dimanche 18 décembre 2022

Au-delà des apparences, une plongée dans l’intimité de Frida Kalho

L’exposition Frida Kahlo, au-delà des apparences permet de découvrir de manière intime l’une des plus grandes artistes du vingtième siècle. De la maison de famille où Frida est née, la Casa Azul, sont exposés plus de deux cents objets : collection d’ex-votos méxicains peints sur de la taule, dessins et peintures rares de l’artiste, photos de famille anciennes, correspondances, vêtements, corsets peints, prothèses médicales. La garde robe de Frida Kahlo a finalement peu d’intérêt, on retiendra de Frida Kahlo, au-delà des apparences la richesse de son univers, de ses rencontres artistiques et politiques, et enfin la puissance de sa peinture qui transcende toutes les douleurs. Exposition à découvrir absolument jusqu’au 5 mars au Palais Galliera.

Frida Kahlo, Portrait de Lucha Maria, une fille de Tehuacan, ou Le Soleil et la Lune, 1942

Frida Kahlo, Autoportrait, endormie, 1932

Florence Arquin a photographié Frida Kalho soulevant son huipil et montrant son corset peint, 1951

Frida Kalho, Autoportrait, 1938, Huile sur métal. En juillet 1938, plusieurs mois après la visite d’André Breton et de Jacqueline Lamba au Mexique, Frida Kahlo peint cet autoportrait pour Jacqueline.

Frida Kahlo, The Frame, 1938

Frida Kalho, Autoportrait, 1948.


mardi 4 octobre 2022

Mayerling, un ballet de Kenneth MacMillan à voir à l’Opéra Garnier à partir du 25 octobre

Alors que nous ne savons pas qui remplacera Aurélie Dupont, directrice du ballet de l’Opéra national de Paris ayant quitté ses fonctions le 31 juillet, nous pouvons remarquer qu’elle laisse derrière elle une magnifique programmation avec notamment, l’entrée au répertoire du ballet Mayerling.

Créé en 1978 par le London Royal Ballet, Mayerling est, avec L’Histoire de Manon, le ballet le plus célèbre de Kenneth MacMillan. Dans cette vaste fresque en trois actes, le chorégraphe britannique s’inspire d’un événement historique : le suicide de l’archiduc Rodolphe, héritier du trône d’Autriche, en compagnie de sa maîtresse, la baronne Marie Vetsera, dans un pavillon de chasse de Mayerling, près de Vienne, en 1889.

Dorothée Gilbert et Hugo Marchand photographiés par Ann Ray pendant les répétitions

Kenneth MacMillan s’attache à décortiquer les pressions sociales, politiques et personnelles à l’œuvre en alternant scènes grandioses et intimes. Soutenue par la musique romantique de Franz Liszt, sa chorégraphie d’une grande virtuosité, qui offre l’un des rôles masculins les plus exigeants du répertoire, traduit magistralement les émotions de personnages malmenés par l’Histoire.

Dorothée Gilbert et Hugo Marchand, photo Ann Ray

Hugo Marchand, photo Ann Ray

La baronne Mary Vetsera et le prince Rudolf seront interprétés par le couple légendaire Dorothée Gilbert / Hugo Marchand pour la première le 25 octobre et par les étoiles Ludmila Pagliero et Mathieu Ganio le 26 octobre


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samedi 20 août 2022

Des choses qui se dansent, le récit de Germain Louvet



Des choses qui se dansent est un récit ciselé, vibrant, espiègle et par moment révolté. Le livre démarre magistralement par la description de cette soirée unique, le 28 décembre 2016, lors de laquelle Germain Louvet est promu étoile, le grade suprême pour un danseur appartenant à la compagnie très hiérarchisée de l’Opéra de Paris. Malgré son titre, Germain garde les pieds sur terre : “Je ne danse pas mieux que la veille, je n’ai pas changé. Je dois soigner les mêmes défauts, profiter des mêmes qualités, accepter celui que j’étais hier et que je suis toujours aujourd’hui, étoile ou pas.”
Le récit se poursuit sur celui qu’il était hier, une crotte de chèvre de Russilly qui deviendra rapidement petit rat. Le ton est donné.

Profondément attaché à son enfance qu’il cultive encore aujourd’hui, Germain va y puiser une forme de curiosité, de liberté et d’insouciance. Le trac ne semble pas trop le déranger. La scène est pour lui un refuge, un grand terrain de jeu sur lequel il ne manque jamais d’assurance malgré quelques rôles de mâles viriles, hétérosexuels et machos qui ne correspondent pas à ce qu’il est dans la vie : un homme homosexuel, courtois et joyeux, plutôt androgyne. Certains grands ballets classiques véhiculent encore aujourd’hui des mœurs rétrogrades, colonialistes, racistes et paternalistes qui l’indisposent. Il a fallu attendre l’année 2015 pour que le directeur de la danse Benjamin Millepied décide de renommer le rôle des négrillons en enfants de l’idole dorée dans le somptueux ballet La Bayadère et bannisse une bonne fois pour toute le blackface. Quand il était petit rat, le danseur a subi cette pratique honteuse en étant grossièrement maquillé “Mes traits sont appuyés au crayon noir, mes lèvres sont peintes en rouge et la couleur en dépasse délibérément les contours afin qu’elles paraissent plus charnues”.

Malgré certains aspects qui le révoltent, Germain Louvet semble être un danseur étoile épanoui au sein de cette institution qu’il appelle sa seconde maison. Tout comme son ami Hugo Marchand, il dépoussière l’image de l’Opéra et souhaite que la danse se démocratise en touchant un plus large public, notamment en proposant que le ballet sorte de son bel écrin pour partir en tournée à travers le pays.



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dimanche 12 juin 2022

Les yeux fermés, Ann Ray à la Galerie Pierre-Alain Challier

Sylvie Guillem VI, 2014, tirage d’art sur papier baryté d’archive, Ann Ray

En décembre 2021, le danseur étoile Hugo Marchand était dans les coulisses de la préparation du projet Les yeux fermés, il écrivait ceci : “Non loin de la rue des Artistes dans le 14 ème arrondissement, deux magiciens opèrent dans l’ombre, à l’abri des regards. Hervé Caté, tireur au laboratoire Imaginoir, artisan de la lumière, interprète des négatifs. Et Ann Ray, artiste à la sensibilité exacerbée qui capte les êtres derrière ses appareils photo et ses pinceaux.”

Quelques mois plus tard, Ann Ray précisait : “L’Art et l’Artisanat. Les deux sont indissociables au Japon. En observant Hervé Caté, un des derniers grands tireurs photographiques, mettre la touche finale à ces tirages, je me tais. Le calme règne, pour un instant je ne suis plus en train de courir, j’observe, j’attends pour repartir avec ces merveilles, tout est bien. Je pense à cette question maintes fois posée, encore récemment, par une femme regardant mes boites d’archives, mes planches contacts, mes négatifs… “pourquoi vous vous embêtez autant ? Moi je fais de très belles photos avec mon compact numérique, ou mon iPhone. Alors pourquoi ? C’est beaucoup trop compliqué, non ?”

J’ai arrêté de tenter d’expliquer. Pourquoi la beauté d’un tirage argentique donne des frissons ou des vertiges par sa profondeur. Pourquoi chaque tirage de ce calibre est unique, même si une photographie est reproductible. Pourquoi l’alchimie et les sels d’argent seront toujours plus mystérieux que des pixels. Maintenant je réponds n’importe quoi : “il en faut pour tous les goûts…”, “ça dépend…” , ou je divague : “vous avez vu la lumière aujourd’hui ? C’est le printemps…” Aujourd’hui en observant calmement Hervé et ce portrait d’Hugo Marchand, qui fera partie d’une exposition prochaine, je riais intérieurement et je me disais : “demandez moi si c’est mieux de dîner au McDo ou à la Tour d’Argent…”

Enfin le 12 mai, l’artiste annonce : “Je suis ravie d’exposer pour la première fois à Paris une sélection de photographies du projet “Les Yeux Fermés” à la Galerie Pierre-Alain Challier. Le vernissage aura lieu jeudi 9 juin 2022. Je serai honorée de signer mon nouveau livre qui accompagne l’exposition à la Galerie Librairie Yvon Lambert le 21 juin 2022.”


Sylvie Guillem III, 2014, tirage d’art sur papier baryté d’archive, Ann Ray

Les yeux fermés présente des portraits d’un florilège d’artistes (mes préférés ! Lee Mc Queen, Sylvie Guillem, Hugo Marchand, Nicolas Le Riche, Aurélie Dupont, Yasmina Reza, Emmanuelle Devos, Matthieu Amalric, Guillaume Gallienne entre autres) sublimés par le regard à fleur de peau d’Ann Ray. Chaque photographie dégage une émotion, une poésie particulière, un instant de grâce, d’intimité et parfois de vulnérabilité. La qualité exceptionnelle des tirages transmet parfaitement la magie de ces instants précieux pérennisés sur du papier d’archive. La photographe écrit sur son site :“J’ai le sentiment de la lumière. Et des détails dans les ombres, aussi. Je ne suis que surface sensible.” — Assurément ! Et pour notre plus grand plaisir !


Lee McQueen VI, 2000, tirage argentique, Ann Ray

Nicolas Le Riche et Marie-Agnès Gillot, 2005, tirage argentique, Ann Ray

Aurélie Dupont I, 2010, tirage d’art sur papier d’archive, Ann Ray

Hervé Caté, Ann Ray


Hugo Marchand I, 2021, tirage argentique, Ann Ray

lundi 23 mai 2022

Adieu magnifique Miss.Tic, poète féministe

Miss.Tic à Trouville-sur-Mer en hommage à Marguerite Duras et son fameux livre L’Amant.

Miss.Tic, figure incontournable de la scène Street art de la capitale, vient de décéder dimanche 22 mai, des suites d’un cancer. Une pionnière de l’art de la rue s’en est allée. Miss. Tic, de son vrai nom Radhia Novat, s’est imposée au milieu des 1980 comme une artiste vagabonde qui a fait des murs son support idéal de création et de dénonciation. Entre critique du système et défense du féminisme, elle a toujours fait de son œuvre un art au service d’une colère sociale et d’une conviction intime. Si la maladie l’a emportée à l’âge de 66 ans, ses pochoirs ont laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’art urbain.

 

mercredi 30 mars 2022

Explosion de créativité : l’exposition THIERRY MUGLER, COUTURISSIME

Thierry Mugler, photographie Dominique Issermann 1995














photographies de l’exposition Alice Benusiglio

Allez voir la fantastique exposition THIERRY MUGLER, COUTURISSIME au musée des Arts Décoratifs visible jusqu’au 24 avril 2022. La créativité débridée de l’artiste s’inspire notamment de la science-fiction, la nature, l’univers aquatique, les carrosseries de voitures, le sadomasochisme et les cabarets. Enfant, il est subjugué par les costumes du héros Flash Gordon, et surtout par les personnages hyper-féminins dans les bandes dessinées Batman, qui font fleurir dans son imagination des histoires d’héroïnes perdues dans un univers qui leur est étranger. Ainsi Barbarella, Cruella, Catwoman, Jocaste et autres figures féminines surhumaines se côtoient sur son podium. Le travail du créateur est mis en scène par les meilleurs photographes de mode : Helmut Newton, Guy Bourdin, Jean-Paul Goude, Karl Lagerfeld, Dominique Issermann, David La Chapelle, Luigi & Iango, Sarah Moon, Pierre et Gilles, Paolo Roversi, Herb Ritts et Ellen von Unwerth entre autres. On pourra remarquer à travers cette exposition que le créateur Alexander Mc Queen a été fortement inspiré par Mugler en puisant copieusement dans son œuvre.


vendredi 24 décembre 2021

Street art rue des cascades

Wild Wonder Woman et Paddywagon rue des cascades à Paris

 Le vingtième arrondissement de Paris est particulièrement riche en street art, artistes et créateurs. Les murs de la rue des cascades et de la rue de Savies sont des musées à ciel ouvert. Une balade dans le quartier vous fera découvrir les artistes street art à voir. Coups de coeur pour les artistes féministes talentueuses :

Wild Wonder Woman représente des femmes libres, fortes, sauvages et épanouies, sa devise : 🌝 L’art comme thérapie✨Street-art - Déesses urbaines🌜 
Mars.L rend divinement hommage au clitoris à travers les œuvres classiques de la peinture
Demoisellemm “Les Demoiselles ont des choses à dire avec poésie, élégance et délicatesse”














les artistes street art à suivre sur instagram :
https://www.instagram.com/wild_wonder_woman/
https://www.instagram.com/demoisellemm/
https://www.instagram.com/marquise.streetart/
https://www.instagram.com/marsl_streetart/
https://www.instagram.com/paddywagonparis/
https://www.instagram.com/olivia_paroldi/
https://www.instagram.com/st.rega_/
https://www.instagram.com/milene_a/
https://www.instagram.com/les_poulpeuses/
https://www.instagram.com/singularvintage/
https://www.instagram.com/bollegirl/
https://www.instagram.com/lasco_69/
https://www.instagram.com/13_bis/

lundi 25 octobre 2021

SALGADO AMAZÔNIA à la Philharmonie de Paris jusqu'au 31 octobre

Derniers jours pour découvrir la majestueuse exposition Amazônia à la Philharmonie de Paris. Pendant six ans, Sebastião Salgado a sillonné l’Amazonie brésilienne, photographiant la forêt, les fleuves, les montagnes, les peuples qui y vivent. Accompagnée d’une création sonore de Jean-Michel Jarre, l’exposition Amazônia est une invitation à voir, à entendre en même temps qu’à penser les questions écologiques et la place des humains dans le monde vivant.