jeudi 14 mars 2013

Alexander Mc Queen, collection automne hiver 2013




Photographies prises par les équipes de la maison Mc Queen pendant les coulisses du défilé.
Collection hiver 2013
Quelques photographies de l'incroyable dernière collection Alexander Mc Queen. Sarah Burton propose une garde robe ecclésiastique ultra sophistiquée en réinterprétant les crinolines, corsets et autres fraises. La luxuriance des broderies semées de perles est de toute merveille.

"THE ECCLESIASTICAL WARDROBE, FROM COMMUNION GOWNS TO CARDINALS’ ROBES. THE HIGH CHURCH. NUNS, POPES, ANGELS. BALLETS RUSSES. VIRGIN QUEEN. The collection comprises ten looks, presented in pairs. The waist is cinched and the hips are exaggerated throughout. Volumes are overblown but lightness is paramount. Hyper-worked embellishment demonstrates an obsessive attention to detail – and detail within detail. Sharp pressing, multiple folds, quintuple and dégrade pleats, soutache embroidery, triple bulleting, silk and metal thread embroideries, enamelled flowers and more all feature. Rhombic grids lend a sense of graphic modernity to surfaces. Pearls and teardrop pearls evoke beauty and rarity. Hoop skirts, caging and corsetry enhance and idealize a quintessentially feminine silhouette and introduce an erotic undercurrent further suggested by stockings, suspender belts and harnessing. Each look is worn with an embellished ruff: faces are framed."

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mercredi 13 mars 2013

Jan Fabre, Gisants, galerie Daniel Templon

Jan Fabre, Gisant (Hommage à C.E. Crosby), 2012

Jan Fabre, Gisant (Hommage à K.Z. Lorenz), 2012
La galerie Daniel Templon expose les Gisants de Jan Fabre. Ces œuvres à la facture exceptionnelle sont éblouissantes. Tout comme Wim Delvoye, Jan Fabre s'intéresse à la science et à l'art gothique. Il interprète à sa façon un genre de sculptures appartenant au passé qu'il modernise merveilleusement. La splendeur des gisants est telle qu'on en oublie le sujet morbide abordé. La grâce d'une libellule posée sur un cerveau ou d'un papillon sur un front nous entraine dans un climat serein teinté de poésie.



Communiqué de la galerie :
Deux ans après le succès de Piètas à la Biennale de Venise, Jan Fabre transforme la Galerie Templon en chambre sacrée. Les deux espaces de la galerie accueillent un couple de gisants en marbre de Carrare accompagné de sculptures de cerveaux habités d’insectes et de plantes. Après s’être emparé du thème de la pièta, Jan Fabre se confronte à la tradition séculaire de la mise en scène de la mort.
L’artiste rend hommage à deux personnalités dont les découvertes ont éclairé le siècle passé : Elizabeth Caroline Crosby (1918-1983), neuro-anatomiste américaine et Konrad Zacharias Lorenz (1903-1989), biologiste et zoologiste autrichien. Fervent défenseur du dialogue entre les champs de la connaissance, Jan Fabre a déjà travaillé sur les neurosciences, notamment avec le film Is the brain the most sexy part of the body ? (2007)
Si les sculptures funéraires invitent à la méditation sur la vanité de l’existence, la mise en scène de Jan Fabre questionne les liens de l’homme avec la nature et sa propre nature. Le cerveau, siège de l’intelligence et de la créativité, apparaît comme un protecteur, un guide possible dans l’au-delà. Les insectes - papillons, abeilles, araignées, scarabées - adoptent la fonction traditionnellement dévolues aux chiens ou aux lions des sépultures royales, posés aux pieds des gisants : celle de la résurrection.
Né en 1958 à Anvers, Jan Fabre est reconnu depuis la fin des années 1990 pour son œuvre d’homme de théâtre, de plasticien et d’auteur. Il s’intéresse depuis 1976 à l’art de la performance, et se lance en 1980 dans la mise en scène et la chorégraphie. Depuis, il a réalisé une trentaine de pièces mêlant danse et théâtre, dont la radicalité déclenche régulièrement la polémique, comme Je suis sang (2000) ou L’Orgie de la Tolérance (2009). En mai 2013 il présentera au Théâtre de la Ville à Paris The Tragedy of a Friendship consacré à la relation entre Nietzsche et Wagner.
Dessinateur invétéré, Jan Fabre crée des sculptures, modèles et installations qui font vivre ses grands thèmes de prédilection tels que la métamorphose ou l’artiste comme guerrier de la beauté. Parmi ses expositions personnelles les plus marquantes ces dernières années on peut citer celle du Museum voor Hedendaagse Kunst à Anvers en 2006 et du Musée du Louvre en 2008. Récemment, l’artiste a fait l’objet d’expositions au Kröller-Müller Museum d’Otterlo au Pays-Bas (Hortus/Corpus, 2011), au Kunsthistorisches Museum de Vienne et au Musée d’art moderne de St Etienne (Jan Fabre. Les années de l’heure bleue, 1986 – 1991, 2011). Le catalogue bilingue anglais/français de l’exposition, avec des textes de Jo Coucke, Marie Darrieussecq, Vincent Huguet et Bernard Marcelis, sera disponible à la mi-février 2013.

L'ange de la métamorphose, Jan Fabre
janfabre.be
www.danieltemplon.com

dimanche 3 mars 2013

Mary Katrantzou, collection automne hiver 2013.14






Mary Katrantzou, backstage à Londres, collection automne hivers 2013.14
Retour sur les coulisses du défilé de la créatrice grecque Mary Katrantzou. Une collection avec un travail soigné sur les imprimés, des volumes XXL. Les modèles étaient coiffées avec des franges arrondies à la mode sixties.

voir toute la collection

lundi 25 février 2013

Jean-Michel Othoniel, Les Noeuds de Babel

Quelques photos de la dernière exposition "Les Noeuds de Babel" de Jean-Michel Othoniel à la galerie Perrotin.
"Pour cette exposition, Jean-Michel Othoniel présente quatre nouvelles sculptures monumentales et des aquarelles préparatoires qui empruntent aussi bien à Brancusi qu’aux formes et couleurs du Maniérisme ou du Baroque italiens, développant « la question du corps disparu. Il s’agit de créer des volumes d’absence, des constructions à dimensions variables où des corps pourraient se lover... Dans les noeuds il y a l’idée qu’il y aurait un corps au centre... Cela rappelle les nimbes ou les auréoles de mes sculptures précédentes. Dans mes dernières sculptures, il y a comme un corps au centre et un noeud autour... Le noeud s’organise autour d’un axe et définit un vide.» Ces oeuvres matérialisent la théorie psychanalytique du noeud borroméen qui structure le sujet par cet équilibre fragile entre le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire mais elles semblent avoir été ici déformées par une dynamique invisible, capturant l’essence abstraite du mouvement." — extrait du communiqué de la galerie Perrotin

Jean-Michel Othoniel, The Knot of The Imaginary, 2013
Jean-Michel Othoniel, Le Nœud de Babel, 2013
Jean-Michel Othoniel, R.S.I Knot, 2013, Precious Stonewall, 2012
My Way au centre Pompidou

dimanche 10 février 2013

Marjane Satrapi à la galerie Jérôme de Noirmont

Marjane Satrapi, Sans titre
Galerie Jérôme de Noirmont
Marjane Satrapi, Sans titre
Galerie Jérôme de Noirmont
Marjane Satrapi, Sans titre
Galerie Jérôme de Noirmont
Marjane Satrapi, Sans titre
Galerie Jérôme de Noirmont
Les visiteurs se pressent à la galerie Jérôme de Noirmont pour aller découvrir les peintures de Marjane Satrapi. L'exposition a un succès mérité. Marjane Satrapi a montré ses talents comme dessinatrice, scénariste et cinéaste, maintenant elle prouve qu'elle est une excellente peintre. L'artiste maitrise pleinement son art avec des applats de couleurs chatoyants faisant penser à Matisse et parfois, elle stylise la forme des visages et des corps un peu comme Fernand Léger. Marjane Satrapi donne une image de la femme libre, indépendante, pensive, sensible (parfois mécontente, en colère ou triste) mais au final toujours forte, ce qui n'est pas pour me déplaire !

Marjane Satrapi, Peintures, jusqu'au 23 mars 2013

samedi 9 février 2013

Inez & Vinoodh, à la Gagosian Gallery

Me Kissing Vinoodh (Eternally) 2010
Les photographes Inez Van Lamsweerde et Vinoodh Matadin sont exposés à la galerie Gagosian de Paris jusqu'au 9 mars 2013. Ce couple d'artistes adulé par le microcosme hautain de la mode, a su allier comme personne créativité, talent et business. Ils ont fait évoluer l'image de mode, apportant une autre dimension à la fois étrange, surnaturelle et ambigue. Ils utilisent la retouche d'image non pas pour embellir mais plutôt pour servir leur vision atypique de la beauté, n'hésitant pas à accentuer un défaut ou une bizarrerie. Depuis quelques années leur muse Lady Gaga se métamorphose devant leur objectif, se façonnant peu à peu une image d'ovni comme a pu le faire Bjork à une autre époque.

INEZ VAN LAMSWEERDE AND VINOODH MATADIN
Lucy Fer, 2011
Courtesy Gagosian Gallery
INEZ VAN LAMSWEERDE AND VINOODH MATADIN
Lady Gaga—Head, Yoü & I, 2011
Courtesy Gagosian Gallery
INEZ VAN LAMSWEERDE AND VINOODH MATADIN
Lady Gaga—Joe Calderone 3, Yoü & I, 2011
Courtesy Gagosian Gallery
Communiqué de la galerie :

En fait chaque photo que nous prenons est un autoportrait,
une photo de ce que nous ressentons dans nos vies à ce moment précis. 
— Inez and Vinoodh

Gagosian Gallery est heureuse de présenter des photographies d’Inez & Vinoodh. Il s’agit de leur première exposition avec la galerie. Partenaires de vie et de travail depuis 25 ans, Inez & Vinoodh ont été parmi les premiers photographes à exploiter tout le potentiel de la manipulation digitale pour dresser le portrait de la condition humaine. Alliant le beau au bizarre, l’élégant à l’extrême, le classique à la provocation, leurs images avant-gardistes dépeignent l’identité humaine comme un cadavre exquis ; c’est le même esprit de transformation qui a nourri l’évolution de l’Histoire de l’art et qui est devenu, plus que jamais, un principe esthétique caractéristique de notre temps. Ayant débuté dans les années 1990, ils se sont essayés à une multitude de genres (le nu, le portrait, la nature morte, le tableau) et ont réalisé des photographies d’art, de mode et de culture populaire mais aussi du montage expérimental et de l’assemblage. Inez & Vinoodh utilisent le medium digital comme l’outil même de l’étrange, ils recherchent ainsi perpétuellement de nouvelles façons de suggérer la dynamique interne et complexe qui se cache sous les apparences ; ils montrent ainsi la beauté contemporaine sous tous ses aspects, du classique à l’extrême complet. Grâce à leur sens éditorial extrêmement développé, conséquence de leur travail sur l’intensif et des shootings qui constituent leur quotidien, Inez &Vinoodh savent exploiter leur vaste archive de clichés pour créer des relations temporaires entre des images qui produisent des instants de beauté convulsive. Avec un procédé et une production conçus comme une boucle dynamique associant images, sujets et mediums, leur œuvre réconcilie des systèmes de représentation opposés, résistant au confinement des uns et des autres. Leurs travaux plus expérimentaux alimentent les commandes commerciales et vice versa, la hiérarchie est ignorée et les mêmes images peuvent apparaitre dans des incarnations différentes.

Parmi les transformations et les combinaisons d’images à la fois belles et familières, Inez & Vinoodh introduisent, pour la première fois, de très belles photographies de fleurs à la lumière crue. En revivifiant un genre qui a trouvé son origine dans leur propre passion pour les fleurs mais aussi dans les peintures de natures mortes des maîtres hollandais ainsi que dans le travail d’artistes contemporains comme Robert Mapplethorpe, Irving Penn et Nobuyushi Araki, Inez & Vinoodh ont su faire de la photographie de fleurs leur propre genre. Ils captent, avec une précision analytique, les particularités individuelles de chaque floraison et soumettent les fleurs par un geste anthropomorphique à travers lequel — comme avec beaucoup de personnes qu’ils photographient — elles deviennent des personnages chorégraphiés sur des fonds neutres et blancs. Pour l'exposition à Paris, ils ont installé des photographies individuelles afin de créer des associations momentanées d'œuvres d'époques et d'origines différentes et de sujets divers. Ainsi, la photographie d'une jeune femme aux cheveux longs vue de dos est placée à côté de Joe, l'alter ego de Lady Gaga et d'une étude raffinée de muguet. Dans une autre association, Janus, une fabuleuse femme à trois têtes est placée à côté d'une figure androgyne couchée sur un canapé rouge et à de grandes roses jaunes. Inez & Vinoodh sont nés, respectivement, en 1963 et 1961 à Amsterdam, en Hollande. Ils se sont rencontrés pendant leurs études d’art et de photographie. Depuis le début de leur collaboration à la fin des années 1980, ils ont réalisé des photographies pour de grandes maisons de luxe et de mode et ont régulièrement collaboré avec des magazines tels que i-D, Interview, Purple, Pop, Vanity Fair, Vogue USA, Vogue China, Paris Vogue, Vogue Hommes International, Vogue Italia, Another Magazine, Gentlewoman, Visionnaire, V, V man, et W. Le projet rétrospectif Pretty Much Everything constitue l’ouvrage le plus complet de leur travail à ce jour. Un somptueux coffret en trois volumes, publié chez Taschen en édition limitée, a été réalisé par M/M Paris et rassemble des essais de Glenn O’Brien, de Michael Bracewell, de Bruce Sterling et d’autres encore. L’exposition itinérante, qui porte le même nom que le livre, juxtapose des images de tout genre et de tout format et est actualisée à chaque nouvelle présentation. Pretty Much Everything a été inaugurée au musée FOAM d’Amsterdam en 2010 et a ensuite voyagé à Sao Paulo en 2011. L’exposition s’est achevée au Musée d’Art Contemporain de Dallas au Texas à la fin du mois de décembre 2012.
Inez & Vinoodh vivent et travaillent à New York.

Inezandvinoodh.com
Inezandvinoodh.tumblr.com
Inez & Vinoodh, le double d'images
Gagosian.com

mercredi 6 février 2013

Iris van Herpen, collection été 2013, Voltage Haute Couture

photographie Vogue.fr
photographie Ronald Stoops
Vogue.fr
Ronald Stoops
Vogue.fr
Ronald Stoops
Vogue.fr
Retour sur la dernière collection Voltage de la créatrice Iris van Herpen. Digne héritière d'Alexander Mc Queen, Iris van Herpen est une créatrice avant-gardiste. Ses défilés sont des performances artistiques et techniques à part entière. Elle incarne la nouvelle garde de la mode conceptuelle en réalisant notamment des vêtements flexibles fabriqués par des machines en impression 3D. La collection Voltage est le fruit d'une collaboration avec l'artiste Néo-zélandais Carlos van Camp, la créatrice a travaillé sur l'électricité à travers le corps humain.

Haute couture 2012/2013
Iris van Herpen pour Bjork
Iris van Herpen, Escapism
Irisvanherpen.com

samedi 19 janvier 2013

Salvador Dali alias Avida Dollars

"Le Centre Pompidou rend hommage à l'une des figures magistrales les plus complexes et prolifiques de l'art du 20e siècle, Salvador Dalí, plus de trente ans après la rétrospective que l'institution lui avait consacrée en 1979-1980. Souvent dénoncé pour son cabotinage, son goût de l'argent et ses prises de positions politiques provocatrices, Dalí est à la fois l'un des artistes les plus controversés et les plus populaires. C'est toute la force de son œuvre et toute la part qu'y tient sa personnalité, dans ses traits de génie comme dans ses outrances, que cette exposition sans précédent veut aussi éclairer."

Salvador et Gala, Cecil Beaton
Dali, apparition du visage de l'Aphrodite 
Dali, étude pour Le miel est plus doux que le sang
Dali, Le grand masturbateur, 1929 
Philippe Halsman, Crâne et Dali, 1951
Dali, La main de Dali retirant la Toison d'or
en forme de nuage pour montrer Gala l'Aurore,
complètement nue, très très loin derrière le soleil
Dali, Leda atomique, 1949
Dali, La persistance de la mémoire, 1931
Salvador Dali, Philippe Halsman
jusqu'au 25 mars 2013 au Centre Pompidou

jeudi 10 janvier 2013

L'impressionnisme et la mode, musée d'Orsay

Edouard Manet, Jeune dame en 1866
Edouard Manet, Henri Fantin-Latour 1867
James Tissot, Bord de mer 1878
Derniers jours pour aller voir l'exposition si convoitée l'impressionnisme et la mode à Orsay. Le vestiaire de la parisienne élégante de la fin du XIXe est mise en scène remarquablement à travers une sélection de robes et d'accessoires sophistiqués accompagnés par les toiles des maîtres de l'impressionisme. Certains chefs-d'œuvres à la qualité presque photographique semblent pris sur le vif : La dame au gant de Charles Duran, Madame Louis Joachim Gaudibert de Claude Monet, Octobre de James Tissot, Dans la serre d'Albert Bartholomé, Rolla d'Henri Gervex, Le balcon d'Edouard Manet. On ne regrette qu'une chose : le vestiaire masculin n'est pas attrayant et manque de luxuriance et de diversité à côté du vestiaire féminin.

Communiqué du musée :
Soucieux de rendre compte de la vie contemporaine, l'impressionnisme a privilégié la représentation de la figure humaine dans son milieu quotidien et saisi l'homme "moderne" dans ses activités habituelles, à la ville comme à la campagne. Bien qu'ils ne s'attachent pas à la représentation scrupuleuse de la physionomie, du costume et de l'habit, les impressionnistes n'en rendent pas moins compte des modes et des attitudes de leur temps. Ils y parviennent par leur volonté de considérer le portrait comme l'instantané d'un homme dans son cadre familier, par leur capacité à renouveler, du double point de vue de la typologie et de la topographie, la scène de genre et surtout par leur attention à "la métamorphose journalière des choses extérieures", pour reprendre l'expression de Baudelaire. De leurs positions esthétiques, la réalité de l'homme des années 1860-1880 et de son habit subit une incontestable transfiguration.


lundi 17 décembre 2012

Marjane Satrapi, Peintures, galerie Jérôme de Noirmont

Marjane Satrapi, Sans tire, 2012, Acrylique sur papier marouflé sur toile.
Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont
Marjane Satrapi, Sans titre, 2012, Acrylique sur papier marouflé sur toile.
Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont
Marjane Satrapi, Sans titre, 2012, Acrylique sur papier marouflé sur toile.
Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont
La galerie Jérôme de Noirmont va présenter prochainement les peintures de la fameuse scénariste et dessinatrice de la bande dessinée Persepolis. Marjane Satrapi est une personnalité pleine de talents. Son adaptation cinématographique de sa bande dessinée fût récompensée par le prix du Jury du festival de Cannes 2007, le César du meilleur premier film et de la meilleure adaptation. La réalisatrice écrit également des chansons et des livres pour enfants.

L'exposition Peintures dévoilera 21 portraits inédits (anciens ou récents) et nous permettra de découvrir le style si particulier de l'artiste. Le communiqué de presse sur l'exposition fait référence à Matisse pour l'usage de la couleur, cependant, les peintures de Marjane Satrapi me font davantage penser à Fernand Léger dans sa manière de styliser les formes des visages notamment.

extrait du communiqué de presse :
"Cette série de peintures s’inscrit ainsi dans la continuité de toutes ses créations antérieures, notamment de ses bandes dessinées Persepolis (2000-2003) et Broderies (2003), dans lesquelles Marjane Satrapi s’est efforcée de dépeindre la complexité de la nature humaine, avec une expression picturale simplifiée et pourtant remarquablement expressive, traitant toujours avec beaucoup d’ironie et d’humour les critères esthétiques classiques de la représentation humaine. Avec une totale liberté de création qui s’affranchit de tout dogmatisme technique ou pictural, elle concilie ici les paradoxes de sa personnalité entre un caractère à la fois exubérant, très extériorisé, et étonnamment introspectif, qui fait coexister un raisonnement logique et cartésien avec une expression onirique des sentiments et des émotions, dans un vécu personnel qui mixe les valeurs orientales issues de sa culture familiale et les valeurs occidentales, l’artiste ayant vécu en France depuis sa jeunesse."

Marjane Satrapi, Peintures
du 30 janvier au 23 mars 2013
Galerie Jérôme de Noirmont

lundi 26 novembre 2012

Susumu Mukai, Animas, galerie 12mail

Susumu Mukai
La galerie 12mail fête ses trois ans et publie un livre pour l'occasion. La prochaine exposition intitulée Animas présentera les travaux de l'illustrateur Londonien Susumu Mukai. "Le travail de Susumu Mukai, qu’il soit graphique ou musical n’obéit à aucune mode. Il est radicalement libre, tant dans le choix de ses thèmes que dans son exécution. Son univers, habité par un psychédélisme rigoriste, servi par une technique bluffante est d’une singularité qui vaut le détour. Quand on lui demande de quoi seront fait ses nouveaux dessins, Susumu parle d’une mission de recherche disparue en essayant de trouver des traces d’Animas, une civilisation avancée qui maîtrisait l’eau et le feu. Ces dessins constitueraient les fragments du dernier message que cette équipe aurait transmis, il y a 333 millions d’années environ.Quand on m’a proposé de piloter ce projet de galerie il y a trois ans, je n’aurais jamais pensé participer, un jour, à la recherche de civilisations perdues. La vie est décidément pleine de surprises. — Guillaume Sorge"

jeudi 15 novembre 2012

Yue Minjun à la Fondation Cartier

L'ombre du fou rire est le titre parfaitement approprié de la première exposition majeure consacrée à l'artiste chinois Yue Minjun en Europe. " Revisitant les codes du grotesque par une iconographie haute en couleur et hantée de personnages au rire énigmatique, son œuvre porte un regard ironique et désabusé sur le contexte social et politique de la Chine contemporaine et sur la condition humaine dans le monde moderne. (...) l’exposition dévoile l’esthétique singulière et complexe d’une œuvre qui se dérobe à toute interprétation."


Portrait de Yue Minjun dans son studio, Pékin, mai 2007
© Yue Minjun, Photo courtesy Yue Minjun Studio
Biographie du communiqué de presse :

Né en 1962 à Daqing, dans la province du Hei Long Jiang en Chine, Yue Minjun peint d’abord en amateur, avant de partir étudier l’art en 1985 à l’école normale de la province du Hebei. C’est dans la communauté d’artistes du village du Yuanmingyuan, près de Pékin, au début des années 1990, qu’il commence à définir son style et trouve le sujet qui deviendra omniprésent dans ses toiles : le rire. Au même moment se développe le « réalisme cynique », un courant artistique qui se caractérise par un désenchantement face aux mutations socio-politiques de la Chine et dont Yue Minjun a souvent été considéré comme l’un des principaux représentants. Ainsi, les visages peints ou sculptés qui parcourent l’oeuvre de Yue Minjun, la bouche béante et les yeux fermés dans un éclat de rire, peuvent-ils être vus comme une caricature de l’uniformisation de la société chinoise, un moyen de survivre dans un monde devenu absurde ou une simple forme d’autodérision. D’abord inspirés des amis de l’artiste puis se fondant peu à peu dans un seul et même visage – celui de Yue Minjun –, ces portraits se révèlent être dans le même temps une source inépuisable de possibles graphiques, les mêmes personnages aux traits immuables et stylisés occupant seuls la toile ou se démultipliant à l’infini. Après une participation remarquée à la 48e Biennale de Venise en 1999, Yue Minjun acquiert une renommée internationale. Ses oeuvres connaissent alors un véritable engouement sur le marché de l’art contemporain et entrent dans de nombreux musées et collections du monde entier. Dans les années 2000, Yue Minjun nourrit son style, immédiatement reconnaissable, de multiples influences et développe de nouvelles séries comme celles des labyrinthes, des Re-portraits ou, plus récemment, des Overlappings. Aujourd’hui, il poursuit son activité dans son studio près de Pékin et est considéré comme l’un des artistes les plus influents de sa génération.

Yue Minjun, Freedom Leading the People, 1995-1996
M+Sigg Collection 
Yue Minjun, The Massacre at Chios, 1994
Collection privée
Yue Minjun, The Execution, 1995
Collection privée
Yue Minjun porte un regard assérré sur la Chine d'aujourd'hui et son histoire. En parcourant l'exposition, on s'aperçoit que ce rire idiomatique omniprésent dans ses tableaux semble contraint et symbolise un cri d'impuissance douloureux. Plus qu'une ombre au fou-rire, c'est un profond malaise qui se dégage de cette œuvre complexe, implacable et tourmentée.

YUE MINJUN, L'ombre du fou rire
jusqu'au 17 mars 2013
Fondation Cartier pour l'art contemporain
261, bd Raspail, 75 014 Paris

Communiqué de l'exposition