers les systèmes de valeur, les préjugés liés au conditionnement social, les relations ambiguës entre l’Orient et l’Occident. Tandis que leurs « machines toutes puissantes », à la virtuosité technique, ont un pouvoir signifiant de la société de consommation en dérive. C’est avec un humour sombre qu’ils explorent intensément la vie et la mort dans des situations étranges, déstabilisantes. Un autre trouble, pour mieux le dépasser.
Dans le cadre des 25 ans de la Galerie Perrotin, lille3000 accueille à la Gare Saint Sauveur, l’exposition de Sun Yuan et Peng Yu Le coup du Fantôme, dont le commissariat a été confié à Jérôme Sans.

Sun Yuan et Peng Yu, Dear
du 12 septembre au 9 novembre 2013
Galerie Perrotin, 76 rue de turenne, 75 003 Paris

www.sunyuanpengyu.com
Débuts Critiques

samedi 14 septembre 2013

Inez & Vinoodh pour Valentino




Le couple de photographes hollandais, Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin ont réalisé la dernière campagne de publicité pour Valentino en s'inspirant de la peinture flamande du XVIIe siècle. La qualité des natures mortes est saisissante tout comme l'attitude gracieuse des modèles.

GOLDEN AGE ATMOSPHERE
Dutch photographers Inez and Vinoodh shot the FW 13/14 advertising campaign with the masterworks of Flemish painters from the 17th century in mind. Models in striking poses and still life with fruit, skulls, gems and other objects mixed up with the seasons must have accessories ensure that the Golden Age atmosphere is fashionably revived.

Inez et Vinoodh à la galerie Gagosian